Complexe

1938 - Les complexes familiaux - - 21 - [on] n'objective jamais des instincts, mais toujours des complexes. - 22 - le complexe est dominé par des facteurs culturels : dans son contenu, représentatif d'un objet ; dans sa forme, liée à une étape vécue de l'objectivation ; enfin dans sa manifestation de carence objective à l'égard d'une situation actuelle - le complexe se comprend par sa référence à l'objet. Or, toute identification objective exige d'être communicable, cad repose sur un critère culturel - 24 - admettre comme élément fondamental du complexe cette entité paradoxale : une représentation inconsciente désignée sous le nom d'imago. - 32 - Alors que l'instinct a un support organique et n'est rien d'autre que la régulation de celui-ci dans une fonction vitale, le complexe n'a qu'à l'occasion un rapport organique, quand il supplée à une insuffisance vitale par la régulation d'une fonction sociale. - [voir Intrusion, Sevrage, Oedipe] - 33 - la tendance à la mort [pulsion de mort], qui spécifie le psychisme de l'homme, s'explique de façon satisfaisante par la conception que nous développons ici, à savoir que le complexe, unité fonctionnelle de ce psychisme, ne répond pas à des fonctions vitales mais à l'insuffisance de ces fonctions. - sous la forme originelle que lui donne le sevrage [cette tendance], se révèle dans des suicides très spéciaux qui se caractérisent comme "non violents", en même temps qu'y apparaît la forme orale du complexe [anorexie, tabac, etc.] - le sujet cherche à retrouver l'imago de la mère. - 83 - Ainsi, selon que les réactions sont plus relatives aux fantasmes et que s'objective plus le thème du délire, le moi tend à se confondre avec l'expression du complexe et le complexe à s'exprimer dans l'intentionnalité du moi. - C'est que les thèmes familiaux que nous isolons dans les psychoses ne sont que des effets virtuels et statiques de leur structure, des représentations où se stabilise le moi ; ils ne présentent donc que la morphologie du complexe sans révéler son organisation, ni par conséquent la hiérarchie de ses caractères.