tag:blogger.com,1999:blog-2900154009355708282024-02-21T03:46:29.502+01:00Lacan lexicondmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comBlogger189125tag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-50007411734569929612010-08-21T16:53:00.014+02:002022-10-13T15:11:55.357+02:00Ce lexique...<div style="text-align: justify;"><p style="text-align: center;"><span style="color: red;">> <span style="font-size: medium;"><b>Nouvelle version du Lacan lexicon (en construction) > <a href="https://lacanlexicon.blogspot.com/" target="_blank">ici</a></b></span></span></p><p> </p><blockquote>Ce lexique se compose exclusivement de <b>citations de Lacan</b>. Il couvre les séminaires et les textes de Lacan <b>jusqu'en 1961</b>, donc l'essentiel des <i>Ecrits</i>. Après 1961, les termes lacaniens sont simplement indexés avec précision (voir page "<a href="http://lexique-de-lacan.blogspot.com/p/index-de-lacan-1962-1980.html"><span class="Apple-style-span" style="color: black;"><b>Index de Lacan</b></span></a>"), ce qui permet de poursuivre la recherche en allant directement dans le texte. Ce travail est donc inachevé, du moins sous sa forme "lexique", mais il se poursuivra... Par ailleurs j'insiste sur le fait qu'il n'a aucune valeur scientifique, il ne fait que refléter <b>une </b>lecture singulière, nécessairement partielle (quoique quasiment exhaustive), assurément faillible. Enfin, pour nombre de séminaires, j'ai utilisé les transcriptions dactylographiées lorsque l'édition officielle (de J.-A. Miller) au moment de ma lecture n'était pas encore parue ; versions qui peuvent être sujettes à caution mais qui, d'un autre côté, renvoient directement à la parole de Lacan. Les citations de Lacan sont parfois entre-coupées d'annotations <span class="Apple-style-span">entre crochets</span> <span class="Apple-style-span">[ ]</span>, brefs commentaires ou simples enchaînements destinés à rendre les citations intelligibles (les longues phrases tortueuses de Lacan étant coupées la plupart du temps). DM</blockquote></div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-4692640000121492852010-08-21T15:26:00.003+02:002020-12-13T09:26:55.340+01:00Acte<div align="justify"><span style="color: black;">1953 - <u>Fonction et champ de la parole</u>… - 150 - Comment la parole épuiserait-elle le sens de la parole (...) sinon dans l'acte qui l'engendre. [Goethe:] "Au commencement était l'action" se renverse à son tour : c'était bien le verbe qui était au commencement, et nous vivons dans sa création, mais c'est l'action de notre esprit qui continue cette création en la renouvelant toujours. -</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1953/54 - <u>Les écrits techniques de Freud</u> - 126 - La parole pleine est parole qui fait acte.- 270 - Pour autant qu'il S'agit pour le sujet de se faire reconnaître, un acte est une parole.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1960/61 - <u>Le Transfert</u> - 14 - au mieux, l'acte ne présente au désir que son exploit, sa geste héroïque 1962/63 - L'angoisse - 26/06/63 - une manifestation signifiante où s'inscrit, ce qu'on pourrait appeler l'état du désir</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1962/63 - <u>L'angoisse</u> - 26/06/63 - Qu'est-ce que le symptôme, c'est la fuite du robinet. Le passage à l'acte c'est l'ouvrir, mais l'ouvrir sans savoir ce qu'on fait. - Quelque chose se produit qui libère une cause - Quant à l'acting-out, (...) ce n'est pas le fait d'ouvrir le robinet, (...) c'est simplement la présence ou non du jet.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1964 - <u>Les quatre concepts…</u> - 133 - le transfert est la mise en acte de la réalité de l'inconscient</span></div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-40838495270599228612010-08-21T15:25:00.001+02:002010-08-21T15:25:10.156+02:00Acting-out<div align="justify"><a href="" name="ancre ACTE"><span style="color: black;">1953/54 - <u>Les écrits techniques de Freud</u> - 270 - On qualifie d'acting-out quoi que ce soit qui se passe dans le traitement. - S'ils [les patients] agissent [par ex. se marient...], c'est à l'adresse de leur analyste. - Pour autant qu'ils 'agit pour le sujet de se faire reconnaître, un acte est une parole.</span></a></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1955/56 - <u>Les psychoses</u> - 93 - J'entérine l'acting-out comme équivalent à un phénomène hallucinatoire du type délirant qui se produit quand vous symbolisez prématurément, quand vous abordez quelque chose dans l'ordre de la réalité et non à l'intérieur du registre symbolique.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1957/58 - <u>Les formations de l'inconscient </u>- 11/12/57 - Quand il se produit dans une analyse, il est toujours adressé à l'analyste, et à l'analyste en tant qu'en somme il n'est pas trop mal placé, mais qu'il n'est pas non plus tout à fait à sa place.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1960/61 - <u>Le Transfert </u>- 393 - l'acting out est ce type d'action par où, à tel moment du traitement [ANALYSE] (...) le sujet exige une réponse plus juste.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1962/63 - <u>L'angoisse</u> - 23/01/63 - Le transfert sans l'analyse, c'est l'acting-out, l'acting-out sans l'analyse, c'est le transfert.</span></div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-51188683669986144452010-08-21T15:23:00.001+02:002010-08-21T15:23:43.261+02:00Affect<div align="justify"></div><div align="justify"><span style="color: black;">1962/63 - <u>L'angoisse</u> - 14/11/61 - L'angoisse est un affect. - [l'affect] n'est pas l'être donné dans son immédiateté, ni non plus le sujet sous une forme en quelque sorte brute. Il n'est (...) en aucun cas protopathique. - On le retrouve déplacé, fou, inversé, métabolisé, mais il n'est pas refoulé. Ce qui est refoulé, ce sont les signifiants qui l'amarrent.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1963 - <u>Les noms du père</u> - 20/11/63 - ce dont le sujet est dans l'angoisse affecté, c'est (...) par le désir de l'Autre. Il en est affecté d'une façon que nous devons dire immédiate, non dialectisable et c'est en ceci que l'angoisse est, dans l'affect du sujet, ce qui ne trompe pas.</span></div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-32145125727330573562010-08-21T15:21:00.001+02:002010-08-21T15:21:50.587+02:00Agalma<div align="justify"><span style="color: black;">1960/61 - <u>Le Transfert</u> 169 - [Le mot désigne aussi la statuette d'un dieu, et même plutôt ce qui est caché à l'intérieur] - Je vous donne la clé de la question en vous disant que c'est la fonction fétiche de l'objet qui est toujours accentuée. - il s'agit du sens brillant , du sens galant , car ce mot vient de gal , éclat en vieux français. En un mot de quoi s'agit-il ? - sinon de ce dont nous, analystes, avons découvert la fonction sous le nom de l'objet partiel.</span></div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-55900407889025670222010-08-21T15:18:00.002+02:002010-08-21T15:20:20.910+02:00Agressivité<div align="justify"><span style="color: black;">1938 - <u>Les complexes familiaux</u> - 40 - Ainsi la non-violence du suicide primordial engendre la violence du meurtre imaginaire du frère. [intrusion] L'image du frère non sevré n'attire une agression spéciale que parce qu'elle répète dans le sujet l'imago de la situation maternelle et avec elle le désir de la mort [masochisme]. Ce phénomène est secondaire à l'identification.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1948 - <u>L'agressivité en psychanalyse</u> - 102 - Thèse I : L'agressivité se manifeste dans une expérience qui est subjective dans sa constitution même. - 103 - Thèse II : L'agressivité, dans l'expérience, nous est donnée comme intention d'agression et comme image de dislocation corporelle, et c'est sous de tels modes qu'elle se démontre efficiente. - 106 - Thèse III : Les ressorts d'agressivité décident des raisons qui motivent la technique de l'analyse. - 107 - c'est la participation à son mal que le malade attend de nous. - [Mais] Seuls les saints sont assez détachés de la plus profonde des passions communes pour éviter les contrecoups agressifs de la charité. - Nous devons pourtant mettre en jeu l'agressivité du sujet à notre endroit, puisque ces intentions, on le sait, forment le transfert négatif qui est le nœud inaugural du drame analytique. Ce transfert représente chez le patient le transfert imaginaire sur notre personne d'une des imagos plus ou moins archaïques - 108 - Loin de l'attaquer de front, la maïeutique analytique adopte un détour qui revient en somme à induire dans le sujet une paranoïa dirigée - opérer la projection de ce que Mélanie Klein appelle les mauvais objets internes , mécanisme paranoïaque certes, mais ici bien systématisé, filtré en quelque sorte et étanché à mesure. - Encore, répétons-le, cette imago ne se révèle-t-elle que pour autant que notre attitude offre au sujet le miroir pur d'une surface sans accidents. - 110 - Thèse IV : L'agressivité est la tendance corrélative d'un mode d'identification que nous appelons narcissique et qui détermine la structure formelle du moi de l'homme et du registre d'entités caractéristiques de son monde. - [Cf. le stade du miroir où apparaît l'] 113 - imago salutaire ; elle est valorisée de toute la détresse originelle, liée à la discordance intra-organique et relationnelle du petit d'homme, durant les six premiers mois - [Entre six mois et deux ans et demi, l'enfant vit dans une totale identification à l'autre] L'enfant qui bat dit avoir été battu, celui qui voit tomber pleure. Cette forme se cristallisera (...) dans la tension conflictuelle interne au sujet, qui détermine l'éveil de son désir pour l'objet du désir de l'autre - Aussi bien les deux moments se confondent-ils où le sujet se nie lui-même et où il charge l'autre, et l'on y découvre cette structure paranoïaque du moi qui trouve son analogue dans les négations fondamentales, mises en valeur par Freud dans les trois délires de jalousie, d'érotomanie et d'interprétation. C'est le délire même de la belle âme misanthrope [Alceste], rejetant sur le monde le désordre qui fait son être. - 116 - [donc] une agressivité liée à la relation narcissique et aux structures de méconnaissance et d'objectivation [objection] systématiques qui caractérisent la formation du moi . - Nul besoin dès lors de chercher plus loin la source de cette énergie dont Freud, à propos du problème de la répression, se demande d'où l'emprunte le moi , pour la mettre au service du "principe de réalité". Nul doute qu'elle ne provienne de la "passion narcissique" - Tout comme l'oppression insensée du surmoi reste à la racine des impératifs motivés de la conscience morale, la furieuse passion, qui spécifie l'homme, d'imprimer dans la réalité son image est le fondement obscur des médiations rationnelles de la volonté. - 119 - C'est à toutes les phases génétiques de l'individu (...) que nous retrouvons ce moment narcissique dans le sujet, en un avant où il doit assumer une frustration libidinale et un après où il se transcende dans une sublimation normative.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1951 - <u>Quelques réflexions sur l'Ego</u> - La libido (...), entrant dans l'identification narcissique, révèle là sa signification. sa dimension caractéristique est l'agressivité. / [Ne surtout pas ramener l'agressivité à la capacité à l'agression :] - ils peuvent représenter deux contraires.</span></div><div align="justify"><u><br />
</u></div><div align="justify"><span style="color: black;">1955/56 - <u>Les psychoses</u> - 107 - Si la relation agressive intervient dans cette formation qui s'appelle le moi, c'est qu'elle en est constituante, c'est que le moi est d'ores et déjà par lui-même un autre, qu'il s'instaure dans une dualité interne au sujet. Le moi est ce maître que le sujet trouve dans un autre, et qui s'instaure dans sa fonction de maîtrise [plutôt que fonction de "synthèse", puisque de synthèse il n'y a justement pas dans le conflit qui oppose les pulsions au moi] au cœur de lui-même.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1957/58 - <u>Les formations de l'inconscient -</u> 11/12/57 - à l'abris du trait d'esprit quelque chose s'est satisfait, qui est cette tendance agressive du sujet qui ne se manifesterait pas autrement. Il ne serait pas permis de parler (...) grossièrement d'un confrère en littérature [par ex., sinon par un trait d'esprit, piquant ou méchant] -<br />
1960 - Subversion du sujet et dialectique du désir - 809 - Quoi qu'il en soit, ce que le sujet trouve en cette image altérée de son corps [moi], c'est le paradigme de toutes les formes de la ressemblance qui vont porter sur le monde des objets une teinte d'hostilité en y projetant l'avatar de l'image narcissique, qui, de l'effet jubilatoire de sa rencontre au miroir, devient dans l'affrontement au semblable le déversoir de la plus intime agressivité.</span></div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-41683324455182493662010-08-21T15:16:00.001+02:002010-08-21T15:16:39.378+02:00Aliénation<div align="justify"><span style="color: black;">1955/56 -<u> Les psychoses </u>- 230 - [psychose] Supposons pour le sujet (...) l'impossibilité d'assumer la réalisation du signifiant père au niveau symbolique. Que lui reste-t-il ? Il lui reste l'image à quoi se réduit la fonction paternelle. C'est une image qui ne s'inscrit dans aucune dialectique triangulaire, mais dont la fonction de modèle, d'aliénation spéculaire, donne tout de même au sujet un point d'accrochage - Dans la mesure où le rapport reste sur le plan imaginaire, duel et démesuré, il n'a pas la signification d'exclusion réciproque que comporte [dans le meilleur des cas] l'affrontement spéculaire, mais l'autre fonction, qui est celle de la capture imaginaire. - 231 - L'image prend en elle-même et d'emblée la fonction sexualisée, sans avoir besoin d'aucun intermédiaire, d'aucune identification à la mère ni à qui que ce soit. Le sujet adopte alors cette position intimidée que nous observons chez le poisson ou le lézard. - L'aliénation est ici radicale, elle n'est pas liée à un signifié néantisant (...) mais à un anéantissement du signifiant. - [D'où ces compensations, parfois, sous forme d'] identifications purement conformistes à des personnages qui lui donneront le sentiment de ce qu'il faut faire pour être un homme. - [jusqu'à ce que ces compensations, "béquilles imaginaires", elles-mêmes lâchent.] -</span><span style="color: black;"></span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1964 - <u>Les quatre concepts…</u> - 188 - Tout surgit de la structure du signifiant. Cette structure se fonde de ce que j'ai d'abord appelé la fonction de la coupure, et qui s'articule maintenant, dans le développement de mon discours, comme fonction topologique du bord. La relation du sujet à l'Autre s'engendre tout entière dans un processus de béance. - Ce processus est circulaire, mais, de sa nature, sans réciprocité. Pour être circulaire, il est dissymétrique. - Le signifiant se produisant au champ de l'Autre fait surgir le sujet de sa signification. Mais il ne fonctionne comme signifiant qu'à réduire le sujet en instance à n'être plus qu'un signifiant, à le pétrifier du même mouvement où il l'appelle à fonctionner, à parler, comme sujet. - 189 - Là est proprement la pulsation temporelle où s'institue ce qui est la caractéristique du départ de l'ics comme tel - la fermeture. - [Terme de Jones : l'aphanisis] Jones, qui l'a inventée, l'a prise pour quelque chose d'assez absurde, la crainte de voir disparaître le désir. Or l'aphanisis est à situer d'une façon plus radicale au niveau où le sujet se manifeste dans ce mouvement de biparition que j'ai qualifié de léthal. D'une autre façon encore, j'ai appelé ce mouvement le fading du sujet. - L'erreur piagétique (...) est une erreur qui gît dans la notion de ce qu'on appelle le discours égocentrique de l'enfant, défini comme stade où il manquerait (...) la réciprocité. La réciprocité est bien loin de l'horizon de ce qui doit nous nécessiter à ce moment-là, et la notion du discours égocentrique est un contre-sens. L'enfant (...) ne parle pas pour lui, comme on le dit. Sans doute, il ne s'adresse pas à l'autre, si on utilise ici la répartition théorique qu'on nous déduit de la fonction du je et du tu. mais il faut qu'il y en ait d'autres là [des enfants, par exemple] (...) ils ne s'adressent pas à tel ou tel, ils parlent, si vous me permettez le mot, à la cantonade. - Nous retrouvons donc ici la constitution du sujet au champ de l'Autre - Si on le saisit dans sa naissance au champ de l'Autre, la caractéristique du sujet de l'ics est d'être, sous le signifiant qui développe ses réseaux, ses chaîne et son histoire, à une place indéterminée. - 214 - L'aliénation est liée de façon essentielle à la fonction du couple des signifiants. - à savoir que le signifiant est ce qui représente le sujet pour l'autre signifiant. D'où il résulte qu'au niveau de l'autre signifiant [S2], le sujet s'évanouit. - cf. schéma p.215 - 216 - [Fort-da] Dans les deux phonèmes, s'incarnent les mécanismes proprement de l'aliénation - qui s'expriment (...) au niveau du fort. Pas de fort sans da et, si l'on peut dire, sans Dasein. - Mais justement (...) il n'y a pas de Dasein avec le fort . Cad qu'on n'a pas le choix. Si le petit sujet peut s'exercer à ce jeu du fort-da, c'est justement qu'il ne s'y exerce pas du tout, car nul sujet ne peut saisir cette articulation radicale. Il s'y exerce à l'aide d'une petite bobine, cad avec l'objet "a". La fonction de l'exercice avec cet objet se réfère à une aliénation, et non pas à une quelconque et supposée maîtrise.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1964 -<u> Position de l'inconscient</u> - 840-844 - les deux opérations fondamentales où il convient de formuler la causation du sujet. Opération qui s'ordonnent à un rapport circulaire, mais pour autant non-réciproque. La première, l'aliénation, est le fait du sujet. - Prenons pour origine cette donnée qu'aucun sujet n'a de raison d'apparaître dans le réel, sauf à ce qu'il y existe des êtres parlants. - Le registre du signifiant s'institue de ce qu'un signifiant représente le sujet pour un autre signifiant. C'est la structure, rêve, lapsus et mot d'esprit, de toutes les formations de l'ics. Et c'est aussi celle qui explique la division originaire du sujet. Le signifiant se produisant au lieu de l'Autre non encore repéré, y fait surgir le sujet de l'être qui n'a pas encore la parole, mais au prix de le figer. Ce qu'il y avait là de prêt à parler (...) disparaît de n'être plus qu'un signifiant. - Que l'Autre soit pour le sujet le lieu de sa cause signifiante, ne fait ici que motiver la raison pourquoi nul sujet ne peut être cause de soi. - L'aliénation réside dans le division du sujet que nous venons de désigner dans sa cause. - cette structure est celle d'un vel [principe en mathématiques de la réunion] - Cette réunion est telle que le vel que nous disons d'aliénation n'impose un choix entre ses termes qu'à éliminer l'un d'entre eux - [style:] "la bourse ou la vie" (...) "la liberté ou la mort".</span></div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-85242933796289105242010-08-21T15:14:00.001+02:002010-08-21T15:14:22.595+02:00Amour<div align="justify"><span style="color: black;">1953 - <u>Les écrits techniques de Freud</u> - 130 - [Le transfert] Il ne s'agit pas de l'amour en tant qu'Eros (...) mais de l'amour-passion (...) comme une sorte de catastrophe psychologique. - 162 - L'amour est un phénomène qui se passe au niveau de l'imaginaire, et qui provoque une véritable subduction du symbolique, une sorte de d'annulation, de perturbation de la fonction d'idéal du moi. - 163 - L'Ich-Ideal , en tant que parlant, peut venir se situer dans le monde des objets au niveau de l'Ideal-Ich - Vous pensez bien qu'au moment où cette confusion se produit, il n'y a plus aucune espèce de régulation possible de l'appareil. Autrement dit, quand on est amoureux, on est fou - coup de foudre - coïncidence de l'objet avec l'image fondamentale</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1955/56 - <u>Les psychoses</u> - 52/53 - [ Je l'aime. ] - [négation] La première façon de nier cela, c'est de dire - ce n'est pas moi qui l'aime, c'est elle , ma conjointe, mon double - le sujet fait porter son message par un autre [l'alter ego] - qui dans l'intervalle a changé de sexe. - Dans le délire de JALOUSIE, on trouve au premier plan cette identification à l'autre avec interversion du signe de sexuation. - La seconde, c'est de dire - ce n'est pas lui que j'aime, c'est elle . - autre type d'aliénation, non plus inverti, mais diverti. L'autre auquel s'adresse l'érotomane [EROTOMANIE] (...) [est un objet très vague et très éloigné] si bien qu'on a pu parler de lien mystique ou d'amour platonique - Troisième possibilité - je ne l'aime pas, je le hais . - [comme pour le 2ème cas, l'inversion n'est pas suffisante, il faut aussi une projection] à savoir - il me hait - Et nous voilà dans le délire de PERSECUTION. - 54 - C'est une aliénation convertie, en ce sens que l'amour est devenu la haine. L'altération profonde de tout le système de l'autre, sa démultiplication, le caractère extensif des interprétations sur le monde, vous montre ici la perturbation proprement imaginaire portée à son maximum. - 287 - pour le psychotique [psychose] une relation amoureuse est possible qui l'abolit comme sujet, en tant qu'elle admet une hétérogénéité radicale de l'Autre. Mais cet amour est aussi un amour mort.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1956/57, <u>La relation d'objet</u> - (8) - ce qui est demandé comme signe d'amour, n'est jamais que quelque chose qui ne vaut que comme signe ; ou pour aller encore plus loin, il n'y a pas de plus grand don possible, de plus grand signe d'amour que le don de ce qu'on n'a pas - ce qui établit la relation d'amour, c'est que ce don est donné si l'on peut dire pour rien - Il n'y a en effet dans le don d'amour que quelque chose de donné pour rien, et qui ne peut être que rien - Autrement dit (...) derrière ce que [l'homme] donne il y a tout ce qui lui manque - Ce qui fait le don, c'est que le sujet sacrifie au-delà de ce qu'il a. - (8) [Si les croyants aiment un Dieu qui est censé être plénitude et toute puissance, c'est au contraire parce que, comme Dora qui aime son père] cet être qui est censé être pensé comme un être qui est un tout, il lui manque sans aucun doute le principal dans l'être, c'est-à-dire l'existence - Il n'y a aucune raison d'aimer Dieu, si ce n'est que peut-être il n'existe pas. [voir applications aux cas Dora et de l'homosexuelle p.113-115]</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1957/58 - <u>Les formations de l'inconscient </u>- 18/12/57 - pour qu'il y ait la possibilité de parler de la relation du comique, il faut que nous placions cette relation de la demande à sa satisfaction, non plus dans un moment instantané [ou fulgurant, comme c'est le cas dans le mot d'esprit], mais dans quelque chose qui lui donne sa stabilité et sa constance, sa voie dans son rapport à un autre déterminé. - la solution fondamentale [à ce problème], celle que tous les êtres humains cherchent (...), puisque tout dépend de l'autre (...) en somme la solution c'est d'avoir un autre tout à soi. C'est ce qu'on appelle l'amour. - Or le problème de l'autre et de l'amour est au centre du comique. - [Or] c'est en fin de compte pour revenir à la jouissance et à la plus élémentaire - [notamment avoir quelqu'un de disponible] pour les besoins du sexe, et tous les besoins cachés en général. Voilà ce que vous voyez sur la scène Aristophanesque - La nouvelle comédie [elle] est quelque chose qui nous montre les gens engagés en général de la façon la plus fascinée et la plus butée, sur quelque objet métonymique. - L'amour est un sentiment comique. - toutes les passions s'équivalent, toutes les passions sont également métonymiques. C'est le principe de la comédie de les poser comme telles - 07/05/58 - en accédant à la place du désir, l'autre ne devient pas du tout comme on nous le dit, l'objet total, mais le problème est celui-ci : c'est qu'il devient totalement objet, en tant qu'instrument du désir. C'est bien ce qu'il devient, et il s'agit de maintenir comme compatible [cela avec la] (...) position de l'autre en tant qu'Autre, cad en tant que lieu de la parole, celui auquel s'adresse la demande, (...) celui dont l'irréductibilité radicale d'autre se manifeste en tant qu'il peut donner l'amour, cad quelque chose qui est d'autant plus totalement gratuit, qu'il n'y a aucun support de l'amour, que comme je vous l'ai dit : donner son amour, c'est (...) donner comme tel rien de ce qu'on a -</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1958 - <u>La direction de la cure... </u>- 627 - Le désir est ce qui se manifeste dans l'intervalle que creuse la demande en deçà d'elle-même, pour autant que le sujet en articulant la chaîne signifiante, amène au jour le manque à être avec l'appel d'en recevoir le complément de l'Autre, si l'Autre, lieu de la parole, est aussi le lieu de ce manque. - ce qui est ainsi donné à l'Autre de combler et qui est proprement ce qu'il n'a pas, puisqu'à lui aussi l'être manque, est ce qui s'appelle l'amour, mais c'est aussi la haine et l'ignorance. - 628 - C'est l'enfant que l'on nourrit avec le plus d'amour qui refuse la nourriture et joue de son refus comme d'un désir (anorexie mentale). - En fin de compte, l'enfant en refusant de satisfaire à la demande de la mère, n'exige-t-il pas que la mère ait un désir en dehors de lui, parce que c'est là la voie qui lui manque vers le désir ?