Voyeurisme

1959/60 - Le désir et son interprétation - [dates ? cf. perversion] l'important est que ce qui est vu soit intéressé dans l'affaire. Ceci fait partie du fantasme. - quelque chose dans l'objet s'y prête à cette fonction de spectacle (...), y est ouvert, (...) participe en puissance [involontairement] à cette dimension de l'indiscrétion - La créature surprise sera d'autant plus érotisable dirai-je, que quelque chose dans ses gestes peut nous la révéler comme s'offrant à ce que j'appellerai les hôtes invisibles de l'air. [!!] - dans les deux cas, le sujet se réduit lui-même à l'artifice de la fente comme tel. - en tant qu'il est dans le fantasme il est la fente. - quelque chose dans le réel à la fois trou et éclair - il ne réalise pas la fonction de la coupure qui l'abolit dans un automatisme clandestin - Il ne connaît lui que cette manœuvre d'animal honteux, cette manoeuvre oblique (...) qui l'expose aux horizons. Pourtant cette fente, (...) volet ou télescope, ou n'importe quel écran, cette fente c'est là ce qui le fait entrer dans le désir de l'autre.

1963/64 - Les quatre concepts… - 166 - Qu'est-ce qui se passe dans le voyeurisme ? où est le sujet, où est l'objet ? - le sujet n'est pas là en tant qu'il s'agit de voir (...), il ne se situe qu'à l'aboutissement de la boucle. Quant à l'objet (...) la boucle tourne autour de lui - L'objet est ici regard - regard qui est le sujet, qui l'attend [puisque le sujet pervers se positionne en objet] - C'est que l'autre le surprend, lui, le sujet, comme tout entier regard caché. - Le regard est cet objet perdu, et soudain retrouvé, dans la conflagration de la honte, par l'introduction de l'autre. - qu'est-ce que le sujet cherche à voir ? - c'est l'objet en tant qu'absence. - ce n'est pas, comme on dit, le phallus - mais justement son absence -