</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1958/59 - <u>Le désir et son interprétation</u> - 12/11/58 - si en effet le désir semble entraîner avec soi un certain quantum d'amour, c'est justement et très précisément, et très souvent d'un amour qui se présente (...) comme conflictuel - 07/01/59 - le désir se trouve au delà de la relation amoureuse de la part de l'homme. J'entends pour autant que la femme symbolise le phallus, que l'homme y retrouve le complément de son être - ce que la femme trouve dans l'homme, c'est le phallus réel, et donc son désir y trouve toujours sa satisfaction. Mais justement c'est dans la mesure où la satisfaction se produit sur le plan réel que ce que la femme effectivement aime, et non pas désire, c'est (…) l'homme en tant qu'il est privé de phallus, en tant précisément que de par sa nature d'être achevé, d'être parlant, il est châtré.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1959/60 - <u>L'éthique de la psychanalyse </u>- 153 - L'amour courtois est en effet une forme exemplaire, un paradigme de sublimation. - 178 - L'objet, nommément ici l'objet féminin, s'introduit par la porte très singulière de la privation, de l'inaccessibilité. - 180 - Ce que la création de la poésie courtoise tend à faire, c'est à situer, à la place de la CHOSE [en cette époque plutôt rude que courtoise...] (...) un objet que l'appellerai affolant, un partenaire inhumain.[la Dame] - 182 - Ce qu'il s'agit de projeter comme tel, c'est une certaine transgression du désir. C'est ici qu'entre en jeu la fonction éthique de L'ÉROTISME. - [soit sur le plan sexuel les] techniques de la retenue, de la suspension, de l'amor interruptus . - Or le paradoxe de ce qu'on peut appeler l'effet de Vorlust , des plaisirs préliminaires, c'est justement qu'ils subsistent à l'encontre de la direction du principe de plaisir. C'est pour autant qu'est soutenu le plaisir de désirer, cad, en toute rigueur, le plaisir d'éprouver un déplaisir. - 184 - c'est aussi à la place de la Chose que Breton fait surgir l'amour fou.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1960-61 -<u> Le Transfert</u> - 24 - La cellule analytique, même douillette, n'est rien de moins qu'un lit d'amour - 25 - j'entends partir de l'extrême de ce que suppose le fait de s'isoler avec un autre pour lui apprendre quoi ? - ce qui lui manque. - Je ne suis là, en fin de compte, pour son bien, mais pour qu'il aime. Est-ce à dire que je doive lui apprendre à aimer ? Assurément, il paraît difficile d'en élider la nécessité - </span>46 - Il y a deux choses dans mon discours passé que j'ai notées concernant l'amour, et je vous les rappelle. La première est que l'amour est un sentiment comique [le tragique renverrai à une conception de l'amour divin, plato et néoplatonicien]. - La seconde (...) c'est que l'amour, c'est de donner ce qu'on a pas. [exit la complémentarité] - l'amour grec nous permet de dégager dans la relation de l'amour les deux partenaires au neutre. Il s'agit de ce quelque chose de pur qui s'exprime naturellement au genre masculin - saisir le moment de bascule, de retournement où de la conjonction du désir avec son objet en tant qu'inadéquat, doit surgir cette signification qui s'appelle l'amour - [l'amour surgit comme signification parce qu'il est transfert de a à z, cad comme métaphore, simple 'transport' ou substitut de ce qu'il en est réellement du désir et qui ne peut qu'échouer à son objet] -<span style="color: black;"> 50 - Et cet autre dont vous vous êtes occupé si mal, est-ce pour en avoir fait, comme on dit, seulement votre objet ? Plût au ciel que, ces autres, vous les eussiez traités comme des objets, dont on apprécie le poids, le goût et la substance. Vous seriez aujourd'hui moins troublés par leur mémoire. Vous leur auriez rendu justice, hommage, amour. Vous les auriez aimés au moins comme vous-mêmes, à ceci près que vous vous aimez mal. Mais ce n'est même pas le sort des mals aimés que nous avons eu en partage. Vous en aurez fait sans doute, comme on dit, des sujets - comme si c'était là la fin du respect qu'ils méritaient, respect comme on dit, de leur dignité, respect dû à vos semblables. Je crains que cet emploi neutralisé de ce terme, nos semblables, soit bien autre chose que ce dont il s'agit dans la question de l'amour. Ces semblables, je crains que le respect que vous leur donnez aille trop vite au renvoi à leurs lubies de résistance, à leurs idées butées, à leur bêtise de naissance - à leurs oignons, quoi. Qu'ils se débrouillent. - 53 - ce qui caractérise l'érastès, l'amant (...) n'est-ce pas essentiellement ce qui lui manque ? [ce qui lui manque d'abord, c'est bien sûr un savoir sur ce manque, puisqu'il ne sait pas ce qui lui manque] - Et d'autre part, l'érôménos, l'objet aimé, ne s'est-il pas toujours situé comme celui qui ne sait pas ce qu'il a, ce qu'il a de caché, et qui fait son attrait ? - observez qu'il n'y a aucune coincidence. Ce qui manque à l'un n'est pas ce qu'il y a, caché, dans l'autre [l'inscience : les inconscients, ça ne communique pas]. C'est là tout le problème de l'amour. - [métaphore] C'est en tant que la fonction de l'érastès, de l'aimant, pour autant qu'il est le sujet du manque, vient à la place, se substitue à la fonction de l'érôménos, l'objet aimé, que se produit la signification de l'amour. - 67 [et] quand c'est vous qui étiez d'abord l'éroménos, l'objet aimé, et que soudain vous devenez l'érastès, celui qui désire. - </span><span style="color: black;">68 - Aussi bien cette symétrie n'en est pas une, car en tant que la main se tend [désirante], c'est vers un objet. La main qui apparaît de l'autre côté est le miracle [de l'amour] - [il en résulte que même si l'amour apporte en quelque sorte une "réponse" au DÉSIR, la structure de l'amour est bien initialement de désir] - </span>71 - [le discours de PAUSANIAS ou "psychologie du riche"] c'est sur le plan (...) d'une acquisition, d'un profit, d'un acquérir d'une possession, que se produira la rencontre de ce couple, qui va articuler à jamais cet amour dit supérieur [destiné à s'"enrichir" mutuellement], cet amour qui, même quand nous aurons changé les partenaires, s'appellera pour la suite des siècles l'amour PLATONIQUE. - 72 - Le riche existait avant le bourgeois - à savoir la dépense de luxe - la psychologie du riche repose tout entière sur ceci, que ce dont il s'agit dans son rapport avec l'autre, c'est de la valeur. <span style="color: black;">- </span>132 - L'important est que ce soit dans la perspective du poète tragique que nous soit fait sur l'amour le seul discours qui soit ouvertement et complètement dérisoire. - 79 - après toutes les belles choses qu'Agathon à son tour aura dites de l'amour - D'un seul trait, Socrate sape tout cela à la base, en ramenant les choses à leur racine, qui est ceci - Amour ? Amour de quoi ? De l'amour nous passons ainsi au désir, et la caractéristique du désir, (...) en tant qu'Eros désire, c'est que ce dont il s'agit, c'est-à-dire ce qu'il est censé porter avec lui, le beau lui-même, il en manque. - il est identique par lui-même au manque - 134 - chaque fois qu'il se manifeste comme amour pur et simple, et non comme amour noir, amour de jalousie, [l'amour] est irrésistiblement comique. - 138 - [Inversement c'est Aristophane le comique qui en parle] dans son sens de passion, avec un accent presque moderne. - 141 - Oui ou non l'amour est-il amour de quelque chose ou de rien ? - Il ne s'agit pas de savoir de quoi l'amour descend, de qui, de quel dieu - Non, il s'agit de savoir, sur le plan de l'interrogation du SIGNIFIANT, de quoi, comme signifiant, l'amour est le corrélatif. - 142 - [ex.] quand on parle d'un père, on parle obligatoirement d'un fils. - Nous sommes là sur le terrain propre de la dialectique socratique, qui consiste à interroger le signifiant sur la cohérence du signifiant. Là, Socrate est fort. - S'il passe la parole à Diotime, pourquoi ne serait-ce pas parce que, concernant l'amour, les choses ne sauraient aller plus loin avec la méthode proprement socratique ? - 144 - [Diotime] pourquoi pas, la femme qui est en lui? - 147 - Ce qui est bien joli dans ce mythe, c'est la manière dont l'Aporia engendre Amour avec Poros. - c'est le masculin qui est désirable, c'est le féminin qui est actif. - Il est évident qu'il s'agit bien de cela, puisque la pauvre Aporia par définition et par structure n'a rien à donner, que son manque [son désir], aporia , constitutif. - 157 - la féminine Aporia, c'est l'erastès , la désirante originelle [elle ne peut pas être d'abord désirée puisqu'elle n'a rien...] -<span style="color: black;"> 173 - cet autre, en tant qu'objet de désir, est peut-être l'addition d'un tas d'objets partiels, ce qui n'est pas du tout pareil qu'un objet total. - ce fond que l'on appelle le ça, n'est peut-être qu'un vaste trophée de tous ces objets. Non, à l'horizon de notre ascèse à nous, de notre modèle de l'amour, nous avons mis de l'autre. Nous aimons l'autre pour lui-même. Du moins quand on est arrivé au but et à la perfection. Le stade génital bénit tout ça. - 174 - nous prenons l'autre pour un sujet et non pas pour purement et simplement notre objet. - niaiserie analytique - vocabulaire existentialo-analytique - Je ne sache pas qu'après avoir donné une connotation si péjorative au fait de considérer l'autre comme un objet, quelqu'un ait jamais fait la remarque que de le considérer comme un sujet, ce n'est pas mieux. - si un objet en vaut un autre, pour le sujet c'est encore bien pire. Car ce n'est pas simplement un autre sujet qu'il vaut - un sujet, strictement, en est un autre. </span><span style="color: black;">- 179 - [Dès l'entrée d'Alcibiade] il va être question de faire l'ÉLOGE, épaïnos , de l'autre, et c'est précisément en cela, quant au dialogue, que réside le passage de la métaphore. L'éloge de l'autre se substitue non pas à l'éloge de l'amour, mais à l'amour lui-même [faire l'éloge c'est faire l'amour, c'est déjà aimer] - 183 - le fait que Socrate se refuse à entrer lui-même dans le jeu de l'amour est étroitement lié à ceci (...) que, pour lui, il n'y a rien en lui qui soit aimable. Son essence est ce vide, ce creux - [au contraire d'Agathon qui, lui, est "plein"... comme un </span><span style="color: black;">œuf] A savoir que, sauf concernant les choses de l'amour, il ne sait rien. - 190 - [Accessoirement - et c'est là qu'il faut interpréter - Alcibiade s'est tourné vers Agathon et le met en garde contre Socrate ; mais l'on voit que tel est le but, depuis le départ, d'Alcibiade : draguer Agathon ; il aura fallu pour cela que Socrate fasse l'éloge d'Agathon - c'est cela le "désir de l'analyste" - afin de] faire passer [c'est cela le transfert], moi Socrate, l'image de toi aimant, c'est par là que tu vas entrer dans la voie des identifications supérieures que trace le chemin de la beauté. Ce serait oublier que] le désir dans sa racine et son essence, c'est le désir de l'Autre, et c'est ici à proprement parler qu'est le ressort de la naissance de l'amour, si l'amour, c'est ce qui se passe dans cet objet vers lequel nous tendons la main par notre propre désir, et qui, au moment où notre désir fait éclater son incendie, nous laisse apparaître un instant cette réponse, cette autre main qui se tend vers nous comme son désir. <span style="color: black;">- 203 - Tout le problème est de s'apercevoir du rapport qui lie l'Autre auquel est adressée la demande d'amour, à l'apparition du désir. L'Autre [devient alors] (...) quelque chose qui en représente, à proprement parler, une déchéance - je veux dire, quelque chose qui est de la nature de l'objet. </span></span><span style="color: black;">- 394 - ce n'est pas simplement que l'amour est souvent coupable, c'est qu'on aime pour échapper à la culpabilité. - l'amour est au fond besoin d'être aimé par celui ou celle-là qui pourrait vous rendre coupable. - 395 - l'incidence, je ne dis pas de l'idéal du moi, mais bel et bien du surmoi comme tel - 414 - La dimension, la perspective, le registre de l'amour se développe, se profile, s'inscrit, dans ce que l'on peut appeler l'inconditionnel de la demande.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><a href="" name="ancre ACTE"><span style="color: black;">1961/62 - <u>L'identification</u> - 21/02/62 - Le sujet dont il s'agit, celui dont nous suivons la trace est le sujet du désir et non pas le sujet de l'amour pour la simple raison qu'on n'est pas sujet de l'amour : on est ordinairement, on est normalement sa victime, c'est tout à fait différent. En d'autres termes, l'amour est une force naturelle - L'amour, c'est une réalité, c'est pour cela que je vous dis "les dieux sont réels". L'Amour, c'est Aphrodite qui frappe. On le savait très bien dans l'Antiquité. Cela n'étonnait personne.</span></a></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1962/63 - <u>L'angoisse</u> - 21/11/61 - je t'identifie, toi à qui je parle, toi-même, à l'objet qui te manque à toi-même, c'est-à-dire que par ce circuit où je suis obligé pour atteindre l'objet de mon désir, j'accomplis justement pour lui [toi] ce qu'il cherche. - 13/03/63 - seul l'amour permet à la jouissance de condescendre au désir - l'amour est la SUBLIMATION du désir - 26/06/63 - ce qu'il [l'obsessionnel] entend qu'on aime, c'est de lui, une certaine image. Cette image, il la donne à l'autre et tellement qu'il s'imagine que, si cette image venait à faire défaut, l'autre ne saurait plus à quoi se raccrocher. C'est le fondement de ce que j'ai appelé ailleurs, la dimension altruiste de cet amour mythique fondé sur une mythique oblativité.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1964 - <u>Les quatre concepts…</u> - 228 - Le Transfert est impensable, sinon à prendre son départ dans le SSS. - [Celui-ci] Il est supposé savoir ce à quoi nul ne saurait échapper, dès lors qu'il la formule - (...) la signification. - le sujet est supposé savoir, de seulement être sujet du désir. Or, que se passe--til ? Il se passe ce qu'on appelle (...) effet de transfert. Cet effet est d'amour. - comme tout amour, il n'est repérable (...) que dans le champ du narcissisme. Aimer, c'est essentiellement vouloir être aimé. - 229 - sa fonction de tromperie. L'amour, sans doute, est un effet de T, mais c'en est la face de RESISTANCE. Nous sommes liés à attendre cet effet de T pour pouvoir interpréter, et en même temps, nous savons qu'il ferme le sujet à l'effet de notre interprétation. - l'effet d'aliénation (...) est ici absolument manifeste. - Cela veut dire que le T n'est pas, de sa nature, l'ombre de quelque chose qui eût été auparavant vécu. Bien au contraire, le sujet, en tant qu'assujetti au désir de l'analyste, désire le tromper de cet assujettissement, en se faisant aimer de lui - C'est pourquoi, derrière l'amour dit de T, nous pouvons dire que ce qu'il y a, c'est l'affirmation du lien du désir de l'analyste au désir du patient.</span></div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-24623207035344649402010-08-21T15:03:00.001+02:002010-08-21T15:03:32.568+02:00Analité<div align="justify"><span style="color: black;">1960/61 - <u>Le Transfert</u> - 241 - C'est d'une discipline du besoin qu'il s'agit - C'est ce mouvement qui, si je puis dire, légitime le besoin comme don à la mère - 256 - ce que le sujet peut donner est exactement lié à ce qu'il peut retenir - 241 - je vous ai fait remarquer que le terme même d'oblativité est un fantasme d'obsessionnel. Tout pour l'autre dit l'obsessionnel, et c'est bien ce qu'il fait, car étant dans le perpétuel vertige de la destruction de l'autre, il n'en fait jamais assez pour que l'autre se maintienne dans l'existence. Nous en voyons ici la racine. Le stade anal se caractérise en ceci, que le sujet ne satisfait un besoin que pour la satisfaction d'un autre. - 242 - Remarquez-en la conséquence - la marge de la place qui reste au sujet, autrement dit le désir, vient dans cette situation à être symbolisée par ce qui est emporté dans l'opération. Le désir, littéralement, s'en va aux chiottes. La symbolisation du sujet comme ce qui s'en va dans le pot ou dans le trou, nous la rencontrons dans l'expérience, comme liée le plus profondément à la position du désir anal. 244 - fantasme fondamental de l'obsessionnel - C'est sur le fondement [c'est le caca de le dire] de sa propre élimination qu'il fonde tout ce fantasme. - 242 - C'est dans la relation anale que l'autre comme tel prend pleinement dominance. Et c'est justement ce qui fait que le sexuel se manifeste dans le registre propre à ce stade. Nous pouvons l'entrevoir, à rappeler son antécédent, qualifié de sadique-oral. Parler de stade sadique-oral, en effet, c'est rappeler en somme que la vie est en son fond assimilation dévoratrice comme telle. - 243 - Il y a, au stade anal, comme un reflet de ce fantasme. L'autre étant posé comme le second terme doit apparaître comme existence offerte à cette béance. Irons-nous jusqu'à dire que la souffrance s'y implique ? C'est une souffrance bien particulière. - je dirai qu'il s'agit d'une souffrance attendue par l'autre. La suspension de l'autre imaginaire au-dessus du gouffre de la souffrance, est ce qui forme la pointe et l'axe de l'érotisation sado-masochiste. [D'accord, mais de quelle béance/souffrance s'agit-il in concreto, si j'ose dire : est-ce de traiter l'autre "comme une merde" ? ou bien de "lui envoyer sa merde à la figure" ("figure" initialement "explosive" de toute VIOLENCE !) ? et sans doute de se prendre soi même pour un étron...] C'est dans cette relation que s'institue au stade anal ce qui n'est plus seulement le pôle sexuel, mais va être le partenaire sexuel. - [c'est que] dans le premier mode de son aperception, l'autre doit être, comme tel, livré à un tiers pour se constituer comme sexuel - le sexuel reste indéterminé entre ce tiers et cet autre. - le témoin sujet à ce point pivot du stade anal, est (...) la mère [il semble bien qu'elle occupe plus exactement les deux rôles, de l'autre et du tiers, du fait qu'elle soit une demande]</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1962/63 -<u> L'angoisse</u> </span>- 19/06/63 - par rapport à ce stade [1er stade, oral], au niveau anal, c'est pour la première fois qu'il [le sujet] a l'occasion de se reconnaître en quelque chose. - ce petit tas de merde, il est obtenu à la demande, il est admiré : "quel beau caca", mais cette demande implique aussi du même coup, qu'il soit, si je puis dire, désavoué, parce que ce beau caca, […c'est pas propre!] - Nous nous trouvons donc bien là au niveau d'une reconnaissance, ce qui est là dans ce premier rapport dans la demande de l'autre, c'est à la fois lui et ça ne doit pas être lui - [cette ambivalence du caractère anal de l'objet le rend d'autant plus apte à symboliser, plus tard, le phallus] - <span style="color: black;">03/07/63 - l'objet (a) [comme objet anal] se trouve à être le premier support dans le rapport à l'autre de la subjectivation - c'est ce qui va l'identifier primordialement au désir de retenir. La première forme évolutive du désir s'apparente ainsi et comme telle à l'ordre de l'inhibition. - 03/07/63 - [obsession] cet objet qu'il ne peut s'empêcher de retenir comme le bien qui le fait valoir et qui n'est, aussi, de lui, que le déjet, la déjection, voilà les deux faces par où il détermine le sujet même comme compulsion et comme doute. C'est de cette oscillation même entre ces deux points extrêmes - c'est en fin de compte entièrement à la merci de l'autre, ici au sens duel du petit autre, que se trouve le sujet.</span></div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-78450747388844337362010-08-21T14:54:00.008+02:002010-08-21T15:00:23.578+02:00Analyse<div align="justify"><span style="color: black;">1936 - <u>Au-delà du principe de réalité</u> - 81 - Si l'on veut reconnaître une réalité propre aux réactions psychiques, il ne faut pas commencer par choisir entre elles, il faut commencer par ne plus choisir. - Ainsi se constitue ce qu'on peut appeler l'expérience analytique : sa première condition se formule en une loi de non-omission , (...) incomplète sans la seconde, ou loi de non-systématisation , qui, posant l'incohérence comme condition de l'expérience, accorde une présomption de signification à tout un rebour de la vie mentale - 82 - ces deux lois (...) apparaissent chez Freud (...) comme loi de s'association libre - 82 - Le donné de cette expérience est d'abord du langage, un langage c'est-à-dire un signe. - le langage avant de signifier quelque chose, signifie pour quelqu'un. - 83 - Par le seul fait qu'il [l'analyste] est présent et qu'il écoute, cet homme qui parle s'adresse à lui, et puisqu'il impose à son discours de ne rien vouloir dire, il y reste ce que cet homme veut lui dire . - Il [l'analyste] y reconnaît alors une intention, parmi celles qui représentent une certaine tension du rapport social - Cette intention (...) est exprimée, mais incomprise du sujet, dans ce que le discours rapporte du vécu, et ceci aussi loin que le sujet assume l'anonymat moral de l'expression : c'est la forme du symbolisme ; [ou bien] elle est conçue, mais niée par le sujet, dans ce que le discours affirme du vécu, et ceci aussi loin que le sujet systématise sa conception : c'est la forme de la dénégation. Ainsi l'intention s'avère-t-elle, dans l'expérience, inconsciente en tant qu'exprimée, consciente en tant que réprimée. [suite à Image] - 83 - Mais poursuivons la décomposition de l'expérience. L'auditeur y entre donc en situation d'interlocuteur . Ce rôle [pourtant] (…) le psychanalyste s'y refuse patiemment. - 84 - Mais dans sa réaction même au refus de l'auditeur, le sujet va trahir l'image qu'il lui substitue. Par son imploration, par ses imprécations, par ses insinuations, par ses provocations et par ses ruses, par les fluctuations de l'intention dont il le vise et que l'analyste enregistre, immobile mais non impassible, il lui communique le dessin de cette image. - 85 - Dès lors, en effet, l'analyste agit en sorte que le sujet prenne conscience de l'unité de l'image qui se réfracte en lui - Il opère sur les deux registres de l'élucidation intellectuelle par l'interprétation , de la manœuvre affective par le transfert - Travail d'illusionniste, nous dirait-on, s'il n'avait justement pour fruit de résoudre une illusion. - un double mouvement par où l'image , d'abord diffuse et brisée, est régressivement assimilée au réel, pour être progressivement désassimilée du réel, c'est-à-dire restaurée dans sa réalité propre. -</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1948 - <u>L'agressivité en psychanalyse</u> - 106 - Thèse III : Les ressorts d'agressivité décident des raisons qui motivent la technique de l'analyse. - 107 - c'est la participation à son mal que le malade attend de nous. - [Mais] Seuls les saints sont assez détachés de la plus profonde des passions communes pour éviter les contrecoups agressifs de la charité. - Nous devons pourtant mettre en jeu l'agressivité du sujet à notre endroit, puisque ces intentions, on le sait, forment le transfert négatif qui est le nœud inaugural du drame analytique. Ce transfert représente chez le patient le tranfert imaginaire sur notre personne d'une des imagos plus ou moins archaïques - 108 - Loin de l'attaquer de front, la maïeutique analytique adopte un détour qui revient en somme à induire dans le sujet une paranoIa dirigée - opérer la projection de ce que Mélanie Klein appelle les mauvais objets internes , mécanisme paranoïaque certes, mais ici bien systématisé, filtré en quelque sorte et étanché à mesure. - Encore, répétons-le, cette imago ne se révèle-t-elle que pour autant que notre attitude offre au sujet le miroir pur d'une surface sans accidents.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1953 - <u>Le Symbolique, l'Imaginaire et le Réel</u> - [RSI] Voilà comment une analyse pourrait, très schématiquement, s'inscrire depuis son début jusqu'à la fin [voir schéma p.14 du dialogue] - [1) rS : réaliser (illusoirement) le symbole, en la personne de l'analyste. 2) rI : réalisation de l'image, cad instauration du narcissisme comme résistance. 3) iI : imagination/image, ou captation de l'image (cf. éthologie) "C'est la partie propre de l'analyse, c'est ce qu'on appelle (à tort) "la communication des ics. L'analyste doit être capable de comprendre le jeu que joue son sujet. Il doit comprendre qu'il est lui-même l'épinoche mâle ou femelle, selon la danse que mène son sujet". 4) iR : "i est transformé en R / C'est la phase de résistance, de transfert négatif". 5) iS : l'imagination du symbole : par exemple le rêve "est une image symbolisée". 6) sS : la "symbolisation du symbole" - "C'est l'analyste qui doit faire ça. [En fonction de ce qu'il est] Il n'a pas de peine : il est déjà lui-même un symbole. Il est préférable qu'il le fasse avec complétude, culture et intelligence. [Cad soit cultivé ] 7) SI : "commence l'élucidation du symptôme par l'interprétation". 8) SR : " qui est, en somme, le but de toute santé, qui est non pas (comme on le croit) de s'adapter à un réel plus ou moins bien défini, ou bien organisé, mais de faire reconnaître sa propre réalité, autrement dit son propre désir. Comme je l'ai maintes fois souligné, le faire reconnaître par ses semblables ; cad de le symboliser. 9) rR. - "Le rR est son travail [à l'analyste], improprement désigné sous le terme de cette fameuse "neutralité bienveillante" dont on parle à tort et à travers, et qui veut tout simplement dire que, pour un analyste, toutes les réalités, en somme, sont équivalentes ; que toutes sont des réalités. Ceci part de l'idée que tout ce qui est RÉEL est rationnel, et inversement." 10) rS : retour à la case départ. - si l'analyste est humainement valable, ça ne peut être que circulaire. Et une analyse peut comprendre plusieurs fois ce cycle. </span><br />
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<span style="color: black;"></span>1953 - <u>Fonction et champ de la parole…</u> - - 123 - la psychanalyse n'a qu'un médium : la parole du patient. L'évidence du fait n'excuse pas qu'on le néglige. Or toute parole appelle réponse. - même si elle ne rencontre que le silence, pourvu qu'elle ait un auditeur, et (...) c'est là le cœur de sa fonction en psychanalyse. - 128 - Ainsi c'est une ponctuation heureuse qui donne son sens au discours du sujet. C'est pourquoi la suspension de la séance dont la technique actuelle fait une halte purement chronométrique et comme telle indifférente à la trame du discours, y joue le rôle d'une scansion qui a toute la valeur d'une intervention pour précipiter les moments concluants. - 197 - Témoin pris à partie de la sincérité du sujet, dépositaire du procès-verbal de son discours, référence de son exactitude, garant de sa droiture, gardien de son testament, tabellion de ses codicilles, l'analyste participe du scribe. Mais il reste le maître de la verite [parole] dont ce discours est le progrès. C'est lui, avant tout, qui en ponctue, avons-nous dit, la dialectique. - La suspension de la séance ne peut pas ne pas être éprouvée par le sujet comme une ponctuation dans son progrès. Nous savons comment il en calcule l'échéance pour l'articuler à ses propres délais, voire à ses échappatoires, comment il l'anticipe en le soupesant à la façon d'une arme, en la guettant comme un abri. - la ponctuation posée fixe le sens - 135 - quand le sujet s'engage dans l'analyse, il accepte une position plus constituante en elle-même que toutes les consignes dont il se laisse plus ou moins leurrer : celle de l'interlocution -- 146 - dès que l'analyse est engagée dans la voie du transfert (...) chaque rêve du patient s'interprète comme provocation, aveu larvé ou diversion, par sa relation au discours analytique, et qu'à mesure du progrès de l'analyse, ils se réduisent toujours plus à la fonction d'éléments du dialogue qui s'y réduisent - 184 - L'analyse ne peut avoir pour but que l'avènement d'une parole vraie et la réalisation par le sujet de son histoire dans sa relation à un futur. - 186 - Pour savoir comment répondre au sujet dans l'analyse, la méthode est de reconnaître d'abord la place où est son ego , [moi] cet ego que Freud lui-même a défini comme ego formé d'un nucleus verbal, autrement dit de savoir par qui et pour qui le sujet pose sa question . Tant qu'on ne le saura pas, on risquera le contresens sur le désir qui y est à reconnaître et sur l'objet à qui s'adresse ce désir. - 193 - [sa] durée ne peut être anticipée pour le sujet que comme indéfinie. - ´[1] nous ne pouvons prévoir du sujet quel sera son temps pour comprendre - 194 - [2] la fixation d'un terme équivaut à une projection spatialisante, où il [le sujet] se trouve d'ors et déjà aliéné en lui-même.<br />
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<span style="color: black;">1953 - <u>Les écrits techniques de Freud</u> </span>- 18 - Le progrès de Freud, sa découverte, est dans la façon de prendre un cas dans sa singularité . - la dimension propre de l'analyse, c'est la réintégration par le sujet de son histoire - 19 - L'histoire est le passé pour autant qu'il est historisé dans le présent - 20 - en fin de compte, ce dont il s'agit, c'est moins de se souvenir que de réécrire [reconstruire] l'histoire. - 29 - L'analyse est une expérience du particulier. - <span style="color: black;">180 - dans l'analyse (...) ça va dans le bon ordre - de l'avenir au passé. Vous pourriez croire que vous êtes en train de chercher le passé du malade dans une poubelle, alors qu'au contraire, c'est en fonction du fait que le malade a un avenir que vous pouvez aller dans le sens régressif. - 181 - Et alors, comment expliquer le retour du refoulé? Si paradoxal que ce soit, il n'y a qu'une façon de le faire - ça ne vient pas du passé, mais de l'avenir. - 182 - ce que nous voyons sous le retour du REFOULE est le signal effacé de quelque chose qui ne prendra sa valeur que dans le futur, par sa réalisation symbolique, son intégration à l'histoire du sujet. Littéralement, ce ne sera jamais qu'une chose qui, à un moment donné d'accomplissement, aura été. </span></div><span style="color: black;"><div align="justify"><br />
<span style="color: black;"></span>1954 - <u>Introduction et réponse au commentaire de Jean Hyppolite.</u>.. - 373 (Note 1) Le sujet (...) commence l'analyse en parlant de lui sans vous parler à vous, ou en parlant à vous sans parler de lui. Quand il pourra vous parler de lui, l'analyse sera terminée. - 373 - c'est en tant que le sujet arrive à la limite de ce que le moment permet à son discours d'effectuer de la parole, que se produit (...) la résistance à la dialectique analytique. Car ce moment et cette limite s'équilibrent dans l'émergence, hors du discours du sujet, du trait qui peut le plus particulièrement s'adresser à vous dans ce qu'il est en train de dire. Et cette conjoncture est promue à la fonction de ponctuation de sa parole. [D'où l'ineptie de "toute analyse des résistances" si cette "résistance" est constitutive de l'analyse (elle n'est pas à analyser)] - la parole du sujet bascule vers la présence de l'auditeur. - [Comme le remarque Freud : quand le sujet s'interrompt dans son discours, vous pouvez être sûr qu'une pensée l'occupe qui se rapporte à l'analyste. </div></span><br />
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</div><div align="justify"><span style="color: black;">1954 - R<u>éponse au commentaire de Jean Hyppolite...</u> - 398 - analyse des résistances qui consiste à s'attaquer au monde (aux patterns ) du sujet pour le remodeler sur celui de l'analyste, au nom de l'analyse des défenses.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1954/55 - <u>Le moi dans la théorie de Freud</u>... - 287 - N'y a-t-il pas une autre conception de l'analyse, qui permette de conclure qu'elle est autre chose que le remembrement d'une partialisation fondamentale imaginaire du sujet ? - L'analyse doit viser au passage d'une vraie parole, qui joigne le sujet à un autre sujet, de l'autre côté du mur du langage. 288 - C'est la relation dernière du sujet à un Autre véritable, à l'Autre qui donne la réponse qu'on n'attend pas, qui définit le point terminal de l'analyse. - à cette seule condition que le moi de l'analyste veuille bien ne pas être là, à cette seule condition que l'analyste ne soit pas un miroir vivant, mais un miroir vide</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1955 - <u>Intervention après l'exposé de J. Favez-Boutonnier</u>... - Que celui [le mot] de reconnaissance lui doive lui être substitué [au terme de "prise de conscience], comment ceci n'est-il pas évident pour tous ceux qui pratiquent une technique, dont le premier principe est qu'elle ne peut être exercée par le sujet isolé, mais toujours avec quelqu'un ? </span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1955 -<u> La Chose freudienne</u> - 419 - l'objectivation en matière psychologique est soumise dans son principe à une loi de méconnaissance - C'est-à-dire que ce n'est pas de lui [l'analysant] que vous avez à lui parler, car il suffit à cette tâche, et ce faisant, ce n'est même pas à vous qu'il parle : si c'est à lui que vous avez à parler, c'est littéralement d'autre chose, c'est-à-dire d'une chose autre que ce dont il s'agit quand il parle de lui, et qui est la chose qui vous parle, chose qui, quoi qu'il dise, lui resterait à jamais inaccessible, si d'être une parole qui s'adresse à vous elle ne pouvait évoquer en vous sa réponse et si, d'en avoir entendu le message sous cette forme inversée, vous ne pouviez, à le lui retourner, lui donner la double satisfaction de l'avoir reconnu et de lui en faire reconnaître la vérité.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1955 - <u>Variantes de la cure-type</u> - 361 - C'est que l'analyse, de progresser essentiellement dans le non-savoir, se rattache, dans l'histoire de la science, à son état d'avant sa définition aristotélicienne et qui s'appelle la dialectique.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1955/56 - <u>Les psychoses</u> - 23 - Authentifier ainsi tout ce qui dans le sujet est de l'ordre de l'imaginaire [comme étant du réel], c'est à proprement parler faire de l'analyse l'antichambre de la folie, et nous n'avons qu'à admirer que cela ne mène pas à une aliénation plus profonde - sans doute, ce fait indique-t-il assez que, pour être fou, il y faut quelque prédisposition, sinon quelque condition. - 24 - Ne devient pas fou qui veut . - 167 - les soubassement kleiniens de l'imaginaire, à savoir le complexe oral - [cela se traduit dans l'analyse par] une sorte d'incorporation ou dévoration imaginaire, qui ne peut être, étant donné que la relation analytique est une relation de parole, qu'une incorporation du discours de l'analyste. - [cf. l'expression "dévorer les livres..."]</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1957 -<u> Intervention après la communication de G. Favez...</u> - La guérison y a tout de même un caractère de bienfait de surcroît - comme je l'ai dit au scandale de certaines oreilles - mais le mécanisme n'est pas orienté vers la guérison comme but.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1957/58 - <u>Les formations de l'inconscient</u> - 16/04/58 - J'appelle ici symptôme dans son sens le plus général, aussi bien le symptôme morbide que le rêve - Ce que j'appelle symptôme, c'est ce qui est analysable. - Freud (...) nous apprend (...) à ce propos que le symptôme parle dans la séance, le Ça parle dont je vous parle tout le temps - Plus tard il a dit que les borborgmes de ses patients venaient se faire entendre et parler dans la séance, et avaient une signification de paroles. - dans les séances, même les douleurs en tant qu'elles réapparaissent, qu'elles s'accentuent (...) font partie du discours du sujet, qu'il mesure au ton, à la modulation de ses sujets - [ceci suppose que 1) tout ce qui (non)dit est parole, 2) ces paroles sont des symptômes car tout symptôme est parole.]</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1958 - <u>La direction de la cure...</u> - 618 - si l'amour, c'est donner ce qu'on n'a pas, il est bien vrai que le sujet peut attendre qu'on le lui donne, puisque que le psy n'a rien d'autre à lui donner. Mais même ce rien; il ne le lui donne pas, et cela vaut mieux : et c'est pourquoi ce rien, on le lui paie [ARGENT], et largement de préférence, pour bien montrer qu'autrement [s'il avait quelque chose à donner] cela ne vaudrait pas cher.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1958/59 - <u>Le désir et son interprétation</u> - </span>04/02/59 - [comme aux échecs] ce qui se passe c'est la progressive réduction du nombre des signifiants qui sont dans le coup. - pour qu'on sente bien où est la position du sujet dans leur intérieur. -<span style="color: black;"> 01/07/59 - notre désir [d'analyste] doit se limiter à ce vide, à cette place que nous laissons au sujet pour qu'il s'y situe, à la coupure - la coupure qui est sans doute le mode le plus efficace de l'intervention, et de l'interprétation analytique. - dans cette coupure il y a (...) cet objet phallique latent à tout rapport de demande comme signifiant du désir. - 01/07/59 - Nous nourrissons le désir du sujet pour un autre que nous, nous nous trouvons dans cette situation paradoxale d'être les entremetteurs, les accoucheurs [cf. Socrate!], ceux qui président à l'avènement du désir.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1959/60 - <u>L'éthique de la psychanalyse</u> - 351 - la fonction du désir doit rester dans un rapport fondamental avec la mort. Je pose la question - la terminaison de l'analyse, la véritable, j'entends celle qui prépare à devenir analyste, ne doit-elle pas à son terme affronter celui qui la subit à la réalité de la condition humaine ? - la détresse, où l'homme dans ce rapport à lui-même qui est sa propre mort - mais au sens où je vous ai appris à la dédoubler cette année -, n'a à attendre d'aide de personne.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1960-61 - <u>Le Transfert</u> - 20 - l'Intersubjectivité n'est-elle pas ce qui est le plus étranger à la rencontre analytique ? Y pointerait-elle que nous nous y dérobons, sûrs qu'il faut l'éviter. - 21 - éviter toute attitude qui prête à imputation de réconfort, a fortiori de séduction. - 21 - Le patient lui-même le sait, il l'appelle, il se veut surpris ailleurs. - 24 - 1 La cellule analytique, même douillette, n'est rien de moins qu'un lit d'amour - 25 - j'entends partir de l'extrême de ce que suppose le fait de s'isoler avec un autre pour lui apprendre quoi ? - ce qui lui manque. - Je ne suis là, en fin de compte, pour son bien, mais pour qu'il aime. Est-ce à dire que je doive lui apprendre à aimer ? Assurément, il paraît difficile d'en élider la nécessité - 393 - l'acting out est ce type d'action par où, à tel moment du traitement (...) le sujet exige une réponse plus juste.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1964 - <u>Les quatre concepts…</u> - 243 - l'opération et la manœuvre du transfert sont à régler d'une façon qui maintienne la distance entre le point d'où le sujet se voit aimable, - et cet autre point où le sujet se voit causé comme manque par "a", et où "a" vient boucher la béance que constitue la division inaugurale du sujet. - 244 [cf. schéma] - Toute analyse que l'on doctrine comme devant se terminer par l'identification à l'analyste révèle (...) que son véritable moteur est élidé. Il y a un au-delà à cette identification, et cet au-delà est défini par la rapport et la distance de l'objet petit "a" au grand I idéalisant de l'identification. - Freud donne ainsi son statut à l'hypnose en superposant à la même place l'objet "a" comme tel et ce repérage signifiant qui s'appelle l'idéal du moi. - 245 - l'objet y est (...) le regard de l'hypnotiseur. - [D'une façon générale, cf. ] la fonction du regard, de ses relations fondamentales à la tache, du fait qu'il y a déjà dans le monde quelque chose qui regarde avant qu'il y ait une vue pour le voir - Vous saisissez du même coup la fonction du regard dans l'hypnose, qui peut être remplie en somme par un bouchon de cristal, ou n'importe quoi, pour peu que ça brille. Définir l'hypnose par la confusion, en un point, de signifiant idéal où se repère le sujet avec le "a", c'est la définition structurale la plus assurée qui ait été avancée. Or, qui ne sait que c'est en se distinguant de l'hypnose que l'analyse s'est instituée ? car le ressort fondamental de l'opération analytique, c'est le maintien de la distance entre le I et le "a". si le T est ce qui, de la pulsion, écarte la demande, le désir de l'analyste est ce qui l'y ramène. Et par cette voie, il isole le "a", il le met à la plus grande distance possible du I que lui, l'analyste, est appelé par le sujet à incarner. C'est de cette idéalisation que l'analyste a à déchoir pour être le support de l'"a" séparateur, dans la mesure où son désir lui permet, dans une hypnose à l'envers, d'incarner, lui, l'hypnotisé. - C'est au-delà de la fonction du "a" que la courbe [de l'analyse] se referme - A savoir, après le repérage du sujet par rapport au "a", l'expérience du fantasme fondamental devient la pulsion. - 246 - Comment un sujet qui a traversé le fantasme fondamental peut-il vivre la pulsion ?</span></div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-20591072108222256162010-08-21T13:17:00.002+02:002010-08-21T14:46:01.678+02:00Analyste<div align="justify"><span style="color: black;">1948 - <u>L'agressivité en psychanalyse</u> - 124 - C'est cette victime émouvante, évadée (...) c'est à cet être de néant que notre tâche quotidienne est d'ouvrir à nouveau la voie de son sens - [l'analysant]</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1951 <u>- Intervention sur le transfert</u> - 226 - notre rôle [d'analyste] : un non-agir positif en vue de l'orthodramatisation de la subjectivité du patient.[transfert]</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1953 - <u>Fonction et champ de la parole…</u> - 193 - l'abstention de l'analyste, son refus de répondre, est un élément de la réalité dans l'analyse. Plus exactement, c'est dans cette négativité en tant qu'elle est pure, cad détachée de tout motif particulier, que réside la jointure entre le symbolique et le réel. - Il reste que cette abstention n'est pas soutenue indéfiniment ; quand la question du sujet a pris forme de vraie parole, nous la sanctionnons de notre réponse, mais aussi avons-nous montré qu'une vraie parole contient déjà sa réponse et que seulement nous doublons de notre lai son antenne. Qu'est-ce à dire ? Sinon que nous ne faisons rien que donner à la parole du sujet sa ponctuation dialectique.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1954/55 -<u> Le moi dans la théorie de Freud</u> - 266 - la résistance, c'est l'état actuel d'une interprétation du sujet. - un point idéal abstrait. - C'est vous qui appelez ça résistance [effectivement : "ça résiste", ça ne va pas tout seul]. Ça veut simplement dire qu'il ne peut pas avancer plus vite, et vous n'avez rien à dire à ça. - 267 - [il y a donc une contradiction à poser cette résistance comme un point mort par rapport à une force, et ensuite demander sa suppression ("liquider" comme on dit). - Il n'y a qu'une seule résistance, c'est la résistance de l'analyste. L'analyste résiste quand il ne comprend pas à quoi il a affaire. Il ne comprend pas à quoi il a affaire quand il croit qu'interpréter, c'est montrer au sujet ce qu'il désire, c'est tel objet sexuel. Il se trompe. - 373 - L'analyste participe de la nature radicale de l'Autre, en tant qu'il est ce qu'il y a de plus difficilement accessible. - ce qui s'appelle transfert se passe très exactement entre A et m , pour autant que le a , représenté par l'analyste, fait défaut. - 288 - C'est la relation dernière du sujet à un Autre véritable, à l'Autre qui donne la réponse qu'on n'attend pas, qui définit le point terminal de l'analyse. - à cette seule condition que le moi de l'analyste veuille bien ne pas être là, à cette seule condition que l'analyste ne soit pas un miroir vivant, mais un miroir vide</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1955 - <u>Variantes de la cure-type</u> - 349 - Ce que le psychanalyste doit savoir : ignorer ce qu'il sait. - 358 - reconnaître en son savoir le symptôme de son ignorance - [cad savoir=] censure de la vérité - Le fruit positif de la révélation de l'ignorance est le non-savoir, qui n'est pas une négation du savoir, mais sa forme la plus élaborée.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1955 - <u>La Chose freudienne </u>- 425 - [dans l'analyse américaine] il n'y a pas d'autre discrimination de la partie saine du moi du sujet que son accord avec votre optique [de psychanalyste] qui, pour être supposée saine, devient ici la mesure des choses, de même qu'il n'y a pas d'autre critère de guérison que l'adoption complète [par identification au moi de l'analyste] par le sujet de cette mesure qui est la vôtre - 430 - Dans cette partie à quatre, l'analyste agira qur les résistances significatives qui lestent, freinent et dévient la parole, en apportant lui-même dans le quatuor le signe primordial de l'exclusion connotant l'ou bien - ou bien - de la présence ou de l'absence, qui dégage formellement la mort incluse dans la Bildung narcissique. - Ceci veut dire que l'analyste intervient concrètement dans la dialectique de l'analyse en faisant le mort, en cadavérisant sa position comme disent les Chinois, soit par son silence là où il l'autre avec un grand A, soit en annulant sa propre résistance là où il l'autre avec un petit a . Dans les deux cas et sous les incidences respectives du symbolique et de l'imaginaire, il présentifie la mort.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1955/56 - <u>Les psychoses</u> - 182 - [l'analyste] il est quelque part en A. [Autre] Du moins il doit y être. S'il entre dans le couplage de la résistance, ce qu'on lui apprend justement à ne pas faire, alors il parle depuis a' , et c'est dans le sujet qu'il se verra. - Il s'agit pour lui (...) d'être assez mort pour ne pas être pris dans la relation imaginaire, à l'intérieur de laquelle il est toujours sollicité d'intervenir, et de permettre la progressive migration de l'image du sujet vers le S, la chose à révéler, la chose qui n'a pas de nom, qui ne peut trouver son nom que pour autant que le circuit s'achèvera directement de S vers A.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1957/58 -<u> Les formations de l'inconscient </u>- 11/12/57 - Quand il [l'acting-out] se produit dans une analyse, il est toujours adressé à l'analyste, et à l'analyste en tant qu'en somme il n'est pas trop mal placé, mais qu'il n'est pas non plus tout à fait à sa place.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1959/60 - <u>L'éthique de la psychanalyse</u> - 87 - ce das Ding est justement au centre au sens où il est exclu. - cet Autre préhistorique impossible à oublier [chose]</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1960/61 - <u>Le Transfert</u> - 23 - [beau] Que les analystes eux-mêmes - j'espère qu'ici, personne ne se sentira visé - ne se recommandent pas par un agrément corporel, c'est en quoi la laideur socratique donne son plus noble antécédent, en même temps, d'ailleurs, qu'elle nous rappelle que ce n'est pas du tout un obstacle à l'amour. - [Socrate, l'analyste] franchement, il porte toutes les marques de l'intouchable. - En somme l'analyse est la seule praxis où le charme soit un inconvénient. Il romprait le charme. Qui donc a entendu parler d'un analyste de charme ? - 128 - [la place de l'analyste] se définit comme celle qu'il doit offrir vacante au désir du patient pour qu'il se réalise comme désir de l'Autre. - - 216 - [inconscient] c'est à la communication des ics qu'en fin de compte il faudrait se fier pour que se produisent au mieux chez l'analyste les aperceptions décisives. - on pourrait même concevoir un inconscient réserve [dont le sujet averti] (...) par l'expérience de l'analyse didactique, sache, en quelque sorte, en jouer comme d'un instrument, comme de la caisse du violon dont par ailleurs il possède les cordes. Ce n'est tout de même pas d'un ics brut, qu'il s'agit chez lui, mais d'un ics assoupli, d'un ics plus l'expérience de cet ics. - Ce n'est pas qu'il soit accessible aux hommes de bonne volonté - il ne l'est pas. C'est dans des conditions strictement limitées que l'on peut l'atteindre, par un détour, le détour de l'Autre, qui rend nécessaire l'analyse, et réduit de façon infrangible les possibilités de l'auto-analyse - 218 - Toute découverte de son propre ics se présente comme un stade de la traduction en cours d'un ics qui est d'abord ics de l'Autre. - 220 - si l'analyste réalise comme l'image populaire, ou aussi bien l'image déontologique, de l'apathie, c'est dans la mesure où il est possédé d'un désir plus fort que les désirs dont il pourrait s'agir [dans le contre-transfert], à savoir d'en venir au fait avec son patient, de le prendre dans ses bras, ou de la passer par la fenêtre. - 314 - Le désir ne peut se situer (...) que dans cette aliénation foncière, qui n'est pas simplement liée à la lutte de l'homme avec l'homme, mais au rapport avec le langage. Le désir de l'Autre - ce génitif est à la fois subjectif et objectif. Désir à la place où est l'Autre, désir pour pouvoir être à cette place - et désir de quelque altérité. - 315 - Pour satisfaire à la recherche de l'objectif, à savoir ce que désire cet autre qui vient nous trouver, il faut que nous nous prêtions à la fonction du subjectif, qu'en quelque manière nous puissions, pour un temps, représenter, non point (...) l'objet que vise le désir, mais le signifiant [phallus]. Ce qui est à la fois bien moins, mais aussi bien plus. Il faut que nous tenions la place vide où est appelé ce signifiant qui ne peut être qu'à annuler tous les autres, ce Phi - il faut savoir remplir sa place, en tant que le sujet doit pouvoir y repérer le signifiant manquant. - c'est à la place même où nous sommes supposés savoir que nous sommes appelés à être, et à n'être rien de plus, rien d'autre, que la présence réelle, et justement en tant qu'elle est inconsciente. - Nous sommes [en tant qu'analystes] au dernier terme, dans notre présence, notre propre sujet, au point où il s'évanouit, où il est barré. -</span> 315 - le fantasme est le seul équivalent de la découverte personnelle par où il soit possible que le sujet désigne la place de la réponse, le S(A barré) qu'il attend du TRANSFERT, et que fasse sens S(A barré). Dans le fantasme, le SUJET se saisit comme défaillant devant un objet privilégié, qui est dégradation imaginaire de l'Autre en ce point de défaillance; - il faut que, d'une certaine façon [nous analystes], nous soyions vraiment ce S barré, que nous soyons au dernier terme celui qui voit petit a (...), qui peut voir l'objet du désir de l'Autre - 368 - La nécessité où nous sommes de répondre au transfert intéresse-t-il notre être [d'analyste], où s'agit-il simplement de définir une conduite à tenir, un handling (...), un how to , une comment faire ? cela intéresse notre être. Ne vous y trompez pas, cette espèce de remarque massive me paraît tout ce qu'il y a de plus heurtant, dans la mesure précisément où elle dit quelque chose de juste, et où elle le dit d'une façon qui ferme tout de suite la porte. Elle est bien faite pour me mettre en boule. - l'analyste joue son rôle transférentiel précisément dans la mesure où il est pour le malade ce qu'il n'est pas sur le plan de ce qu'on peut appeler la réalité. C'est ce qui nous permet (...) de faire apercevoir au malade à quel point il est loin du réel, à cause de ce qu'il produit de fictif à l'aide du transfert. -<span style="color: black;"> 388 - On a dit, et très tôt - l'analyste prend pour l'analysé la place de son idéal du moi. - Cela ne veut pas dire du tout que cela épuise la question, ni que l'analyste puisse d'aucune façon s'en satisfaire - 391 - [il faut voir] la communauté analytique en tant que masse organisée par l'idéal du moi analytique </span><span style="color: black;"> - 460 - Il n'y a pas d'objet qui ait plus de prix qu'un autre - c'est ici le deuil autour de quoi est centré le désir de l'analyste. Voyez, au terme du Banquet , sur qui va se porter l'éloge de Socrate - sur le con des cons, le plus con de tous, et même le seul con intégral.</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1961/62 -<u> L'identification </u>- 09/05/62 - que l'analyste dans sa fonction ait la place du phallus, qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ? C'est que le phallus à l'Autre c'est très précisément ce qui incarne, non pas le désirable, bien que sa fonction soit celle du facteur par quoi quelqu'objet que ce soit soit introduit à la fonction d'objet du désir, mais celle du désirant. C'est en tant que l'analyste est la présence support d'un désir entièrement voilé qu'il est ce "Che Vuoi?" incarné. - 27/06/62 - l'impasse de la relation analytique, et tout spécialement dans la transmission de la vérité analytique telle qu'elle se fait, l'analyse didactique. C'est qu'il est impossible d'y introduire la relation au père, qu'on n'est pas le père de son analysé. J'en ai assez dit et assez fait pour que personne n'ose plus, au moins dans un entourage voisin du mien, risquer d'avancer qu'on peut en être la mère. C'est pourtant de cela qu'il s'agit.</span></div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-40239001180375427072010-08-21T13:12:00.001+02:002010-08-21T13:12:47.794+02:00Angoisse<span style="color: black;"> </span><br />
<span style="color: black;"><div align="justify">1956/57 - <u>La relation d'objet </u>- (1) [L'objet] est si l'on peut dire, placé sur fond d'angoisse, c'est pour autant que l'objet est instrument à masquer - L'objet est avant tout un poste avancé contre une peur instituée qui lui donne son rôle, sa fonction à un moment - [Dans le cas du fétiche, même si c'est différent] Vous ne pouvez pas ne pas voir qu'ici aussi l'objet a une certaine fonction de complémentation par rapport à quelque chose qui, ici, se présente comme un trou, voire comme un abîme dans la réalité - 446 - [Complexe de castration. L'enfant s'aperçoit de ce qu'il a comme étant] quelque chose de misérable : il devient dès lors la proie des significations de l'autre [c'est-à-dire qu'il s'agit d'en répondre, de ce qu'on a, ou plutôt de ce qu'on a pas. D'où l'angoisse. Cette réponse, c'est dans l'imaginaire qu'elle se trouve, et c'est le père qui l'apporte (le père de Hans ne l'apporte justement pas) : par son interdiction.] - (résumé par Pontalis) - [Pour Hans] Les chevaux - objet de la phobie - sortent de l'angoisse mais ce qu'ils portent c'est la peur : ils peuvent mordre, il peuvent tomber. Loin de devoir être considérée comme un élément primitif, la peur est toujours placée en avant du point d'angoisse.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1960/61 - <u>Le Transfert</u> - 419 - [Pour Freud, dans l'angoisse]Le moi retire l'investissement préconscient (...) de ce qui, dans la pulsion, est représentant. Ce cher représentant est à refouler. Il se transforme (...) en déplaisir et Angst . - 420 - si on l'applique à notre propre formulation - Cela veut dire que l'angoisse se produit quant l'investissement du petit a est reporté sur le S barré. Seulement le S barré n'est pas quelque chose de saisissable, et ne peut être conçu que comme une place - ordinairement occupée par ce qui se produit d'homologique à l'étage inférieur du graphe, i(a) . - 421 - Disons avec Freud que le signal d'angoisse se produit au niveau du moi. - 422 - [ou plus exactement] un quelque part que peut occuper le i(a) - 423 - Si l'intactitude, l'intouchabilité de cette image [spécialement pour l'obsessionnel] n'était pas soigneusement préservée, ce qui surgirait serait bel et bien l'angoisse. - Et l'angoisse devant quoi ? - 424 - [devant l'autre] en tant que a , non pas l'image de lui-même, mais comme l'objet de son désir. - Sans doute l'angoisse se produit-elle topiquement à la place définie par i(a) (...) mais il n'y a de signal d'angoisse que pour autant qu'il se rapporte à un objet de désir, en tant que celui-ci perturbe précisément le moi idéal - 424 - Dans (...) la détresse, le sujet est purement et simplement chaviré, débordé par une situation éruptive à laquelle il ne peut faire face d'aucune façon. Entre cela et prendre la fuite (...) il y a une autre solution, et c'est ce que Freud nous pointe en soulignant dans l'angoisse son caractère d'Erwartung . - Quand nous en sommes là, l'angoisse est le dernier mode, mode radical, sous lequel le sujet continue de soutenir, même si c'est d'une façon insoutenable, le rapport au désir. - 425 - [Alors que dans l'hystérie et l'obsession il faut en passer par la métaphore de l'autre] au point où le sujet se voit comme castré, confronté au grand Autre [ainsi M.K. pour Dora, dans la phobie la place de l'objet visée par l'angoisse est plus nette, si l'on peut dire, puisque remplie par Grand Phi. Tout ce qui peut métaphoriser le grand Autre, d'une manière générale, peut aussi communiquer l'angoisse:] - 426 - L'angoisse à laquelle votre névrosé a affaire, l'angoisse comme énergie, est une angoisse qu'il a la grande habitude d'aller chercher à la louche, à droite ou à gauche, chez tel ou tel des grand A auxquels il a affaire. - 428 - le désir présente en lui-même un caractère dangereux, menaçant - [d'où] la petite levée d'angoisse qui se produit chaque fois qu'il s'agit véritablement du désir du sujet.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1961/62 - <u>L'identification</u> - 04/04/62 - l'angoisse c'est bête comme chou. - l'angoisse, c'est la sensation du désir de l'Autre. - Il s'agit à proprement parler de l'appréhension pure du désir de l'Autre comme tel si justement je méconnais quoi ? mes insignes : à savoir que moi je suis affublé de la dépouille du mâle. Je ne sais pas ce que je suis comme objet pour l'Autre. L'angoisse, dit-on, est un affect sans objet, mais ce manque d'objet, il faut savoir où il est : il est de mon côté. - Ce que la configuration ici demande, (...) c'est un médium entre demande et désir. Ce médium, il a un nom, ça s'appelle le phallus. [c'est] ce qui donne la mesure de ce champ. - Je ne connais pas le désir de l'Autre : l'angoisse, mais j'en connais l'instrument : le phallus ; et qui que je sois je suis prié d'en passer par là et de ne pas faire d'histoires - la femme n'est pas la plus mal partagée dans cette affaire parce qu'après tout pour elle c'est plus simple : puisqu'elle ne l'a pas elle n'a qu'à le désirer - Car pour l'homme, pour que son phallus puisse servir à ce fondement du champ du désir, va-t-il falloir qu'il le demande pour l'avoir [d'où des déceptions en vue, si le sujet s'abandonne à la demande] - cette demande n'a à proprement parler pas de terme - encore qu'il faille, pour introduire, pour instaurer ce champ du désir, qu'il soit demandé - comme vous le savez il n'est à proprement parler pas au pouvoir de l'Autre d'en faire le don sur le plan de la demande</div><div align="justify"><br />
</div></span><div align="justify"><span style="color: black;">1962/63 - <u>L'angoisse -</u> 28/11/62 - Ce qui constitue l'angoisse, c'est quand quelque chose, un mécanisme, fait apparaître (...) à la place qui correspond à celle qu'occupe le "a" du désir, quelque chose (...) entendez n'importe quoi - l'Unbeimlich, c'est ce qui apparaît à cette place. - c'est le -phi, le quelque chose qui nous rappelle que ce dont tout part c'est de la castration imaginaire, qu'il n'y a pas (...) d'image du manque. Quand il apparaît quelque chose là, c'est donc, si je puis m'exprimer ainsi, que le manque vient à manquer. - - 05/12/62 - l'angoisse n'est pas le signal d'un manque, mais (...) le défaut de cet appui du manque. - ce n'est pas la nostalgie de ce qu'on appelle le sein maternel qui engendre l'angoisse, c'est son imminence, c'est tout ce qui nous annonce quelque chose qui nous permettrait d'entrevoir qu'on va y rentrer. Qu'est-ce qui provoque l'angoisse ? ce n'est (...) le rythme ni l'alternance de la présence-absence de la mère. Et ce qui le prouve, c'est que ce jeu présence-absence l'enfant se complaît à le renouveler - ce rapport est le plus perturbé quand il n'y a pas de possibilité de manque, quand la mère est tout le temps sur son dos et spécialement à lui torcher le cul, modèle de la demande - </span>19/12/62 - Un miroir [grand A] ne s'étend pas à l'infini, un miroir a des limites - on peut voir dans ce miroir à partir d'un point situé, si l'on peut dire, quelque part dans l'espace du miroir d'où il n'est pas pour le sujet aperceptible. - Autrement dit (...) l'angoisse est ancadrée [par le fantasme]. -C'est ce surgissement de l'Heimlich dans le cadre, qui est le phénomène de l'angoisse. Et c'est pourquoi il est faux de dire que l'angoisse est sans objet. - 09/01/93 - "elle n'est pas sans objet" - ce rapport de "n'être pas sans l'avoir" , ne veut pas dire qu'on sache de quel objet il s'agit. "il n'est pas sans ressources", ça veut dire justement que ses ressources sont obscures -<span style="color: black;"> 19/12/62 - [Dans l'embarras, il y a un signifiant en trop] - [Dans l'émoi, il y a un signifiant en moins] - 19/12/62 - la véritable substance de l'angoisse, le "ce qui ne trompe pas", le hors de doute, car ne vous laissez pas prendre aux apparences, ce n'est pas parce que le lien peut vous paraître cliniquement sensible bien sûr de l'angoisse au doute, à l'hésitation, au jeu du ambivalent de l'obsessionnel, que c'est la même chose. L'angoisse n'est pas le doute ; l'angoisse c'est la cause du doute. - le doute (...) n'est fait que pour combattre l'angoisse - ce qu'il s'agit d'éviter, c'est ce qui dans l'angoisse se tient d'affreuse certitude. [voir tableau p. 83]. - 23/01/63 - c'est à savoir entre le sujet et l'Autre si l'angoisse n'est pas le mode communication si absolu qu'à vrai dire on peut se demander si l'angoisse n'est pas au sujet et à l'Autre ce qui est, à proprement parler, commun. - - 27/02/63 - Le désir de l'Autre ne me reconnaît pas, comme le croit Hegel, ce qui rend la question bien facile. Car s'il me reconnaît, comme il ne me reconnaîtra jamais suffisamment, je n'ai qu'à user de la violence. - Il me met en cause, m'interroge à la racine même de mon désir à moi comme "a", comme cause de ce désir - C'est cette dimension temporelle qui est l'angoisse, et c'est cette dimension temporelle qui est celle de l'analyse. C'est parce que le désir de l'analyste suscite en moi cette dimension de l'attente - Seulement pour cela, il faut savoir ce que c'est que le désir et voir sa fonction, non pas seulement sur le plan de la lutte, mais là où Hegel (...) n'a pas voulu aller le chercher, sur le plan de l'amour. - le désir ne concerne pas l'objet aimé. - 27/02/63 - ce qui échappe au masochiste et qui le met dans le même cas que tous les pervers, c'est qu'il croit, bien sûr, que ce qu'il cherche, c'est la jouissance de l'autre ; mais justement, parce qu'il le croit, ce n'est pas cela qu'il cherche. Ce qui lui échappe à lui, encore que ce soit vérité sensible (...) c'est qu'il cherche l'angoisse de l'autre. </span>- 06/03/63 - cette angoisse qui est la visée aveugle du masochiste car son fantasme la lui masque, elle n'en est pas moins ce que nous pourrions appeler l'angoisse de Dieu - celui pour lequel est instauré le sacrifice, cad au niveau du père <span style="color: black;">- </span>06/03/63 - chez le sadique l'angoisse est moins cachée - Elle vient en avant dans le fantasme, lequel (...) fait de l'angoisse de la victime une condition tout à fait exigée. Ce que le sadique cherche dans l'autre [car] (...) la référence à l'autre comme tel, fait partie de sa visée (...) quelque chose ["la peau du con" Sade] est cherché qui est en sorte l'envers du sujet - réaliser la jouissance de DIEU -<span style="color: black;"> 06/03/63 - l'orgasme [chez l'être humain] coincide avec la mise hors de combat (...) de l'instrument par la détumescence - [cf] la première intuition de Freud sur une certaine source de l'angoisse - le coïtus interruptus [où] (...) l'instrument est mis au jour dans sa fonction, soudain déchu, de l'accompagnement de l'orgasme, en tant que l'orgasme est supposé signifier une satisfaction commune. - l'angoisse est justement provoquée par (...) la mise hors de jeu de l'instrument dans la jouissance. La subjectivité, si vous voulez, est focalisée sur la chute du phallus. </span>- 13/03/63 - c'est bien du côté du réel (...) que nous avons à chercher de l'angoisse, ce qui ne trompe pas. Ce n'est pas à dire que le réel épuise la notion de ce que vise l'angoisse. - 13/03/63 - conjonction de l'orgasme et de l'angoisse en tant que l'un et l'autre ensemble peuvent être définis par une situation exemplaire (...) une certaine attente de l'Autre - 15/05/63 - possibilité de la production d'un orgasme au sommet d'une situation angoissante - est-ce que ce n'est pas dans la mesure où l'orgasme c'est la réalisation même de ce que l'angoisse indique - que dans aucun des deux cas ils [le point de désir et le point d'angoisse] ne coincident. <span style="color: black;">- 26/03/63 - le (a) prend sa valeur de venir dans le pot du (moins phi) - que ce vase-là devienne angoissant, pourquoi ? Parce que ce qui vient à demi remplir le creux constitué de la castration originelle, c'est ce petit (a) en tant qu'il vient d'ailleurs, qu'il n'est supporté, constitué que par l'intermédiaire du désir de l'Autre. Et c'est là que nous retrouvons l'angoisse et la forme ambiguë de ce bord qui, tel qu'il est fait au niveau de l'autre vase, ne nous permet de distinguer ni intérieur, ni extérieur. L'angoisse donc vient se constituer (...) dans un rapport au-delà de ce vide d'un temps premier, si je puis dire, de la castration. Et c'est pour cela que le sujet n'a qu'un désir quant à cette castration première, c'est d'y retourner. - 29/05/63 - </span>29/05/63 - C'est parce que le phallus ne réalise pas, si ce n'est dans son évanescence, la rencontre des désirs, qu'il devient le lieu commun de l'angoisse.<span style="color: black;"> - le phallus fonctionne partout, sauf là où on l'attend (...) nommément au stade phallique - c'est cet évanouissement de la fonction phallique comme telle à ce niveau où il est attendu pour fonctionner, qui est le principe de l'angoisse de castration. D'où la notation (moins phi) dénotant cette carence - 05/06/63 - Que le phallus ne se trouve pas là où on l'attend (...) à savoir sur le plan de la médiation génitale, voilà ce qui explique que l'angoisse est la vérité de la sexualité, cad ce qui apparaît chaque fois que son flux se retire, montre le sable. La castration est le prix à payer de cette structure, elle se substitue à cette vérité. Mais en fait, ceci est un jeu illusoire, il n'y a pas de castration parce que (...) il n'y a pas d'objet à castrer - Le phallus, là où il est attendu comme sexuel, n'apparaît jamais que comme manque </span>- 26/06/63 - ce caractère d'être sans cause, mais non pas sans objet - non seulement elle n'est pas sans objet mais elle désigne très probablement l'objet, si je puis dire, le plus profond, l'objet dernier, la chose, c'est en ce sens (...) qu'elle est ce qui ne trompe pas. <a href="" name="ancre ACTE"><span style="color: black;">- 03/07/63 - Mais ceci [cette angoisse] en fin de compte n'est lié qu'au niveau où je puis en donner cette fable exemplaire où l'autre serait un radicalement autre, serait cette mante religieuse d'un désir vorace </span></a>- 03/07/63 - cette manifestation de l'angoisse coincidant avec l'émergence même au monde de celui qui sera le sujet, c'est le cri : le cri (...) comme rapport non pas originel mais terminal à ce que nous devons considérer comme étant le cœur même de cet Autre, en tant qu'il s'achève pour nous à un moment comme notre prochain. <a href="" name="ancre ACTE"><span style="color: black;">- 03/07/63 - [c'est] au niveau du désir scopique, que si la structure du désir est pour nous, la plus pleinement développée dans son aliénation fondamentale, c'est là aussi que l'objet (a) est le plus masqué et avec lui, le sujet qui est quant à l'angoisse le plus sécurisé. [fantasme]</span></a> - 03/07/63 - L'angoisse, Freud (...) l'a désignée comme signal (...) signal articulé de ce qu'il appelle danger - ce que j'aurai, pour vous, cette année, articulé d'original, c'est la précision sur ce qu'est ce danger - lié au caractère de cession, du moment constitutif de l'objet (a).</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1963 - <u>Les noms du père</u> - 20/11/63 - L'orgasme est en lui-même angoisse, pour autant qu'à jamais par une faille centrale le désir est séparé de la jouissance. </span><span style="color: black;">- 20/11/63 - ce dont le sujet est dans l'angoisse affecté, c'est (...) par le désir de l'Autre. Il en est affecté d'une façon que nous devons dire immédiate, non dialectisable et c'est en ceci que l'angoisse est, dans l'affect du sujet, ce qui ne trompe pas. - Dans l'angoisse, l'objet (a) choit.</span></div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-16949680657428662962010-08-21T12:55:00.002+02:002010-08-21T12:56:29.142+02:00Anxiété<div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 1px; -webkit-border-vertical-spacing: 1px; border-collapse: collapse; font-family: Arial, Arial, Helvetica;"><span style="font-family: Arial;"><a href="http://www.blogger.com/goog_1675203836"><span class="Apple-style-span" style="color: black;">1956 - </span></a><u><a href="http://www.blogger.com/goog_1675203836"><span class="Apple-style-span" style="color: black;">Le symbolique, l'imaginaire et le réel</span> </a></u>- Entre les relations imaginaires et symboliques il y a la distance qui sépare l'anxiété de la culpabilité. - Dès qu'un tiers est introduit dans la relation narcissique, apparaît la possibilité d'une médiation [symbolisation] réelle - A ce moment, un autre registre apparaît, celui de la loi - en d'autres termes, de la culpabilité.</span></span></div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-59797334379372450412010-08-21T12:53:00.002+02:002010-08-21T12:55:53.171+02:00Aphanisis<div align="justify"><span style="color: black;">1958/59 - <u>Le désir et son interprétation </u>- 04/O2/59 - Jones fait de l'aphanisis la substance de la crainte de la castration. - C'est [au contraire] parce qu'il peut y avoir castration, (...) que dans le sujet s'élabore cette dimension où il peut prendre crainte, alarme, de la disparition possible, future de son désir. - [cad que la] prise de position du sujet dans le signifiant implique la perte, le sacrifice d'un de ses signifiants entre autre - 10/06/59 - [la structure du fantasme] il est bien entendu que c'est un temps suspendu - ce n'est pas en tant qu'aphanisis du désir, c'est en tant qu'à la pointe du désir il y a aphanisis du sujet -</span></div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"><span style="color: black;">1964 - <u>Les quatre concepts</u>… - 200 - Ce dont le sujet a à se libérer, c'est de l'effet aphanisique du signifiant binaire [ce pourquoi le sujet est représenté par un autre signifiant]</span></div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-73109717107567800842010-08-21T12:51:00.002+02:002010-08-21T12:51:43.256+02:00Aphasie<div align="justify"><span style="color: black;">1955/56 - <u>Les psychoses</u> - 249 - opposition entre, d'une part, les rapports de similarité ou de substitution, ou de choix (...) bref de tout ce qui est de l'ordre du synonyme, et d'autre part les rapport de contiguïté, d'alignement, d'articulation signifiante, de coordination syntaxique. Dans cette perspective, l'opposition classique des aphasies sensorielles et des aphasies motrices (...) se coordonne - 255 - [Dans la première] il y a là un trouble de la similarité - le sujet est incapable de la métaphrase, et ce qu'il a à dire est tout entier dans le domaine de la paraphrase. - [L'autre] commence par les troubles de l'agrammatisme (...) et va jusqu'à une réduction extrême du stock verbal - C'est ici essentiellement l'articulation, la syntaxe du langage, qui, progressivement (...) se dégrade, au point de les rendre incapables d'articuler dans une phrase composée ce qu'ils peuvent pourtant correctement nommer. [métaphore, métonymie]</span></div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-27417066707871923712010-08-21T12:47:00.001+02:002010-08-21T12:47:03.330+02:00Autre<div align="justify">1953 - <u>Les écrits techniques de Freud</u> - 100 - l'inconscient est le discours de l'autre . / Voilà un cas où c'est absolument manifeste. Il n'y a aucune espèce d'ics dans le sujet. C'est le discours de Mélanie Klein qui greffe brutalement sur l'inertie moïque initiale de l'enfant les premières symbolisations de la situation œdipienne.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1954/55 - <u>Le moi dans la théorie de Freud...</u> - 284 - [cf. schéma L] S , c'est la lettre S , mais c'est aussi le sujet, le sujet analytique, cad pas le sujet dans sa totalité. - 285 - C'est le sujet, non pas dan sa totalité, mais dans son ouverture. Comme d'habitude, il ne sait pas ce qu'il dit. S'il savait ce qu'il dit, il ne serait pas là. Il est là, en bas à droite. [En A ?] / Bien entendu, ce n'est pas là qu'il se voit - cela n'est jamais le cas - même à la fin de l'analyse. Il se voit en a - notre supposition de base, à nous, analystes - nous croyons qu'il y a d'autres sujets que nous, qu'il y a des rapports authentiquement intersubjectifs. - l'intersubjectivité, à savoir que le sujet peut nous mentir [se diviser]. C'est la preuve décisive. Je ne dis pas que c'est le seul fondement de la réalité de l'autre sujet, c'est sa preuve. En d'autres termes, nous nous adressons de fait à des A 1, A 2, qui sont ce que nous ne sommes pas, de véritables Autres, de vrais sujets. / - 286 - Ils sont de l'autre côté du mur du langage, là où en principe je ne les atteins jamais. Fondamentalement, ce sont eux que je vise chaque fois que je prononce une vraie parole, mais j'atteins toujours a', a"", par réflexion. Je vise toujours les vrais sujets, et il me faut me contenter des ombres. Le sujet est séparé des Autres, les vrais, par le mur du langage. - Autrement dit, le langage est aussi bien fait pour nous fonder dans l'Autre que pour nous empêcher radicalement de le comprendre. - Le sujet ne sait pas ce qu'il dit, et pour les meilleures raisons, parce qu'il ne sait pas ce qu'il est. - 373 - L'analyste participe de la nature radicale de l'Autre, en tant qu'il est ce qu'il y a de plus difficilement accessible. - ce qui s'appelle transfert se passe très exactement entre A et m , pour autant que le a , représenté par l'analyste, fait défaut. -</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1955/56 - L<u>es psychoses </u>- 47 - Qu'est-ce que la parole ? - Qu'est-ce qui distingue une parole, d'un enregistrement de langage ? - Parler, c'est avant tout parler à d'autres ? - Pour nous, la structure de la parole (...) c'est que le sujet reçoit son message de l'autre sous une forme inversée. - Nous en avons deux formes exemplaires. / La première, c'est fides , la parole qui se donne, le Tu es ma femme ou le Tu es mon maître , ce qui veut dire (...) Cela vient de toi pour y trouver la certitude de ce que j'engage. Cette parole est une parole qui t'engage, toi. - [La deuxième forme où] se reconnaît la relation de sujet à sujet (...) c'est la feinte, envers de fides . [Je vais à Cracovie... etc.] - 48 - à l'intérieur de la notion de communication en tant que généralisée, je spécifie ce que c'est que la parole en tant que parler à l'autre. C'est faire parler l'autre comme tel. - Cet autre, nous l'écrirons (...) avec un grand A. - ÷ Et pourquoi (...) ? - Tu es ma femme (...) Tu es mon maître (...) Ce qui fait (...) la valeur fondatrice de ces paroles, c'est que ce qui est visé dans le message, aussi bien que ce qui est manifeste dans la feinte, c'est que l'autre est là en tant qu'Autre absolu. Absolu, cad qu'il est reconnu [reconnaissance], mais qu'il n'est pas connu. - [Seulement on ne doit pas ignorer que la parole] ne parle pas seulement à l'autre, elle parle de l'autre en tant qu'objet. Et c'est bien de cela qu'il s'agit quand un sujet vous parle de lui. - 50 - l'objet, en tant qu'il est primitivement objet de rivalité et de concurrence. Il n'intéresse qu'en tant qu'objet du désir de l'autre. - [Ceci] est précisément ce qui est surmonté dans la parole, pour autant qu'elle intéresse le tiers. - 182 - en analysant la structure du délire de Schreber au moment où il s'est stabilisé dans un système qui lie le moi du sujet à cet autre imaginaire, cet étrange Dieu qui ne comprend rien, qui ne répond pas, qui trompe le sujet [cf. Descartes], nous avons su reconnaître qu'il y a, dans la psychose exclusion de l'Autre où l'être se réalise dans l'aveu de la parole. - 231 - Elle [la psychose] se manifeste par des phénomènes de frange où l'ensemble du signifiant est mis en jeu. Une grande perturbation du discours intérieur (...) s'accomplit, et l'Autre masqué qui est toujours en nous, apparaît tout d'un coup éclairé - Car cette fonction est la seule qui retient alors le sujet au niveau du discours [Dieu pour Schreber], lequel tout entier menace de lui manquer, et de disparaître. - 310 - le je n'est jamais là où il apparaît sous la forme d'un signifiant particulier. - Le je est le je qui prononce le discours. - C'est à l'intérieur de cette énonciation que le tu apparaît. - 314 - la QUESTION que je me pose sur ce que je suis (... - ...) affleure sous des formes qui n'ont rien d'interrogatif, comme Puissé-je y arriver ! - toujours latente, jamais posée - 315 - si elle surgit, c'est toujours en raison d'un mode d'apparition de la parole que nous pouvons appeler de différentes façons, la mission, le mandat, la délégation, ou encore, la dévolution, par référence à Heidegger. C'est le fondement de la parole fondatrice - tu es ceci, ma femme, mon maître - [En effet] au tu es mon maître , répond un certain que suis-je ? - Que suis-je pour l'être, si tant est que je le sois ? Ce l apostrophe n'est pas le maître pris comme objet [ce serait alors un "petit maître", un surmoi], c'est l'énonciation totale [là est le sujet] de la phrase qui dit je suis ton maître , comme si ton maître avait un sens par le seul hommage que j'en reçoit. - Quelle est la différence entre tu es celui qui me suivras partout [1] et tu es celui qui me suivra partout [2] ? - 316 - Nous avons une principale à la deuxième personne, tu es celui . Qui est l'écran? Va-t-il ou non laisser passer dans la relation le tu ? - [1] est à tout le moins une élection (...), une dévolution, une délégation, un investissement. [2] est une constation [plutôt navrée]. - Si d'un côté ça verse au sacrement, de l'autre ça irait assez vite du côté de la persécution - [ambiguïté en français du verbe suivre. Au mieux] ça reste ouvert. - c'est un nœud, un point de serrage dans un faisceau de significations, acquis ou non par le sujet - La présence du tu dans le suivras intéresse la personnaison du sujet auquel on s'adresse. - [tu es la femme qui ne m'abandonnera pas // tu es la femme qui ne m'abandonneras pas ] je manifeste, dans le premier cas, une beaucoup plus grande certitude, et dans le second, une beaucoup plus grande confiance.- 317 - [cf. également la "voix moyenne dans les langues indo-européennes où] le sujet fait pour lui l'action dont il s'agit. Il y a par exemple deux formes différentes pour dire Je sacrifie , selon que c'est comme sacrificateur ou comme celui qui offre le sacrifice. - le sujet se constitue comme tel dans le procès ou l'état que le verbe exprime. - 318 - Tout (...) change selon l'accent donné au signifiant - l'accent que va prendre pour le sujet la première partie de la phrase, tu es celui qui... , selon que la partie signifiante aura été par lui conquise, et assumée, ou au contraire verworfen , rejetée. [Dans l'écriture, le seul indice de changement, c'est la lettre, le s] - 319 - Que se passe-t-il si manque le signifiant qui donne à la phrase son poids, et son accent au tu ? Si ce signifiant est entendu, mais si rien chez le sujet ne peut y répondre ? La fonction de la phrase se réduit alors à la seule portée du tu - Le tu est [tu es... : tuez] exactement celui auquel je m'adresse, et rien d'autre. - C'est exactement ce qu'on observe dans les phrases interrompues de Schreber, qui s'arrêtent précisément au point où va surgir un signifiant qui reste problématique, chargé d'une signification certaine, mais on ne sait pas laquelle. - [Par rapport au schéma L qui est] celui de la parole - le A est niveau du tu , le petit a' au niveau de qui me , et le S au niveau de suivras . - 336 - tu n'a aucun sens propre. - Il ne se confond nullement avec l'allocutaire, à savoir celui à qui on parle. C'est évident, puisqu'il est très souvent absent. - [Il est aussi bien dans] Au feu ! [puisque que] ce n'est pas sans provoquer quelque réaction. - Le tu est l'ameçonnage de l'Autre dans l'onde de la signification. / Ce terme qui sert à identifier l'autre en un point de cette onde, est en fin de compte (...) une ponctuation. - 338 - la ponctuation est ce qui y joue ce rôle d'accrochage le plus décisif. - que faut-il pour le promouvoir à la subjectivité ? - 339 - Eh bien, je crois que c'est essentiellement quand il est pris dans la fonction copulaire à l'état pur, et dans la fonction ostensive. - [tu es celui qui me suivras doit se traduire en c'est toi qui me suivra , où l'on retrouve la copule et l'ostension. Bien entendu, cela peut déraper:] 340 - du même coup, je sors l'autre de cet univers, je l'objective, je lui désigne ses relations d'objet, pour peu qu'il ne demande que ça, comme c'est le cas du névrosé. - 341 - [On retombe alors sur] le plan du moi ou toi , l'un ou l'autre [rivalité narcissique] - c'est le tu es celui qui me tues. [tu es celui qui me...(forclusion) tu es celui etc = tu es celui qui me tu, qui me tues] - ce que nous appellerons la tutoïté - [cf. Surmoi, Loi] - 343 - [Dans l'autre sens, au sens plein] C'est au tu lui-même que nous nous adressons en tant qu'inconnu. C'est là ce qui fait son aisance, sa force aussi, et aussi qu'il passe de tu es dans le suivras de la seconde partie en y persistant. Il y persiste précisément parce que dans l'intervalle il peut y défaillir. Dans cette formule, ce n'est donc pas à un moi en tant que je le fais voir, que je m'adresse, mais à tous les signifiants qui composent le sujet auquel je suis opposé. Je dis tous les signifiants qu'il possède, jusques et y compris ses symptômes. C'est à ses dieux comme à ses démons que nous nous adressons - et c'est pourquoi je pense que le terme d'invocation est propre à désigner la forme la plus élevée de la phrase - Vous venez de voir en quoi le tu dépend du signifiant comme tel.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1956/66 - <u>Le séminaire sur "La Lettre volée"</u> - 20 - [le registre de la vérité] se situe tout à fait ailleurs [que le champ de l'exactitude], soit proprement à la fondation de l'intersubjectivité. Il se situe là où le sujet ne peut rien saisir sinon la subjectivité même qui constitue un Autre en absolu.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1957 - <u>Intervention après la communication de G. Favez.</u>.. - Le mot réel veut dire ce qu'il veut dire ; chacun sait à quel point le personnage réel est quelque chose que nous rencontrons rarement, et nous le rencontrons rarement parce que nous le cherchons peu. Nous pouvons passer une vie entière à côté de quelqu'un, sans vouloir jamais connaître de lui que la fonction qu'il comble à notre endroit, (...) sans soupçonner un seul instant sa réalité de personnage réel, au sens vulgaire, et non philosophique, du mot - Faire semblant de ne rien voir, c'est la position fondamentale vis-à-vis de son semblable ; le contraire serait le comble de l'inconvenance.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1957 - <u>La psychanalyse et son enseignement</u> - 439 - L'ics est ce discours de l'Autre où le sujet reçoit, sous la forme inversée qui convient à la promesse, son propre message oublié.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1957 - <u>L'instance de la lettre dans l'inconscient</u> - 524 - Quel est donc cet autre à qui je suis plus attaché qu'à moi, puisqu'au sein le plus assenti de mon identité à moi-même, c'est lui qui m'agite ? - Sa présence ne peut être comprise qu'à un degré second de l'altérité, qui déjà le situe lui-même en position de médiation par rapport à mon propre dédoublement d'avec moi-même comme d'avec un semblable. - Si j'ai dit que l'ics est le discours de l'Autre avec un grand A, c'est pour indiquer l'au-delà où se noue la reconnaissance du désir au désir de reconnaissance.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1957/58 - <u>Les formations de l'inconscient </u>- 06/11/57 - [le trait d'esprit] il n'est pas dans le code. Tout est là. le message en principe est fait pour être dans un certain rapport de distinction avec le code, mais là c'est sur le plan du signifiant lui-même que manifestement il est en violation du code - Le message [du Witz] gît dans sa différence même d'avec le code. - Cette différence est sanctionnée par l'Autre. - il y a deux choses dans le livre de Freud sur le trait d'esprit : c'est la promotion de la technique signifiante, [et] la référence expresse à l'Autre comme tiers - le COMIQUE est la relation duelle, mais il faut qu'il y ait le tiers-Autre pour qu'il y ait le trait d'esprit - L'Autre renvoie la balle, cad range dans le code en tant que trait d'esprit, il dit dans le code que ceci est un trait d'esprit. - 20/11/57 - [trait d'esprit] Le sens qui est à créer est justement ceci qui se situe quelque part en suspens entre le moi et l'Autre. C'est une indication qu'il y a quelque chose qui au moins pour l'instant laisse à désirer. - 11/12/57 - C'est de toutes les implications métaphoriques qui sont en quelque sorte d'ores et déjà empilées et comprimées dans le langage, qu'il s'agit - à l'état non actif, latent - C'est cela qui va être recherché, c'est cela que j'invoque dans le trait d'esprit, que je cherche à éveiller dans l'Autre, dont je confie en quelque sorte à l'Autre le support, et pour tout dire je ne m'adresse à lui que pour autant que ce que je fais entrer en jeu ans mon trait d'esprit, est quelque chose que je suppose déjà reposer en lui. - 18/12/57 - J'ai insisté (...) sur le procédé d'immobilisation de l'autre (...) la façade du mot d'esprit, ce quelque chose qui détourne en que sorte l'attention de l'autre du chemin par où va passer le mot d'esprit, ce quelque chose qui en somme fixe l'inhibition quelque part, précisément pour laisser libre ailleurs le chemin par où va passer la parole spirituelle. [adressée à l'Autre, cette fois] - 08/01/58 - "tu es mon maître" - ce "TU", c'est le signifiant de l'appel à l'Autre - "tu es celui qui me suivras" - ceci s'appelle l'invocation. - "tu es celui qui me suivra" - cela peut vouloir dire : tu es celui qui me suivra toujours, et j'en ai ma claque. - l'invocation (...) veut dire que je fais appel à la voix, cad à ce qui supporte la parole - [le trait d'esprit est une évocation ou une] provocation qui ne réussit pas au grand tour de force, au grand miracle de l'invocation. - 22/01/58 - dès lors qu'il y a sujet parlant, il ne saurait être question de réduire pour lui la question de ses relations en tant qu'il parle à un autre, tout simplement. Il y en a toujours un troisième, ce grand "Autre" dont nous parlons et qui est constituant de la position du sujet en tant qu'il parle. [parole], cad aussi bien du sujet en tant que vous l'analysez. - 26/03/58 - [commentaire de la formule dite "delta", de la page 130] - le phallus est ce signifiant [marqué alors S(A barré) où S = signifiant, A barré = manque dans l'Autre] qui introduit dans A quelque chose de nouveau, et qui ne l'introduit que dans A, et au niveau de A - 18/06/58 - Le sujet se trouve en proie de ce qu'on appelle cette destruction (...) magique [verbale, en fait] (...) de l'autre - cette crainte de faire mal par des pensées [comme si Dieu, pour le croyant, ou les parents dans le cas du petit enfant, avait le pouvoir de les connaître toutes] - cette obsession du blasphème aussi - quelque chose qui fait déchoir un signifiant éminent (...) au rang d'objet, qui identifie en quelque sorte le logos à son effet métonymique - [En attendant, c'est toujours un usage du signifiant] l'obsessionnel est un homme qui vit dans le signifiant, il y est très solidement installé (...), ce signifiant suffit pour lui à préserver la dimension de l'autre [pas de risque de psychose en général] - ce qu'articule le sujet à l'autre, c'est un "tu es celui qui me..." (...) "tu es celui qui me tues". - Ce rapport avec l'autre est fondé sur une articulation qui en quelque sorte se forme elle-même esur la destruction de l'autre, mais qui du fait qu'elle est articulation, et articulation signifiante, le fait subsister. - 25/06/58 - cet Autre comme lieu de la parole, il nous est immédiatement et effectivement donné comme sujet, cad comme sujet qui nous pense nous-mêmes comme son autre. - cet autre de l'autre c'est là même où s'articule le discours de l'inconscient, ce quelque chose d'articulé qui n'est pas par nous articulable. - C'est cela que je veux dire quand je vous dis que l'ics c'est le discours de l'Autre. - en ce lieu de la parole nous faisons vivre un autre capable de nous répondre. C'est bien ce pourquoi il nous est opaque, c'est parce qu'il y a quelque chose que nous ne connaissons pas en lui, et qui nous sépare de sa réponse à notre demande, et ce n'est pas autre chose qui s'appelle son désir.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1958/59 - <u>Le désir et son interprétation </u>- - 03/12/58 - [cette étape qui] consiste à ce que le sujet s'aperçoive qu'il y a quelque chose qui cloche à la phrase : "j'ai trois frères, Paul, Ernest et moi" [ça c'est pour le moins le vrai discours de l'ics, le discours de l'autre, où l'enfant se dit de la bouche même de ses parents. C'est pour les mêmes raisons que jusqu'à un certain âge il croit que ses parents, ce lieu du discours de l'autre pour lui, savent tout ce qu'il pense.] - toute parole en tant que le sujet y est impliqué, est discours de l'Autre. - [Et donc, par suite] Le pas suivant de ce par quoi à l'origine le sujet se constitue dans le procès de la distinction de ce je de l'énonciation d'avec le je de l'énoncé, c'est la dimension du "n'en rien savoir" (...), c'est dans la découverte que c'est un fait que l'autre n'en sait rien de ses pensées - 08/04/59 - que je suis en tant que je pense que je suis, cela sûrement. Seulement ce que l'analyse nous apprend, c'est que je ne suis pas celui là qui justement est en train de penser que je suis, pour la simple raison que du fait que je pense que je suis, je pense au lieu de l'autre ; je suis un autre que celui qui pense que je suis. [sujet] - 22/04/59 - il n'y a pas d'autre de l'autre. Il n'y a pas dans le signifiant lui-même de garant de la dimension de la vérité instaurée par le signifiant. - 20/05/59 - Il ne peut pas y avoir d'autre sujet qu'un sujet pour un sujet, et d'autre part le sujet premier ne peut s'instituer comme tel que comme sujet qui parle - c'est donc pour autant que l'autre lui-même est marqué des nécessités du langage, que l'autre s'institue non pas comme autre réel, mais comme autre comme lieu de l'articulation de la parole - c'est par rapport à cet autre que le sujet lui-même se constitue (...) comme pouvant lui répondre [et non le connaître...] au nom d'une stratégie commune, comme sujet qui peut interpréter tout ce que l'autre articule, désigne de son intention la plus profonde, de sa bonne ou de sa mauvaise foi. - [c'est aussi] le niveau du Es de la formule topique que Freud donne du sujet, "ça". Ça sous une forme interrogative [aussi bien; donc on a les trois formules : S, Es, Est-ce ?] - Il est à l'état naissant en présence de l'articulation de l'autre pour autant qu'elle lui répond, mais qu'elle lui répond au-delà de ce qu'il a formulé dans sa demande. - il rencontre dans l'autre à ce niveau ce creux, ce vide que j'ai articulé pour vous en tant que disant qu'il n'y a pas d'autre de l'autre, qu'aucun signifiant possible ne garantit l'authenticité de la suite des signifiants - Et c'est ici [ce "moment de fatigue du sujet où le sujet ne trouve rien dans l'autre"] que se produit de la part du sujet ce quelque chose qu'il tire d'ailleurs [pour suppléer à cette carence], qu'il fait venir d'ailleurs, qu'il fait venir du registre imaginaire, qu'il fait venir d'une partie de lui-même en tant qu'il est engagé dans la relation imaginaire à l'autre. ["a"] - le sujet s'évanouit devant la carence du signifiant qui répond de sa place au niveau de l'autre, [et] trouve son support dans cet objet. C'est-à-dire qu'à ce niveau l'opération est division.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1960 - <u>Remarque sur le rapport de Daniel Lagache</u> - 655 - [l'intersubjectivité] celle-ci se définit pour [Daniel Lagache] dans une relation à l'autre du semblable, relation symétrique en son principe, comme il se voit en ce que Daniel Lagache formule que par l'autre le sujet apprend à se traiter comme un objet. Pour nous, le sujet a à surgir de la donnée des signifiants qui le recouvrent dans un Autre qui est leur lieu TRANSCENDANTAL - 682 - C'est que notre modèle [cf. le schéma du vase renversé] ne laisse pas plus éclairée la position de l'objet "a". Car d'imager un jeu d'images, il ne saurait décrire la fonction que cet objet reçoit du symbolique. Celle-même qui lui donne son usage d'arme à l'avant-poste phobique, contre la menace de la disparition du désir ; de fétiche dans la structure perverse, comme condition absolue du désir. - objet partiel il n'est pas seulement partie, ou pièce détachée, du dispositif imaginant ici le corps, mais élément de la structure dès l'origine, et si l'on peut dire dans la donne de la partie qui se joue. En tant que sélectionné dans les appendices du corps comme indice du désir, il est déjà l'exposant d'une fonction, qui le sublime avant même qu'il l'exerce, celle d'index levé vers une absence dont l'est-ce n'a rien à dire, sinon qu'elle est de là où ça parle. C'est bien pourquoi réfléchi dans le miroir, il ne donne pas seulement a' l'étalon de l'échange, la monnaie par où le désir de l'autre entre dans le circuit des transitivismes du Moi Idéal. Il est restitué au champ de l'Autre en fonction d'exposant du désir dans l'Autre. C'est ce qui lui permettra de prendre au terme vrai de l'analyse sa valeur élective, de figurer dans le fantasme ce devant quoi le sujet se voit s'abolir, en se réalisant comme désir. Pour accéder à ce point au-delà de la réduction des idéaux de la personne, c'est comme objet "a" du désir, comme ce qu'il a été pour l'Autre dans son érection de vivant, comme le wanted ou l'unwanted de sa venue au monde, que le sujet est appelé à renaître pour savoir s'il veut ce qu'il désire... Telle est la sorte de vérité qu'avec l'invention de l'analyse, Freud amenait au jour. C'est là un champ où le sujet, de sa personne, a surtout à payer pour la rançon de son désir. Et c'est en quoi la psychanalyse commande une révision de l'éthique.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1960 - <u>Subversion du sujet et dialectique du désir</u> - 814 - le désir de l'homme est le désir de l'Autre, où le de donne la détermination dite par les grammairiens subjective, à savoir que c'est en tant qu'Autre qu'il désire - là se voit que la nescience où reste l'homme de son désir est moins nescience de ce qu'il demande, qui peut après tout se cerner, que nescience d'où il désire.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1960/61 - <u>Le Transfert</u> - 173 - cet autre, en tant qu'objet de désir, est peut-être l'addition d'un tas d'objets partiels, ce qui n'est pas du tout pareil qu'un objet total. - ce fond que l'on appelle le ça, n'est peut-être qu'un vaste trophée de tous ces objets. Non, à l'horizon de notre ascèse à nous, de notre modèle de l'amour, nous avons mis de l'autre. Nous aimons l'autre pour lui-même. Du moins quand on est arrivé au but et à la perfection. Le stade génital bénit tout ça. - 174 - nous prenons l'autre pour un sujet et non pas pour purement et simplement notre objet. - niaiserie analytique - vocabulaire existentialo-analytique - Je ne sache pas qu'après avoir donné une connotation si péjorative au fait de considérer l'autre comme un objet, quelqu'un ait jamais fait la remarque que de le considérer comme un sujet, ce n'est pas mieux. - si un objet en vaut un autre, pour le sujet c'est encore bien pire. Car ce n'est pas simplement un autre sujet qu'il vaut - un sujet, strictement, en est un autre.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1961/62 – <u>L'identification</u> - 21/03.62 - S(A barré), le signifiant de l'Autre en tant que l'Autre au dernier terme ne peut se formaliser, se significantiser que comme marqué lui-même par le signifiant, autrement dit en tant qu'il nous impose la renonciation à tout métalangage. - 21/03.62 - L'Autre ne répond donc rien si ce n'est que rien n'est sûr, mais ceci n'a qu'un sens : c'est qu'il y a quelque chose dont il ne veut rien savoir et très précisément de cette question. A ce niveau l'impuissance de l'Autre s'enracine dans un impossible qui est bien le même sur la voie duquel nous avait déjà conduit la question du sujet. Pas possible était ce vide où venait surgir dans sa valeur divisante le trait unaire. - le désir se constitue d'abord de sa nature comme ce qui est caché à l'Autre par structure ; c'est l'impossible à l'Autre justement qui devient le désir du sujet. Le désir se constitue comme la partie de la demande qui est cachée à l'Autre. Cet Autre qui ne garantit rien justement en tant qu'Autre, en tant que lieu de la parole, c'est là qu'il prend son incidence édifiante. Il devient le voile, la couverture, le principe d'occultation de la place même du désir et c'est là que l'objet va se mettre à couvert - l'objet du désir existe comme ce rien même dont l'Autre ne peut savoir que c'est tout ce en quoi il consiste - le sujet exclut ce non-savoir de l'Autre. Mais il y a deux formes possibles d'exclusion : "je m'en lave les mains..." ou "vous n'êtes pas sans ignorer" [pervers?] - Mais il y a aussi l'autre façon, "il faut absolument que vous sachiez", et c'est la voie que choisit le névrosé - lui il trouve que la bonne façon [de résoudre son problème du désir] c'est que vous [son analyste] vous sachiez. - il se pose comme réel en face de l'Autre, c'est-à-dire comme impossible. - le névrosé arrive dans le champ comme ce qui du réel se spécifie comme impossible. - [cf. chez l'obsessionnel le sentiment] qu'il est de trop - D'où cette espèce d'avidité presque féroce chez l'obsessionnel d'être celui qui est partout pour n'être justement nulle part. - [pour l'hystérique] son truc, c'est que cet impossible subsistera si l'Autre l'admet comme signe. L'hystérique se pose comme signe de quelque chose à quoi l'Autre pourrait croire [toujours refus du manque dans l'Autre.] - - 14/03.62 - S'il y a quelque chose à quoi l'on peut dire qu'au départ le névrosé s'est laissé prendre, c'est à ce piège ; et il essaiera de faire passer dans la demande ce qui est l'objet de son désir, d'obtenir de l'Autre, non pas la satisfaction de son besoin, pour quoi la demande est faite, mais la satisfaction de son désir (...) cad précisément ce qui ne peut se demander - de même qu'il essaiera plus paradoxalement encore de satisfaire par la conformation de son désir, à la demande de l'Autre ; et qu'il n'y a pas d'autre sens (...) à ce qui est la découverte de l'analyse et de Freud, à l'existence du Surmoi comme tel. - Ce que j'exprimerais sommairement en disant que pour son désir il lui faut la sanction d'une demande - il attend de vous que vous lui demandiez de désirer congrûment - c'est ce qui me permet de dire [cf. tore] que le cercle élidé, (...) le cercle vide, vient ici matérialiser l'objet métonymique sous toutes ces demandes. - - [gardons nous] d'attribuer ce supposé savoir à qui que ce soit, ni à supposer aucun sujet au savoir. Le savoir est intersubjectif, ce qui ne veut pas dire qu'il est le savoir de tous, ni qu'il est le savoir de l'Autre - avec un grand A -, et l'Autre nous l'avons posé. Il est essentiel de la maintenir comme tel : L'AUTRE n'est pas un sujet, c'est un lieu auquel on s'efforce, dit Aristote, de transférer le savoir du sujet. - mais cela ne veut absolument pas dire que le sujet en sache un pépin de plus sur ce de quoi il retourne. Il n'a, si je puis dire, d'émoi qu'en fonction d'une supposition indue, à savoir que l'Autre sache, qu'il y ait un savoir absolu, mais l'Autre en sait encore moins que lui, pour la bonne raison justement qu'il n'est pas un sujet. L'Autre est le dépotoir des représentants représentatifs de cette supposition de savoir, et c'est ceci que nous appelons l'inconscient pour autant que le sujet s'est perdu lui-même dans cette supposition de savoir. - 04/04/62 - Si c'est le fait que la jouissance en tant que jouissance de la chose, est interdite en son accès fondamental (...), nous pouvons formuler que l'Autre (...), en tant que son support c'est le signifiant pur, le signifiant de la loi, que l'Autre se présente ici comme métaphore de cette interdiction. Dire que l'Autre c'est la loi ou que c'est la jouissance en tant qu'interdite, c'est la même chose. - le seul Autre réel, puisqu'il n'y a nul Autre de l'Autre, rien qui garantisse la vérité de la loi, le seul Autre réel étant ce dont on pourrait jouir sans la loi. Cette virtualité définit l'Autre comme lieu, la chose en somme élidée, réduite à son lieu. - 13/06/62 - Il y a donc deux imaginaires, le vrai et le faux ; et le faux ne se soutient dans cette sorte de substance à laquelle restent attachés tous les mirages du "mé-connaître" - Cette relation du miroir pour être comprise comme telle, doit être située sur une base de cette relation à l'Autre qui est fondement du sujet, tant que notre sujet est le sujet du discours, le sujet du langage. C'est en situant ce qu'est S barré coupure de "a" par rapport à la déficience fondamentale de l'Autre comme lieu de la parole, par rapport à ce qui est la seule réponse définitive au niveau de l'énonciation, le signifiant de A barré, du témoin universel en tant qu'il fait défaut et qu'à un moment donné il n'a plus qu'une fonction de faux témoin, c'est en situant la fonction de "a" en ce point de défaillance, en montrant le support que trouve le sujet dans ce "a" qui est ce que nous visons dans l'analyse comme objet qui n'a rien de commun avec l'objet de l'idéalisme classique, qui n'a rien de commun avec l'objet du sujet hégélien. - 27/06/62 - La fonction de cet objet [a] est liée au rapport par où le sujet se constitue dans sa relation au lieu de l'Autre, grand A, qui est le lieu où s'ordonne la réalité du signifiant. C'est au point où toute signification fait défaut, s'abolit, au point nodal dit le désir de l'Autre, au point dit phallique, pour autant qu'il signifie l'abolition comme telle de toute signifiance, que l'objet petit "a", objet de la castration, vient prendre sa place.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1962/63 - <u>L'angoisse </u>- 21/11/61 - [Chez Hegel] j'ai à faire (...) à l'Autre comme conscience. - Pour Lacan (...) l'Autre est là comme inconscience constituée comme telle, et il n'intéresse mon désir que dans la mesure de ce qui lui manque et qu'il ne sait pas. - Le désir de désir, au sens hégélien (...) est désir d'un désirant. Ce désirant qui est l'Autre, pourquoi en a-t-il besoin ? - il en a besoin pour que l'Autre le reconnaisse. - L'Autre comme tel va instituer quelque chose "a" [l'objet de son désir] (...) en exigeant d'être reconnu par lui. [Or] Là où je suis reconnu comme objet puisque cet objet dans son essence est une conscience, il n'y a plus d'autre médiation que celle de la violence. - il faut donc à tout prix qu'on en tranche entre nos deux consciences. [formule : d(a) : d(A) < a] - le désir de désir au sens lacanien ou analytique, est le désir de l'Autre d'une façon beaucoup plus principiellement ouverte à une sorte de médiation. - [formule : d(a) < i(a) : d(A barré)]. - je dis donc que ce désir est désir en tant que son image support est l'équivalent (...) du désir de l'Autre - [contrairement à Hegel] à cause de l'existence de l'inconscient, nous pouvons être cet objet affecté du désir. - C'est même en tant que marqués ainsi de finitude que nous, sujets de l'ics, notre manque peut-être désir, désir fini - La dimension, je dirais classique, moraliste (...) de l'infinitude du désir est, dans cette perspective, tout à fait à réduire. - Il y a un reste - Ce reste, cet autre dernier, cet irrationnel, cette preuve et seule garantie en fin de compte de l'altérité de l'Autre, c'est le "a". - 23/01/63 - [l'objet] il se constitue dans le rapport à l'Autre comme reste - Ce laisser-tomber, c'est le corrélat essentiel (...) du passage à l'acte. - 13/03/63 - [(a)] c'est l'accès, non pas à la jouissance, mais à l'Autre, c'est tout ce qui en reste, à partir du moment où le sujet veut y faire, dans cet Autre, son entrée. - Désirer, donc, l'Autre A, ce n'est jamais, désirer que (a). - 05/06/63 - [la voix] résonne dans un vide qui est le vide de l'Autre comme tel, l'ex nihilo à proprement parler - la voix répond à ce qui se dit mais elle ne peut pas en répondre. Autrement dit, pour qu'elle réponde, nous devons incorporer la voix comme l'altérité de ce qui se dit. C'est bien pour cela et non pour autre chose que détachée de nous notre voix nous apparaît avec un son étranger. Il est de la structure de l'autre de constituer un certain vide, le vide de son manque de garantie, la vérité entre dans le monde avec le signifiant et avant tout contrôle. Elle s'éprouve, elle se renvoie seulement par ses échos dans le réel. Or c'est dans ce vide que la voix en tant que distincte des sonorités, voix non pas modulée mais articulée, résonne. La voix dont il s'agit, c'est la voix en tant qu'impérative, (...) elle se situe non par rapport à la musique mais par rapport à la parole. - 05/06/63 - La communication comme telle n'est pas ce qui est primitif puisque, à l'origine, S n'a rien à communiquer pour la raison que tous les instruments de la communication sont de l'autre côté, dans le champ de l'Autre, et qu'il a à les recevoir de lui - la première émergence, celle qui s'inscrit dans ce tableau n'est qu'un "qui suis-je?" ics puisqu'informulable auquel répond avant qu'il se formule un "tu es", cad qu'il reçoit d'abord son propre message sous une forme inversée [sujet] - 12/06/63 - Au niveau du rapport à l'objet oral, non pas besoin de l'autre (...) mais besoin dans l'autre, au niveau de l'autre. [la mamelle faisant partie du monde intérieur du sujet, et non pas du corps de la mère] - Au deuxième étage de l'objet anal, vous avez la demande dans l'autre, la demande éducative - [au niveau de la fonction (moins phi), en tant qu'elle est définie par un manque, par le manque d'un objet, nous avons la] jouissance dans l'autre. - A l'étage scopique, proprement celui du fantasme, ce à quoi nous avons à faire au niveau du A, c'est la puissance dans l'autre. Cette puissance dans l'autre qui est le mirage du désir humain [sous] (...) la forme dominante, majeure, de toute possession, la possession contemplative, à méconnaître ce dont il s'agit, cad un mirage de puissance. - [Au 5è étage il y a] ce qui, bien sûr, est présent à tous les étages (...) à savoir le désir dans l'autre. - le stade 4 et le stade 5 sont dans une position de retour qui les amène en corrélation au stade 1 et au stade 2. [ex. le rapport entre la voix (stade 5) et la bouche (stade 1)] </div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1964 - <u>Les quatre concepts… </u>- 118 - quand Freud nous le présente il nous dit - Ce qui ne peut être remémoré se répète dansla conduite. Cette conduite, pour révéler ce qu'elle répète, est livrée à la reconstruction de l'analyse. [Et certes, l'analyse ne peut commencer justement avant cela. Mais cette répétition, ou ce transfert au sens restreint, n'est pas le seul vrai transfert où se désigne l'interférence de l'Autre. En suivant Freud, certes] On peut aller à croire que l'opacité du traumatisme - (...) cad pour nous la résistance de la signification - est alors nommément tenue pour responsable de la limite de la remémoration. Et après tout, nous pourrions nous y trouver à l'aise (...) de reconnaître qu'il y a là un moment fort significatif de la passation de pouvoir du sujet à l'Autre, celui que nous appelons le grand Autre, le lieu de la parole, virtuellement le lieu de la vérité. - [Mais en réalité] L'Autre, latent ou pas, est, dès avant, présent dans la révélation subjective. Il est déjà là quand quelque chose a commencé à se livrer de l'ics. L'interprétation de l'analyste ne fait que recouvrir le fait que l'ics (...) a déjà dans ses formations (...) procédé par interprétation. - 119 - Ce que Freud nous indique (...) c'est que le transfert est essentiellement résistant. - Le transfert est le moyen par où s'interrompt la communication de l'ics, par où l'ics se referme. - [paradoxe que] l'analyste doit attendre le transfert pour commencer à donner l'interprétation. - [La tendance actuelle de la psy:] Faire appel à une partie saine du sujet, qui serait là dans le réel, apte à juger avec l'analyste ce qui se passe dans le transfert, c'est méconnaître que c'est justement cette partie là qui est intéressée dans le transfert, que c'est elle qui ferme la porte - Or, le discours de l'Autre qu'il s'agit de réaliser, celui de l'ics, il n'est pas au-delà de la fermeture, il est au-dehors. c'est lui qui, par la bouche de l'analyste, en appelle à la réouverture du volet. - 120 - La contradiction de sa fonction [du transfert], qui le fait saisir comme le point d'impact de la portée interprétative en ceci même que, par rapport à l'ics, il est moment de fermeture - voilà ce qui nécessite que nous le traitions comme ce qu'il est, à savoir un nœud. - 180 - le sujet, in initio, commence au lieu de l'Autre, en tant que là surgit le premier signifiant.</div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-69300102943391793342010-08-21T12:30:00.001+02:002010-08-21T12:30:42.502+02:00Beau<div align="justify">1959/60 - <u>L'éthique de la psychanalyse</u> - 279 - le beau a pour effet de suspendre, d'abaisser, de désarmer, dirai-je, le désir. La manifestation du beau intimide, interdit le désir. - 302 - [la limite de la seconde mort] Je vous l'ai déjà produite dans Sade, comme celle qui voudrait traquer la nature dans le principe même de sa puissance formatrice, réglant les alternances de la corruption et de la génération. - une transgression est possible, qu'il appelle le crime. - 303 - par le crime, il est au pouvoir de l'homme de délivrer la nature des chaînes de ses propres lois [cf. l'expression "contre-nature"] - Ce n'est pas pour rien que le crime est pour nous un horizon de notre exploration du désir, et que ce soit à partir d'un crime originel que Freud ait dû tenter de reconstruire la généalogie de la loi. - Dans le scénario sadique typique, la souffrance ne mène pas la victime à ce point qui la disperse, et qui l'anéantit. Il semble au contraire que l'objet des tourments doive conserver la possibilité d'être un support indestructible. - Et c'est en cela que gît la conjonction entre les jeux de la douleur et les phénomènes de la beauté - Je vous le montrerai dans le texte de Sade si manifeste que l'on finit par ne plus le voir. Les victimes sont toujours parées, non seulement de toutes les beautés, mais de la grâce [éternelle] même, qui en est la fleur dernière. - 304 - Les formes qui sont à l'œuvre dans la connaissance, nous dit Kant, sont intéressées dans le phénomène du beau, mais sans que l'objet soit concerné. Ne saisissez-vous pas l'analogie avec le fantasme sadique ? - où l'objet n'est là que comme pouvoir d'une souffrance, qui n'est elle-même que le signifiant d'une limite. La souffrance est là conçue comme une stase qui affirme que ce qui est [existence] ne peut pas rentrer dans le néant d'où il est sorti. C'est bien ici la limite que le christianisme a érigée à la place de tous les autres dieux, sous la forme de cette image exemplaire tirant à elle secrètement tous les fils de notre désir - l'image de la crucifixion.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1960/61 - <u>Le Transfert</u> - 20 - ce besoin d'en rajouter que j'ai toujours, et qui est à chercher dans mon goût de faire beau. [Lacan] - 23 - Que les analystes eux-mêmes - j'espère qu'ici, personne ne se sentira visé - ne se recommandent pas par un agrément corporel, c'est en quoi la laideur socratique donne son plus noble antécédent, en même temps, d'ailleurs, qu'elle nous rappelle que ce n'est pas du tout un obstacle à l'amour. - [Socrate, l'analyste] franchement, il porte toutes les marques de l'intouchable. - En somme l'analyse est la seule praxis où le charme soit un inconvénient. Il romprait le charme. Qui donc a entendu parler d'un analyste de charme ? - 152 - [Diotime] introduit la thématique de l'amour et du beau. 153 - Le beau est le mode d'une sorte d'accouchement (...) de la pénible menée de tout ce qui est mortel vers ce à quoi il aspire, c'est-à-dire l'immortalité. - 154 - S'il y a deux désirs chez l'homme, qui le captent, d'une part dans le rapport à l'éternité, et d'autre part, dans le rapport de génération, avec la corruption et la destruction qu'il comporte, c'est le désir de mort en tant qu'inapprochable , que le beau est destiné à voiler. - Le désir de beau, désir en tant qu'il s'attache à ce mirage, qu'il y est pris, est ce qui répond à la présence cachée du désir de mort. Le désir du beau, c'est ce qui, inversant cette fonction, fait le sujet choisir sa trace, les appels, de ce que lui offre l'objet, ou certains entre les objets.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1963 - <u>Kant avec Sade</u> - 776 - la fonction de la beauté : barrière extrême à interdire l'accès à une horreur fondamentale.</div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-44921259325346820862010-08-21T12:27:00.001+02:002010-08-21T12:27:51.757+02:00Besoin<div align="justify">1957/58 - <u>Les formations de l'inconscient</u> - 05/02/58 - il n'y a pas d'état originel ni pur du besoin, et que dès l'origine le besoin est motivé sur le plan du désir, cad de quelque chose qui chez l'homme est destiné à avoir un certain rapport avec le signifiant - quelque chose qui a essentiellement un rapport fondamental avec l'absence de cet objet - [le simple fait de la faim chez l'enfant, du besoin de la faim] c'est quelque chose qui se présente déjà avec un caractère d'excès si je puis dire, d'exorbitant, c'est justement ce qu'on a déjà défendu à l'enfant, le rêve de la petite Anna Freud : cerises, fraises, framboises, flan, tout ce qui est déjà entré dans une caractéristique proprement signifiante (...), qui consiste à se présenter sous le mode de festin de choses qui passent les limites justement de ce qui est l'objet naturel de la satisfaction du besoin.</div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-42385261631949898232010-08-21T12:26:00.001+02:002010-08-21T12:26:46.499+02:00Bien<div align="justify">1959/60 - <u>L'éthique de la psychanalyse</u> - 46 - [Le bien, et la morale du bien, ne peut pas être du côté de la vraie morale, du côté du principe de réalité:] Pourquoi toujours revenir à ce même thème du plaisir ? A quoi tient l'exigence interne qui conduit l'éthicien à tenter de réduire les antinomies qui s'attachent à ce thème - du fait que le plaisir apparaît le terme opposé à l'effort moral, et qu'il faut pourtant qu'il y trouve la référence dernière [bien = principe de plaisir, irrémédiablement] - 85 - Eh bien, le pas fait, au niveau du principe du plaisir, par Freud, est de nous montrer que qu'il n'y a pas de Souverain Bien - que le Souverain Bien, qui est das Ding , qui est la mère, l'objet de l'inceste, est un bien interdit, et qu'il n'y a pas d'autre bien. Tel est le fondement, renversé chez Freud, de la loi morale. - 261 - toute méditation sur le bien de l'homme, depuis l'origine de la pensée moraliste (...) s'est faite en fonction de l'index du plaisir - [s'acharnant à distinguer] les vrais et les faux biens que le plaisir indique - [du nouveau avec Freud:] - 262 - Or le nerf du principe de plaisir se situe au niveau de la subjectivité. - la répétition du besoin [par ex., ne joue que comme] (...) besoin de répétition, ou plus exactement de la compulsion de répétition. - 265 - La question du bien est à cheval sur le principe du plaisir et le principe de réalité. - en vérité, nous faisons de la réalité avec du plaisir. Cette notion est essentielle. Elle se résume tout entière dans la notion de praxis (...) en tant qu'elle concerne, d'une part, la dimension éthique (...), d'autre part la fabrication la production ex nihilo - 270 - Le domaine du bien est la naissance du pouvoir. La notion de la disposition du bien est essentielle (...), la revendication de l'homme parvenu (...) à disposer de lui-même. - disposer de ses biens, c'est avoir le droit d'en priver les autres. - Je veux dire que le pouvoir d'en priver les autres, voilà un lien très fort d'où va surgir l'autre comme tel. - Opposant la privation à la frustration et à la castration, je vous ai dit qu'elle était une fonction instituée comme telle dans le symbolique, en ce sens que rien n'est privé de rien, ce qui n'empêche pas que le bien dont on est privé est tout à fait réel. Mais l'important est de savoir que le privateur est une fonction imaginaire. - 274 - La véritable nature du bien, sa duplicité profonde, tient à ce qu'il n'est pas purement et simplement bien naturel, réponse à un besoin, mais pouvoir possible, puissance de satisfaire ["faire" le bien]. De ce fait, tout le rapport à l'homme avec le réel des biens s'organise par rapport au pouvoir qui est celui de l'autre, l'autre imaginaire, de l'en priver. - nous définirons l'idéal du moi du sujet comme représentant le pouvoir de faire le bien - 275 - quant au moi idéal (...) il représente par lui-même celui qui nous prive. - 276 - Pour nous, dans le discours de la communauté, du bien en général, nous avons affaire aux effets d'un discours de la science où se montre pour la première fois dévoilée la puissance du signifiant comme tel. - une aliénation supplémentaire. - 277 - En quoi ? En ceci que c'est un discours qui, par structure, n'oublie rien. [mathématiques] C'est en cela qu'il se différencie du discours de la mémorisation première qui se poursuit en nous à notre insu, du discours mémorial de l'ics dont le centre est absent, dont la place est située par le il ne savait pas qui est proprement le signe de cette omission fondamentale où le sujet vient se situer.</div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-14253434965032101902010-08-21T12:24:00.001+02:002010-08-21T12:24:18.792+02:00Bonheur<div align="justify">1959/60 - <u>L'éthique de la psychanalyse</u> - - 338 - C'est du fait de l'entrée du bonheur dans la politique que la question du bonheur n'a pas pour nous de solution aristotélicienne possible - Il ne saurait y avoir de satisfaction d'aucun sans la satisfaction de tous. - 347 - La psychanalyse fait tourner tout l'accomplissement du bonheur autour de l'acte génital. - Sans doute, dans cet acte, en un seul moment, quelque chose peut-il être atteint par quoi un être pour un autre est à la place vivante et morte à la fois de la Chose. Dans cet acte, et à ce seul moment, il peut simuler avec sa chair l'accomplissement de ce qu'il n'est nulle part.</div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-648520500541772862010-08-21T12:22:00.001+02:002010-08-21T12:22:37.424+02:00Ça<div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 1px; -webkit-border-vertical-spacing: 1px; border-collapse: collapse; font-family: Arial; font-size: small;">1955 -</span><span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 1px; -webkit-border-vertical-spacing: 1px; border-collapse: collapse; font-family: Arial; font-size: small;"> </span><span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 1px; -webkit-border-vertical-spacing: 1px; border-collapse: collapse; font-family: Arial; font-size: small;"><u>La Chose freudienne</u></span><span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 1px; -webkit-border-vertical-spacing: 1px; border-collapse: collapse; font-family: Arial; font-size: small;"> </span><span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 1px; -webkit-border-vertical-spacing: 1px; border-collapse: collapse; font-family: Arial; font-size: small;">- 416 - "Wo Es war' soll Ich werden." / [sujet] Formule où la structuration signifiante montre assez sa prévalence. - [Ce n'est pas : là où le Ça était, le Moi doit advenir. - 417 - Contrairement à la forme que ne peut éviter la traduction anglaise : "Where the id was, there the ego shall be", freud n'a pas dit : das Es , ni : das Ich , comme il le fait habituellement pour désigner ces instances où il a ordonné alors depuis dix ans sa nouvelle topique - il apparaît ici que c'est au lieu : Wo , où Es , sujet dépourvu d'aucun das ou autre article objectivant, war , était, c'est d'un lieu d'être qu'il s'agit, et qu'en ce lieu : soll , c'est un devoir au sens moral qui là s'annonce (...), Ich , je, là dois-je (comme on annonçait : ce suis-je, avant qu'on dise : c'est moi), werden , devenir, cad non pas survenir, ni même advenir, mais venir au jour de ce lieu même en tant qu'il est lieu d'être. - [C'est donc du sujet qu'il retourne - lequel se "retourne" - dans les deux parties de la phrases :] Ainsi l'c' élidé qui va apparaître (...) nous suggère-t-il la production d'un verbe : s'être, où s'exprimerait le mode de la subjectivité absolue, en tant que Freud l'a proprement découverte dans son excentricité radicale : "là où c'était, peut-on dire, là où s'était, voudrions-nous faire qu'on entendît, c'est mon devoir que je vienne à être." [Et non pas comme dans cette traduction idiote : "le moi doit déloger le ça."]</span></div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-31546250331116291102010-08-21T12:18:00.001+02:002010-08-21T12:18:17.403+02:00Castration<div align="justify">1938 - <u>Les complexes familiaux</u> - 60- l'examen de ces fantasmes qu'on trouve dans les rêves et dans certaines impulsions permet d'affirmer qu'ils ne se rapportent à aucun corps réel, mais à un mannequin hétéroclite, à une poupée baroque, à un trophée de membres où il faut reconnaître l'objet narcissique (...) : [dont la genèse est] conditionnée par la précession, chez l'homme, de formes imaginaires du corps sur la maîtrise du corps propre, par la valeur de défense que le sujet donne à ces formes, contre l'angoisse du déchirement vital, fait de la prématuration. Le fantasme de castration (...) représente la défense que le moi narcissique, identifié à son double spéculaire, oppose au renouveau d'angoisse qui, au premier mouvement de l'œdipe, tend à l'ébranler - A l'angoisse réveillée par cet objet, le sujet répond en reproduisant le rejet masochiste par où il a surmonté sa perte primordiale, mais il l'opère selon la structure qu'il a acquise, cad dans une localisation imaginaire [= phallique] de la tendance.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1955/56 - <u>Les psychoses</u> - 199 - [hystérie] Là où il n'y a pas de matériel symbolique, il y a obstacle, défaut, à la réalisation de l'identification essentielle à la réalisation de la sexualité du sujet. - 202 - [Or par ailleurs, c'est bien parce que le symbolique règle tout, mais parce qu'il est également synonyme de castration (incomplétude) que le sujet est amené à se poser la question névrotique (le symbolique est la condition de la névrose) : car malgré la "valeur explicative fondamentale" du signifiant] Il y a tout de même une chose qui échappe à la trame symbolique , c'est la procréation dans sa racine essentielle - qu'un être naisse d'un autre. La procréation est, dans l'ordre symbolique, couverte par l'ordre instauré de cette succession entre les êtres. Mais le fait de leur individuation, le fait qu'un être sorte d'un être, rien ne l'explique dans le symbolique. Tout le symbolique est là pour affirmer que la créature n'engendre pas la créature, que la créature est impensable sans une fondamentale création. [Mais la création - qui va du signifiant à la réalité - est bien, comme telle, de l'ordre du symbolique, c'est pour cela qu'il ne l'explique pas.] - Il y a en effet quelque chose de radicalement inassimilable au signifiant. C'est tout simplement l'existence singulière du sujet. - Le signifiant est incapable de lui donner la réponse, pour la bonne raison qu'il le met justement au-delà de la mort. Le signifiant le considère comme mort. - [Ambiguïté ici entre S (mort/inexistence) et A (mort/existence)] Comme telle, la question de la mort est un autre mode de la création névrotique de la question, son mode obsessionnel. [qu'est-ce qu'une femme, donnant la vie, donnant la mort ?] - 215 - l'hystérie est une question centrée autour d'un signifiant qui reste énigmatique quant à sa signification. La question de la mort [obession], celle de la naissance [hystérie], sont en effet les deux dernières qui n'ont justement pas de solution dans le signifiant. C'est ce qui donne au névrosés leur valeur existentielle. - L'hystérique se la pose de tout son être - comment peut-on ou être mâle ou être femelle ? Ce qui implique bien que l'hystérique en a tout de même la référence - avec son identification fondamentale à l'individu du sexe opposé au sien, par où son propre sexe est interrogé. A la façon hystérique de questionner ou... ou..., s'oppose la réponse de l'obsessionnel, la dénégation, ni...ni..., ni mâle, ni femelle.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1956/57 - <u>La relation d'objet (résumé Par Pontalis) </u>- Ce que le garçon a comme appartenance, il faut qu'il le tienne de quelqu'un d'autre : c'est ce que nous avons appelé la dette symbolique, qui inscrit la castration au cœur de la crise formatrice œdipienne [il s'agit ici du devenir-ce-que-l'on-est] - [Pour Hans] La guérison survient au moment où s'exprime sous la forme d'une histoire très articulée (fantasme de l'installateur). Tout se passe comme si l'avènement de la castration mettait un terme à la phobie, montrant du même coup à quoi la phobie supplée. On le voit le problème de Hans consisterait à passer d'une appréhension phallique de la relation à la mère à l'appréhension castrée du couple parental. Ce serait un progrès de l'imaginaire vers le symbolique, une organisation de l'imaginaire en MYTHE qui permettrait à Hans de franchir ce passage. - La phobie commence par introduire dans son monde une structure de l'intérieur et de l'extérieur (jusque là il était en quelque sorte à l'intérieur de sa mère [comme phallus intégré]. L'intervention du pénis réel lui commande de changer profondément son mode de relation au monde ; il doit maintenant assumer qu'il y a des sujets privés de phallus, ce qui n'est pas facile -</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1956/57 - <u>La relation d'objet -</u> 446 - [Complexe de castration. L'enfant s'aperçoit de ce qu'il a comme étant] quelque chose de misérable : il devient dès lors la proie des significations de l'autre [c'est-à-dire qu'il s'agit d'en répondre, de ce qu'on a, ou plutôt de ce qu'on a pas. D'où l'angoisse. Cette réponse, c'est dans l'imaginaire qu'elle se trouve, et c'est le père qui l'apporte (le père de Hans ne l'apporte justement pas) : par son interdiction.] - 453 - [symbolique] La guérison arrive au moment où s'exprime de la façon la plus claire (...) la castration comme telle, c'est à savoir que "l'installateur" vient, la lui dévisse et lui en donne une autre (...) On remplace ce qui est réel par quelque chose de plus beau, de plus grand - 472 - [Le cheval c'est d'abord la Mère phallique, dévoreuse, "au trés grand fait pipi", c'est ensuite le père en tant qu'interdicteur. Mais justement, si phobie il y a, c'est que la castration (a priori indépendante de l'interdit) n'a pas eu lieu. Elle n'a pas eu lieu, parce qu'en l'espèce la mère maintient le jeu du leurre, et parce que le père est complice de ce jeu en... ne l'interdisant pas (mais ce n'est que la conséquence de l'absence de désir entre les deux époux). Et alors, l'interdit, soit maintenant la "crainte" de la castration est vécue névrotiquement, soit précisément sous la forme de l'interdit qui n'est que refoulement de la véritable castration dont le sujet ne veut rien savoir. Plutôt l'interdit, plutôt le cheval, ses crocs, et l'angoisse, que de reconnaître l'absence de pénis chez la mère.] - 705 - [antériorité de la castration par la mère] en tant qu'elle implique pour l'enfant la possibilité de la dévoration et de la morsure (...). La castration paternelle en est un substitut [mais extrêment fécond, parce que susceptible d'une suite, d'un développement dialectique : il y a toujours la possibilité de tuer ou d'évirer le PÈRE, tandis que la mère c'est pas possible!] [les fantasmes - en l'absence du rôle du père - de la baignoire et du perçoir sont là pour essayer de dépasser la situation primitive de pure menace de dévoration totale par la mère.]</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1957/58 - <u>Les formations de l'inconscient</u> - 12/03/58 - ce qui s'articule à la base de cette relation œdipienne [chez la fille], c'est que la femme doit se proposer ou plus exactement s'accepter elle-même comme un élément de ce type des échanges [élémentaires, cf. Lévi-Strauss] - y devenir elle-même cet objet d'échange. - nécessité pour une partie, une moitié effectivement de l'humanité de devenir le signifiant de l'échange. - 26/03/58 - le sens de cette crainte de la castration - [correspond à] un désir du sujet, celui de son intégrité physique - crainte narcissique - nous trouvons [corrélativement] la crainte de l'organe féminin (...) modèle de la disparition de cet organe. - [Chez M. Klein, l'angoisse de l'enfant est de retrouver au fond du vagin, ingurgité, le pénis paternel] - Mais là pour que le dernier pas soit franchi, il faut en somme que l'organe paternel à l'intérieur du sexe maternel, soit constitué comme menaçant - [dans toutes ces théories on voit] le complexe de castration s'isolant en somme, se réduisant à l'isolement d'une pulsion agressive primordiale partielle - [Un indice déjà est le fait que] Ce n'est pas une castration s'adressant aux organes génitaux dans leur ensemble, c'est bien pour cela d'ailleurs que chez la femme elle ne prend pas l'aspect d'une menace contre les organes génitaux féminins, en tant que tels, mais en tant qu'autre chose, justement en tant que le phallus [les seins aussi, par ex.?] - [Chez l'homme également, doit-on y "inclure" les testicules, etc.?] c'est quelque chose qui a un certain rapport avec les organes, mais un certains rapport dont le caractère justement signifiant déjà dès l'origine ne fait pas de doute, et c'est le caractère signifiant qui domine. - 23/04/58 - [C'est pour autant que le phallus se trouve situé en A, comme sa barre, que] la castration s'introduit. Ce n'est jamais (...) par la voie d'une interdiction sur la masturbation par exemple. [C'est originellement l'Autre qui est castré, avant qu'il ne cherche à castrer] - [pour la fille] c'est d'abord sous la forme d'un reproche à la mère que ce qui est perçu dans la mère comme castration est donc aussi comme castration pour elle. - Et c'est parce que le père ne vient ici qu'en position de remplacement [avec un pénis symbolique, donc] pour ce dont elle se trouve d'abord frustrée, qu'elle passe au plan de la privation. - pour tout ce qui est dans la ligne de son désir, elle se trouve liée à la nécessité impliquée par la fonction du phallos (...), d'être ce phallos en tant qu'il est le signe même de ce qui est désiré - puisqu'en fin de compte tout ce qu'elle montre de sa féminité est précisément lié à cette identification profonde [au phallus] - Ne croyez pas que pour l'homme la situation soit meilleure. Elle est même plus comique. Le phallos, lui, il l'a, le malheureux - [le voilà donc sommé de donner] ce qu'il n'a pas, à un être qui n'a pas ce qu'il n'a pas - 04/06/58 - le phallus est le signifiant de ce qui est frappé par l'action du signifiant, de ce qui est sujet à castration. - 18/06/58 - ce qui sert de support à l'action symbolique propre qui s'appelle castration, est une image (...) choisie dans le système imaginaire - quelque chose dans l'image de l'autre est choisi pour porter la marque d'un manque qui est ce manque même par où le vivant s'aperçoit, parce qu'il est humain, cad parce qu'il est en rapport avec le langage, s'aperçoit comme exclu de l'omnitude des désirs, comme quelque chose de limité, de local, comme créature - nous sommes déjà morts par rapport (...) au mouvement lui-même de la vie, qu'à cause du langage nous sommes capables de projeter dans sa totalité, et même plus, dans sa totalité comme parvenue à sa fin. - système signifiant qui lui permet de dominer son immanence de vivant, et de s'apercevoir comme déjà mort. [Il n'y a pas d'autre explication à l'"instinct de mort"]. - Il n'y a pas d'expérience de la mort, bien entendu, qui puisse y répondre, et c'est bien pour cela que c'est symbolisé d'une autre façon. C'est symbolisé sur ce point et cet organe précis où apparaît de la façon la plus sensible, ce qui est la poussée de la vie. [phallus] - 18/06/58 - le symptôme est toujours surdéterminé. Il n'y a pas de symptôme dont le signifiant ne soit apporté d'une expérience antérieure, précisément (...) au niveau (...) de ce qui est le cœur de tout ce qui est réprimé chez le sujet, à savoir ce complexe de castration, de ce signifiant de A [S(A barré)?] qui est quelque chose qui (...) s'articule dans le complexe de castration - la fameuse scène primitive, qu'est-ce que c'est, si ce n'est précisément quelque chose qui entre dans l'économie du sujet (...) toujours comme un signifiant - l'être vivant saisi comme vivant, en tant que vivant, mais avec cet écart, cette distance [transcendance] qui est justement celle qui constitue cette autonomie de la dimension signifiante, le traumatisme de la scène primitive. - cette vie qui se saisit dans une horrible aperception d'elle-même, dans son étrangeté totale, dans sa brutalité opaque comme pur signifiant - C'est ce qui apparaît de la vie à elle-même comme signifiant à l'état pur, cad comme quelque chose qui ne peut pas encore d'aucune façon se résoudre, s'articuler.</div><div align="justify"><br />
1958/59 - <u>Le désir et son interprétation</u> - 04/O2/59 - Jones fait de l'aphanisis la substance de la crainte de la castration. - C'est [au contraire] parce qu'il peut y avoir castration, (...) que dans le sujet s'élabore cette dimension où il peut prendre crainte, alarme, de la disparition possible, future de son désir. - [cad que la] prise de position du sujet dans le signifiant implique la perte, le sacrifice d'un de ses signifiants entre autre - 29/04/92 - Il n'y a (...) dans le réel aucune espèce de faille ou de fissure. Tout manque est manque à sa place, mais manque à sa place est manque symbolique. - le réel, en tant que tel, se définit comme toujours plein. [il n'y a de privation réelle (trou) que d'un objet symbolique] - nous appelons cela "moins phi" (...) comme étant l'essentiel de la marque sur l'homme de son rapport au logos, cad la castration - cette connotation "moins phi" nous servira à définir (...) l'objet "a". - 13/05/59 - l'objet "a" se définit d'abord comme le support que le sujet se donne pour autant qu'il défaille. - qu'il défaille dans sa certitude de sujet. - C'est pour autant que dans l'Autre, dans ce discours de l'Autre qu'est l'ics, quelque chose fait défaut au sujet - ce quelque chose qui fait que le sujet y disparaît comme tel en tant que ce discours est le discours de l'ics - [le] sujet réel, bel et bien vivant (...) à soi tout seul n'est pas du tout un sujet - [mais] le sujet payant le prix nécessaire à ce repérage de lui-même en tant que défaillant est introduit à cette dimension toujours présente chaque fois qu'il s'agit du désir, à savoir d'avoir à payer la castration. C'est-à-dire que quelque chose de réel, sur lequel il a prise dans un rapport imaginaire, est porté à la pure et simple fonction de signifiant. C'est le sens dernier (...) de la castration comme telle. - 13/05/59 - Le "a", j'ai dit que c'était l'effet de la castration. Je n'ai pas dit que c'était l'objet de la castration. Cet objet de la castration nous l'appelons le phallus.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1959/60 - <u>L'éthique de la psychanalyse</u> - 354 - il est plus commode de subir l'interdit que d'encourir la castration.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1960 - <u>Subversion du sujet et dialectique du désir</u> - 827 - La castration veut dire qu'il faut que la jouissance soit refusée, pour qu'elle puisse être atteinte sur l'échelle renversée de la Loi du désir.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1960/61 - <u>Le Transfert</u> - 114 - Le discours d'Aristophane, c'est la dérision du Sphaïros platonicien, tel qu'il est articulé dans le Timée. - 115 - ce dont il s'agit dans ces formes où rien ne dépasse et ne se laisse accrocher, a ses fondements dans la structure imaginaire - Mais à quoi tient l'adhésion à ces formes en ce qu'elle est affective ? - sinon à la Verwerfung de la castration. - Ces êtres, séparés en deux comme des hémipoires, vont (...) mourir dans une vaine étreinte à se rejoindre. - Comment la question va-t-elle se résoudre ? Aristophane nous parle là exactement comme le petit Hans - on va leur dévisser le génitoire qu'ils ont à la mauvaise place (...), à l'extérieur, et on va le leur revisser sur le ventre [opération] - 274 - [le sujet] ce phallus, il l'est et il ne l'est pas. cet intervalle, l'être et ne pas l'être, la langue permet de l'apercevoir dans une formule où glisse le verbe être - il n'est pas sans l'avoir. C'est autour de cette assomption subjective entre l'être et l'avoir que joue la réalité de la castration.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1961/62 - <u>L'identification</u> - 27/06/62 - l'objet "a" (...) l'objet de la science analytique. - si nous voulons qualifier cet objet dans une perspective proprement logique, j'accentue : logicisante, nous n'avons rien de mieux à en dire sinon ceci qu'il est l'objet de la castration. - [à l'inverse] Ce qui caractérise la structure de l'objet aristotélicien, c'est que ce qui n'est pas hérisson est non-hérisson. C'est pourquoi je dis que c'est la logique de l'objet de la privation. - Dans la nature, il y a de la chose, si je puis m'exprimer ainsi, qui se présente avec du bord. Tout ce que nous pouvons y conquérir, qui simule une connaissance, ça n'est jamais que détacher ce bord et non pas s'en servir, mais l'oublier pour voir le reste qui, chose curieuse, de cette extraction se trouve complètement transformé, exactement comme le cross-cap vous l'image - le reste de la sphère est transformé en une surface de Mœbius par l'énucléaton de l'objet de la castration. Le monde entier s'ordonne d'une certaine façon qui nous donne, si je puis dire, l'illusion d'être un monde. - [ce monde est] un intermédiaire entre cet objet aristotélicien où cette réalité est en quelque sorte masquée et notre objet [a] - point acosmique du désir en tant qu'il est désigné par l'objet de la castration - cet objet petit "a" nous [le] voyons surgir au point de défaillance de l'Autre, au point de perte du signifiant parce que cette perte c'est la perte de cet objet même, du membre jamais retrouvé d'Osiris démembré - [et] le sujet est uniquement essentiellement coupure de cet objet - Le rapport de cet objet à l'image du monde qui l'ordonne constitue ce que Platon a appelé à proprement parler la dyade, à condition que nous nous apercevions que dans cette dyade le sujet S barré et le petit "a" sont du même côté [de l'autre : i(a)] - Par rapport [cf. schéma p.441] au corrélatif petit "a", à ce qui reste quand l'objet constitutif du fantasme s'est séparé, être et pensée sont du même côté, du côté de ce petit "a". Petit "a", c'est l'être en tant qu'il est essentiellement manquant au texte du monde. - Toute métaphore, y compris celle du symptôme cherche à faire sortir cet objet dans la signifiaction, mais toute la pullulation de sens qu'elle peut engendrer n'arrive pas à étancher ce dont il s'agit dans ce trou d'une perte centrale. - [autrement dit] "a" peut être abordé par cette voie qui est ce que l'Autre (...) désire dans le sujet défaillant, dans le fantasme, le S barré.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1962/63 - <u>L'angoisse </u>- 28/11/62 - Ce qui constitue l'angoisse, c'est quand quelque chose, un mécanisme, fait apparaître (...) à la place qui correspond à celle qu'occupe le "a" du désir, quelque chose (...) entendez n'importe quoi - l'Unbeimlich, c'est ce qui apparaît à cette place. - c'est le -phi, le quelque chose qui nous rappelle que ce dont tout part c'est de la castration imaginaire, qu'il n'y a pas (...) d'image du manque. Quand il apparaît quelque chose là, c'est donc, si je puis m'exprimer ainsi, que le manque vient à manquer. - 26/03/63 - le (a) prend sa valeur de venir dans le pot du (moins phi) - que ce vase-là devienne angoissant, pourquoi ? Parce que ce qui vient à demi remplir le creux constitué de la castration originelle, c'est ce petit (a) en tant qu'il vient d'ailleurs, qu'il n'est supporté, constitué que par l'intermédiaire du désir de l'Autre. Et c'est là que nous retrouvons l'angoisse et la forme ambiguë de ce bord qui, tel qu'il est fait au niveau de l'autre vase, ne nous permet de distinguer ni intérieur, ni extérieur. L'angoisse donc vient se constituer (...) dans un rapport au-delà de ce vide d'un temps premier, si je puis dire, de la castration. Et c'est pour cela que le sujet n'a qu'un désir quant à cette castration première, c'est d'y retourner. - 05/12/62 - Ce devant quoi le névrosé recule, ce n'est pas devant la castration, c'est de faire de sa castration, la sienne, ce qui manque à l'Autre [cad n'accepte pas d'être objet]. - Vouer sa castration à cette garantie de l'Autre c'est là ce devant quoi le névrosé s'arrête ; il s'y arrête pour une raison en quelque sorte interne à l'analyse : c'est que c'est l'analyse qui l'amène à ce rendez-vous. La castration n'est en fin de compte rien d'autre que le moment de l'interprétation de la castration. - 05/12/62 - c'est dans la mesure où sont épuisées jusqu'à leur terme, jusqu'au fond du bol, toutes les formes de la demande, jusqu'à la demande des zéros, que nous voyons au fond apparaître la relation de la castration. La castration se trouve inscrite comme rapport à la limite de ce cycle régressif de la demande. - 06/03/63 - l'orgasme [chez l'être humain] coincide avec la mise hors de combat (...) de l'instrument par la détumescence - [cf] la première intuition de Freud sur une certaine source de l'angoisse - le coïtus interruptus [où] (...) l'instrument est mis au jour dans sa fonction, soudain déchu, de l'accompagnement de l'orgasme, en tant que l'orgasme est supposé signifier une satisfaction commune. - l'angoisse est justement provoquée par (...) la mise hors de jeu de l'instrument dans la jouissance. La subjectivité, si vous voulez, est focalisée sur la chute du phallus. - 06/03/63 - le phallus est plus significatif dans le vécu humain par sa chute (...) que par sa présence, c'est là ce qui désigne la possibilité de la place de la castration - elle est intimement liée aux traits de l'objet caduc - objet partiel [partiel : du point de vue du névrosé] - - 26/03/63 - Que quelque chose comme un ordre puisse être apporté dans ce trou, cette défaillance constitutive de la castration primordiale, c'est ce que je crois que la circoncision incarne au sens propre du mot. - Le circoncis a (...) le rapport le plus évident avec la normativation de l'objet du désir. Le circoncis est consacré, consacré moins encore à une loi qu'à un certain rapport à l'Autre, au grand A, et c'est pour cela qu'il s'agit du petit (a). - 29/05/63 - le phallus fonctionne partout, sauf là où on l'attend (...) nommément au stade phallique - c'est cet évanouissement de la fonction phallique comme telle à ce niveau où il est attendu pour fonctionner, qui est le principe de l'angoisse de castration. D'où la notation (moins phi) dénotant cette carence - 05/06/63 - Que le phallus ne se trouve pas là où on l'attend (...) à savoir sur le plan de la médiation génitale, voilà ce qui explique que l'angoisse est la vérité de la sexualité, cad ce qui apparaît chaque fois que son flux se retire, montre le sable. La castration est le prix à payer de cette structure, elle se substitue à cette vérité. Mais en fait, ceci est un jeu illusoire, il n'y a pas de castration parce que (...) il n'y a pas d'objet à castrer - Le phallus, là où il est attendu comme sexuel, n'apparaît jamais que comme manque </div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1964 -<u> Les quatre concepts…</u> - 62 - [Réponse à F. Dolto] La description des stades, formateurs de la libido, ne doit pas être référée à une pseudo-maturation naturelle, qui reste toujours opaque. Les stades s'organisent autour de l'angoisse de castration. Le fait copulatoire de l'introduction de la sexualité est traumatisant (...) et il a une fonction organisatrice pour le développement. L'angoisse de castration est comme un fil qui perfore toutes les étapes du développement. Elle oriente les relations qui sont antérieures à son apparition proprement dite - sevrage, discipline anale, etc. Elle cristallise chacun de ces moments dans une dialectique qui a pour centre une mauvaise rencontre. Si les stades sont consistants, c'est en fonction de leur registration possible en termes de mauvaise rencontre. La mauvaise rencontre centrale est au niveau du sexuel.</div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-1834610080852179312010-08-21T12:05:00.003+02:002010-08-21T12:05:53.732+02:00Cause<div align="justify">1953/54 -<u> Les écrits techniques de Freud</u> - 8 - Considérons maintenant la question du sujet. Quand on l'introduit, on s'introduit soi-même. - Soi-même est donc en cause. / Ainsi, dès l'origine, Freud sait qu'il ne fera de progrès dans l'analyse des névroses que s'il s'analyse.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1962/63 - <u>L'angoisse</u> - 16/01/63 - cet objet doit par nous être conçu comme la cause du désir, et, pour reprendre ma métaphore de tout à l'heure, l'objet est derrière le désir. - [dans le fétiche] se dévoile cette dimension de l'objet comme cause du désir. Car ce n'est pas le petit soulier, ni le sein, ni quoi que ce soit où vous incarniez le fétiche, qui est désiré ; mais le fétiche cause le désir qui s'en va s'accrocher où il peut, sur celle dont il n'est pas absolument nécessaire que ce soit elle qui porte le petit soulier - 08/05/63 - la cause surgit toujours en corrélation du fait que quelque chose est omis dans la considération de la connaissance, que quelque chose est précisément le désir qui anime la fonction de la connaissance. - 08/05/63 - l'objectivité est le corrélat d'une raison pure - l'objectalité est le corrélat d'un pathos de coupure - rejoint (...) ce qui reste pétri de causalité [objet] - Partout la cause et sa fonction s'avère irréfutable même si elle est irréductible, presque insaisissable à la critique. - c'est ce morceau charnel (...), cette part de nous-mêmes prise dans la machine, à jamais irrécupérable, cet objet comme perdu, aux différents niveaux de l'expérience corporelle où se produit sa coupure, c'est lui qui est le support, le substrat authentique de toute fonction comme telle de la cause. - il convient de rappeler qu'elle est corps - c'est ce qui reste au dernier terme, désir du corps, désir du corps de l'autre et rien que désir de son corps. - 12/06/63 - [Par rapport à la cause impliquée dans la question du symptôme] le symptôme n'est pas l'effet. Il en est le résultat. L'effet c'est le désir, mais c'est un effet unique et tout à fait étrange - c'est que l'effet primordial de cette cause, (a) (...) c'est un effet qui n'a rien d'effectué. Le désir (...) se situe en effet essentiellement comme un manque d'effet. La cause, ainsi, se constitue, comme supposant des effets, de ce fait que primordialement l'effet y fait défaut. - Le hiatus entre la cause et l'effet, à mesure qu'il est comblé, c'est bien cela qui s'appelle (...) le progrès de la science, fait s'évanouir la fonction de la cause - l'explication de quoi que ce soit aboutit à mesure qu'elle s'achève à n'y laisser que des connexions signifiantes, à volatiliser ce qui l'animait (...) cad la béance effective - 19/06/63 - [ex.] L'excrément ne joue pas le rôle d'effet de ce que nous situons comme désir anal, il en est la cause. -- 26/06/63 - Qu'est-ce que le symptôme, c'est la fuite du robinet. Le passage à l'acte c'est l'ouvrir, mais l'ouvrir sans savoir ce qu'on fait. - Quelque chose se produit qui libère une cause - Quant à l'acting-out, (...) ce n'est pas le fait d'ouvrir le robinet, (...) c'est simplement la présence ou non du jet.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1964 - <u>Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse</u> - 25 - Elle se distingue de ce qu'il y a de déterminant dans une chaîne, autrement dit de la loi. Pour l'exemplifier, pensez à ce qui s'image dans la loi de l'action et de la réaction. Il n'y a ici, si vous voulez, qu'un seul tenant. L'un ne va pas sans l'autre. - Au contraire, chaque fois que nous parlons de cause, il y a toujours quelque chose d'anti-conceptuel, d'indéfini. Les phases de la lune sont la cause des marées - ça, c'est vivant, nous savons à ce moment-là que le mot cause est bien employé. Ou encore, les miasmes sont la cause de la fièvre - ça aussi, ça ne veut rien dire, il y a un trou, et quelque chose qui vient osciller dans l'intervalle. Bref, il n'y a de cause que ce qui cloche. Eh bien ! l'inconscient freudien, c'est à ce point que j'essaie de vous faire viser par approximation qu'il se situe, à ce point où, entre la cause et ce qu'elle affecte, il y a toujours la clocherie. L'important n'est pas que l'ics détermine la névrose - là-dessus Freud a très volontiers le geste pilatique de se laver les mains. Un jour ou l'autre, on trouvera peut-être quelque chose, des déterminants humoraux, peu importe - ça lui est égal. car l'ics nous montre la béance par où la névrose se raccorde à un réel - réel qui peut bien, lui, n'être pas déterminé. - et qu'est-ce qu'il trouve, dans le trou, dans la fente, dans la béance caractéristique de la cause ? Quelque chose de l'ordre du non-réalisé. On parle de refus. C'est aller trop vite en la matière - L'ics, d'abord, se manifeste à nous comme quelque chose qui se tient en attente dans l'aire, dirai-je, du non-né. Que le refoulement y déverse quelque chose, n'est pas étonnant. - ces actifs orthopédeutes qe sont devenus les analystes de la seconde et de la troisième génération, (...) se sont employés, en psychologisant la théorie analytique, à suturer cette béance. - Achoppement, défaillance, fêlure. Dans une phrase prononcée, écrite, quelque chose vient à trébucher. - Là, quelque chose d'autre demande à se réaliser - qui apparaît comme intentionnel, certes, mais d'une étrange temporalité. Ce qui se produit dans cette béance, au sens plein du terme se produire, se présente comme la trouvaille. - Or cette trouvaille, dès qu'elle se présente, est retrouvaille, et qui plus est, elle est toujours prête à se dérober à nouveau, instaurant la dimension de la perte.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">1964 - <u>Position de l'inconscient </u>- 835 - L'effet de langage, c'est la cause introduite dans le sujet. Par cet effet il n'est pas cause de lui-même, il porte en lui le ver de la cause qui le refend. Car sa cause, c'est le signifant sans lequel il n'y aurait aucun sujet dans le réel.</div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-21703774950399110482010-08-21T12:02:00.001+02:002010-08-21T12:02:54.769+02:00Certitude<div align="justify">1962/63 - <u>L'angoisse</u> - 15/05/63 - Le désir reste illusoire. Pourquoi ? Parce qu'il s'adresse toujours ailleurs, à un reste. A un reste constitué par la relation du sujet à l'autre qui vient s'y substituer. Mais ceci laisse ouvert le lieu où peut être trouvé ce que nous désignons du nom de certitude [= angoisse]. Nul phallus à demeure, nul phallus tout puissant n'est de nature à clore la dialectique du rapport du sujet à l'autre et au réel par quoi que ce soit qui soit d'un ordre apaisant. </div><div align="justify"> </div><div align="justify">1964 - <u>Les quatre concepts…</u> - 36 - La démarche de Freud est cartésienne - en ce sens qu'elle part du fondement du sujet de la certitude. - Descartes nous dit - Je suis assuré, de ce que je doute, de penser et (...) De penser, je suis. - ce je pense, pour nous, ne peut assurément pas être détaché du fait qu'il ne peut le formuler qu'à nous le dire, implicitement - D'une façon exactement analogique, Freud, là où il doute - car enfin ce sont ses rêves, et c'est lui qui, au départ, doute - est assurée qu'une pensée est là, qui est ics, ce qui veut dire qu'elle se révèle comme absente. - 37 - Pour Descartes, dans le cogito initial (...) ce que vise le je pense en tant qu'il bascule dans le je suis, c'est un réel - mais le vrai reste tellement au-dehors qu'il faut ensuite à Descartes s'assurer, de quoi ? - sinon d'un Autre qui ne soit pas trompeur, et qui, par-dessus le marché, puisse de sa seule existence garantir les bases de la VÉRITÉ - [En psy] le corrélatif du sujet n'est plus maintenant de l'Autre trompeur, il est de l'Autre trompé. - Ce que le sujet craint le plus, c'est de nous tromper, de nous mettre sur une fausse piste, ou plus simplement, que nous nous trompions.</div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-290015400935570828.post-46902729767202994002010-08-21T12:01:00.001+02:002010-08-21T12:01:44.651+02:00Chose<div align="justify">1959/60 - <u>L'éthique de la psychanalyse</u> - 55-58 - Sa référence étymologique juridique ["causa"] nous indique ce qui se présente pour nous comme l'enveloppe et la désignation du concret. -[En allemand] La Sache est la chose mise en question juridique, ou, dans notre vocabulaire, la passage à l'ordre symbolique, d'un conflit entre les hommes. - [Mais il y aussi Das Ding ] Freud parle de Sachvorstellungen [représentation] et non pas de Dingvorstellung . Aussi n'est-il pas vain que les Sachvorstellungen soient liées aux Wortvorstellungen, nous montrant par-là qu'il y a un rapport entre chose et mot. - La Sache est bien la chose, produit de l'industrie ou de l'action humaine en tant que gournernées par le langage. - les choses sont toujours à la surface, toujours à portée d'être explicitées. Pour autant qu'elle est sous-jacente, implicite à toute action humaine, l'activité dont les choses sont les fruits est de l'ordre du préconscient - Das Ding se situe ailleurs. - au niveau des Vorstellungen , la Chose, non pas n'est rien, mais littéralement n'est pas - elle se distingue comme absente, étrangère.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">- 58 - Ce Das Ding , je voudrais vous le montrer aujourd'hui dans la vie, et dans ce principe de réalité que Freud fait entrer en jeu au départ de sa pensée, et jusqu'à son terme. - Ce qu'il y a dans Das Ding , c'est le secret véritable. - die Not des Lebens - Quelque chose qui veut. Le besoin et non pas les besoins. La pression, l'urgence. L'état de Not , c'est l'état d'urgence de la vie. - principe de réalité, qui est donc invoqué sous la forme de son incidence de nécessité - [Mais la vie d'"un" n'est pas "la" vie dans son ensemble, elle s'y oppose plutôt, et il est bien clair que, comme tel] le principe de la réalité fonctionne en fait comme isolant le sujet de la réalité. [Ambiguïté sur le mot "réalité", ici, que lèverait l'usage du mot "réel".] - quelque chose trie, tamise, de telle sorte que la réalité n'est aperçue par l'homme (...) que sous une forme profondément choisie. L'homme a affaire à des morceaux choisis de réalité. - C'est toute la question(...) de Das Ding .</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify"> 65 - Le Ding est l'élément qui est à l'origine isolé par le sujet (...) comme étant de sa nature étranger - Le complexe de l'objet est en deux parties - Tout ce qui, de l'objet, est qualité, peut être formulé comme attribut, rentre dans l'investisement du système [ics] et y constitue les Vorstellungen primitives autour desquelles se jouera le destin de ce qui est réglé selon les loins du Lust et del'Unlust , du plaisir et du déplaisir, dans ce qu'on peut appeler les entrées primitives du sujet. Das Ding est tout à fait autre chose. - [C'est] ce qui, du dedans du sujet, se trouve à l'origine porté dans un premier dehors - un dehors, nous dit Freud, qui n'a rien à faire avec cette réalité dans laquelle le sujet aura ensuite à repérer les Qualitätszeichen , qui lui indiquent qu'il est dans la bonne voie pour la recherche de sa satisfaction. C'est là quelque chose qui, avant l'épreuve de cette recherche, en pose le terme, le but et la visée. C'est cela que Freud nous désigne quand il nous dit que le but premier et le plus proche de l'épreuve de la réalité n'est pas de trouver dans la perception réelle un objet qui corresponde à ce que le sujet se représente sur le moment, mais c'est de le retrouver, de se témoigner qu'il est encore présent dans la réalité. - C'est de sa nature que l'objet est perdu comme tel. Il ne sera jamais retrouvé. Quelque chose est là en attendant mieux, ou en attendant pire, mais en attendant. Le monde freudien, cad de notre expérience, comporte que c'est cet objet, das Ding , en tant qu'Autre absolu du sujet, qu'il s'agit de retrouver. - Ce n'est pas lui que l'on retrouve, mais ses coordonnées de plaisir.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">- 67 - Das Ding est originellement ce que nous appellerons le hors-signifié. C'est en fonction (...) d'un rapport pathétique à lui, que le sujet conserve sa distance, et se constitue dans un monde de rapport, d'affect primaire, antérieur à tout refoulement. - [dans le cas précis du refoulement] c'est par rapport à ce das Ding originel que se fait la première orientation, le premier choix (...) le choix de la névrose - [névrose] La conduite de l'hystérique (...) a pour but de recréer un état centré par l'objet, en tant que cet objet, das Ding , est (...) le support d'une aversion. C'est en tant que l'objet premier est objet d'insatisfaction - A l'opposé (...) dans la névrose obsessionnelle, l'objet par rapport à quoi s'organise l'expérience de fond, l'expérience de plaisir, est un objet qui, littéralement, apporte trop de plaisir. - Ce que, dans ses cheminements divers et dans tous ses ruisselets, indique et signifie le comportement de l'obsessionnel, c'est qu'il se règle toujours pour éviter ce que le sujet voit assez souvent clairement comme étant le but et la fin de son désir. La motivation de cet évitement est extraordinairement radicale, puisque le principe du plaisir nous est effectivement donné pour avoir un mode de fonctionnement qui est d'éviter l'excès, le trop d'excès [donc l'obs recherche bel et bien le plaisir!] </div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">- 68 - la Chose ne se présente à nous que pour autant qu'elle fait mot, comme on dit faire mouche . Dans le texte de Freud, la façon dont l'étranger, l'hostile, apparaît dans la première expérience de la réalité pour le sujet humain, c'est le cri. Ce cri, dirai-je, nous n'en avons pas besoin. [cf. Rousseau]. - En allemand, das Wort est à la fois le mot et la parole. En français, - Mot , c'est essentiellement point de réponse [motus]. Mot , dit quelque part La Fontaine, c'est ce qui se tait, c'est justement ce à quoi aucun mot n'est prononcé. - Les choses dont il s'agit (...) sont les choses en tant que muettes. Et des choses muettes, ce n'est pas tout à fait la même chose que des choses qui n'ont aucun rapport avec les paroles.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">82 - Freud désigne dans l'interdiction de l'inceste le principe de la loi primordiale (...) et en même temps, il identifie l'inceste au désir le plus fondamental. - Il est important qu'il y ait eu un homme qui, à un moment donné de l'histoire, se soit levé pour dire - C'est là le déir essentiel. - pourquoi le père n'épouse pas sa fille [là on connaît la réponse] - il faut que les filles soient échangées. Mais pourquoi le fils ne couche-t-il pas avec sa mère ? Là, quelque chose reste voilé. - 83 - Ce que nous trouvons dans la loi de l'inceste se situe comme tel au niveau du rapport ics avec das Ding , la Chose. Le désir pour la mère ne saurait être satisfait parce qu'il est la fin, le terme, l'abolition de tout le monde de la demande, qui est celui qui structure le plus profondément l'ics de l'homme [le langage]. - 84 - [les fameux 10 commandements] ne sont peut-être que les commandements de la parole, je veux dire qu'ils explicitent ce sans quoi il n'y a pas de parole - je n'ai pas dit de discours - possible. - dans ces dix commandements nulle part il n'est signalé qu'il ne faut pas coucher avec sa mère.- ne pourrions-nous (...) les interpréter comme quelque chose de fort proche de ce qui fonctionne effectivement dans le refoulement de l'ics ? Les dix commandements sont interprétables comme destinés à tenir le sujet à distance de toute réalisation de l'inceste, à une condition et à une seule, c'est que nous nous apercevions que l'interdiction de l'inceste n'est pas autre chose que la condition pour que subsiste la parole. - [parole et non discours. De même] que personne, je vous en prie, ne s'arrête à l'idée que les dix commandements seraient la condition de toute vie sociale. Car à la vérité comment, sous un autre angle, ne pas s'apercevoir (...) qu'ils sont en quelque sorte le catalogue et le chapitre de nos transactions de chaque instant ? Ils étalent la dimension de nos actions en tant que proprement humaines. En d'autres termes, nous passons notre temps à violer les dix commandements, et c'est bien pour cela qu'une société est possible. - 85 - Eh bien, le pas fait, au niveau du principe du plaisir, par Freud, est de nous montrer que qu'il n'y a pas de Souverain Bien - que le Souverain Bien, qui est das Ding , qui est la mère, l'objet de l'inceste, est un bien interdit, et qu'il n'y a pas d'autre bien. Tel est le fondement, renversé chez Freud, de la loi morale.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">- 89 - Das Ding se présente au niveau de l'expérience ics comme ce qui déjà fait loi. - C'est une loi de caprice, d'arbitraire, d'oracle aussi, une loi de signes où le sujet n'est garanti par rien - Encore faut-il dire que das Ding n'est pas à ce niveau distingué comme mauvais. Le sujet n'a au mauvais objet pas la moindre approche, puisque déjà, par rapport au bon, il se tient à distance. Il ne peut pas supporter l'extrême du bien que peut lui apporter das Ding - 101 - Est-ce que la Loi est la Chose ? Que non pas. Toutefois je n'ai eu connaissance de la Chose que par la Loi. En effet je n'aurais pas eu l'idée de la convoiter si la Loi n'avait dit - Tu ne la convoiteras pas. - car sans la Loi la Chose est morte. Or, moi j'étais vivant jadis, sans la Loi. Mais quand le commandement est venu, la Chose a flambé, est venue à nouveau, alors que moi, j'ai trouvé la mort. Et pour moi, le commandement qui devait mener à la vie s'est trouvé mener à la mort, car la Chose trouvant l'occasion m'a séduit grâce au commandement, et par lui m'a fait désir de mort. - à une toute petite modification près - Chose à la place de péché -, ceci est le discours de Saint Paul concernant les rapports de la loi et du péché - Le rapport dialectique du désir et de la Loi fait notre désir ne flamber que dans un rapport à la Loi , par où il devient désir de mort. - l'éthique psy nous laisse-t-elle devant cette dialectique ? Nous avons à explorer ce qu'au cours des âges l'être humain a été capable d'élaborer qui transgresse cette Loi, le mette dans un rapport au désir qui franchisse ce lien d'interdiction, et introduise, au-dessus de la morale, une érotique.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">- 117 - [chose] Entre l'objet tel qu'il est structuré [initialement] par la relation narcissique et das Ding , il y a une différence, et c'est justement dans la pente de cette différence que se situe pour nous le problème de la sublimation. - 118 - au niveau de la S, l'objet est inséparable d'élaborations imaginaires et très spécialement culturelles. Ce n'est pas que la collectivité les reconnaisse simplement comme des objets utiles - elle y trouve le champ de détente par où elle peut, en quelque sorte, se leurrer sur das Ding, coloniser avec ses formations imaginaires le champ de das Ding . - 119 - Dans des formes spécifiées historiquement, socialement, les éléments a , éléments imaginaires du fantasme, viennent à recouvrir, à leurrer le sujet au point même de das Ding </div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">- 127 - L'articulation kleinienne consiste en ceci - avoir mis à la place centrale de das Ding , le corps mythique de la mère. - Mais je vous dis tout de suite que la réduction de la notion de sublimation à un effort restitutif du sujet par rapport au fantasme lésé du corps maternel n'est assurément pas la solution la meilleure du problème de la sublimation - 128 - L'ensemble de ce qui se met sous la rubrique des Beaux-ARTS, cad un certain nombre d'exercices gymnastiques, dansatoires et autres, sont supposés pouvoir apporter au sujet des satisfactions, (...) un équilibre. - On laisse ainsi complètement de côté ceci, qui doit toujours être accentué concernant ce que l'on peut appeler une production artistique (...) à savoir la reconnaissance sociale. - 129 - Car c'est en fonction du problème éthique que cette sublimation, nous avons à la juger, en tant que créatrice de dites valeurs, socialement reconnues. - En présence de das Ding , pour autant que nous espérons qu'il fasse le poids du bon côté, opposé à cela, nous avons la formule kantienne du devoir. - Le poids de la raison.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">- 142 - Là où elle s'affirme, elle s'affirme dans des champs domestiqués. - elle se présente toujours comme unité voilée. - elle est (...) ce qui du réel (...) pâtit du signifiant. - [C'est bien en cela qu'elle se présente comme l'objet à retrouver.] - [1°] L'objet est de sa nature un objet retrouvé. Qu'il ait été perdu, en est la conséquence - mais après coup. - [2°] de sa nature, elle est, dans les retrouvailles de l'objet, représentée par autre chose. - L'Autre chose [cf. désir], c'est essentiellement la Chose. - [retrouvailles : Je ne cherche pas, je trouve. ]</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">- 144 - La notion de la création doit être maintenant promue par nous (...) parce qu'elle est centrale, non seulement dans (...) le motif de la sublimation, mais dans celui de l'éthique au sens le plus large. Je pose ceci, qu'un objet peut remplir cette fonction qui lui permet de ne pas éviter la Chose comme signifiant, mais de la représenter, en tant que cet objet est créé. - 146 - [le vase =] un objet fait pour représenter l'existence du vide au centre du réel qui s'appelle la Chose - le potier (...) crée le vase autour de ce vide avec sa main, (...) ex nihilo , à partir du trou. - il y a identité entre le façonnement du signifiant et l'introduction dans le réel d'une béance, d'un trou. - 147 - la science moderne, celle née de Galilée [et l'efficacité depuis de la saisie symbolique] n'avait pu se développer qu'à partir de l'idéologie biblique, judaïque - [de plus, avec la création] c'est bien ainsi qu'au cours des âges (...) est située l'articulation, la balance du problème moral [ETHIQUE]. - 150 - Il s'agit en effet de la Chose en tant qu'elle est définie par ceci qu'elle définit l'humain [homme "en fonction de médium entre le réel et le signifiant" p.155] - encore que justement, l'humain nous échappe. En ce point, ce que nous appelons l'humain ne serait pas défini autrement que de la façon dont j'ai défini tout à l'heure la Chose, à savoir ce qui du réel pâtit du signifiant. - Il s'agit du fait que l'homme façonne ce signifiant [par ex. le vase] et l'introduit dans le monde - autrement dit, de savoir ce qu'il fait en le façonnant à l'image de la Chose, alors que celle-ci se caractérise en ceci, qu'il nous est impossible de l'imaginer. C'est là que se situe le problème de la sublimation.</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">- 157 - Quant à l'incroyance [par ex. le discours de la science] (...) la Chose est rejetée au sens propre de la Verwerfung . - De même que dans l'ART il y a une Verdrangung , un refoulement de la Chose - que dans la religion il y a peut-être une Verschiebung - c'est à proprement parler de la Verwerfung qu'il s'agit dans le discours de la science. Le discours de la science rejette [forclusion] la présence de la Chose, pour autant que, dans sa perspective, se profile l'idéal du savoir absolu, cad de quelque chose qui pose tout de même la Chose tout en n'en faisant pas état. - Le discours de la science est déterminé par cette Verwerfung , et c'est probablement pourquoi - ce qui est rejeté du symbolique reparaissant, selon ma formule, dans le réel - il se trouve déboucher sur une perspective où c'est bien quelque chose d'aussi énigmatique que la Chose qui se profile, au terme de la physique [le nucléaire ?].</div><div align="justify"><br />
</div><div align="justify">- 205 - [parole] je voudrais bien savoir en face de qui, en face de quoi, il était sur le Sinaï et sur l'Hreb. Mais enfin, faute d'avoir pu soutenir l'éclat de la face de celui qui a dit Je suis ce que je suis , nous nous contenterons de dire (...) que le buisson ardent, c'était la Chose de Moïse -</div><div align="justify"><br />
1962/63 - <u>L'angoisse </u>- 19/12/62 - le désir et la loi, ce qui paraît s'opposer dans un rapport d'antithèse, ne sont qu'une seule et même barrière pour nous barrer l'accès de la chose. - 26/06/63 - ce caractère d'être sans cause, mais non pas sans objet - non seulement elle [l'angoisse] n'est pas sans objet mais elle désigne très probablement l'objet, si je puis dire, le plus profond, l'objet dernier, la chose, c'est en ce sens (...) qu'elle est ce qui ne trompe pas.</div>dmhttp://www.blogger.com/profile/01196487282887123713noreply@blogger.com