Conscience

1953 - Discours du Congrès de Rome et réponse aux interventions - Il ne s'agit pas de passer d'un étrange ics plongé dans l'obscur, à l'étage conscient, siège de la clarté, par je ne sais quel mystérieux ascenseur. C'est bien là l'objectivation, par quoi le sujet tente ordinairement d'éluder sa responsabilité, et c'est là aussi où les pourfendeurs habituels de l'intellectualisation, manifestent leur intelligence en l'en engageant plus encore. / Il s'agit en effet non pas de passage à la conscience, mais de passage à la parole, n'en déplaise à ceux qui s'obstinent à lui rester bouchés, et il faut que la parole soit entendue par quelqu'un là où elle ne pouvait même être lue par personne : message dont le chiffre est perdu ou le destinataire mort./ La lettre du message est icic l'important.

1954/55 - Le moi dans la théorie de Freud... - 61 - L'image dans le miroir, qu'est-ce que c'est ? - un phénomène de cs comme tel. - 65 - Toutes sortes de choses à l'intérieur du monde se comportent comme miroirs. - 66 - Le moi est bel et bien un objet. Le moi, que vous percevez soi-disant à l'intérieur du champ de cs claire comme étant l'unité de celui-ci, est précisément ce vis-à-vis de quoi l'immédiat de la sensation est mis en tension. Cette unité n'est pas du tout homogène avec ce qui se passe à la surface de ce champ, qui est neutre. La cs comme phénomène physique est précisément ce qui engendre cette tension. - 67 - La fascination est absolument essentielle au phénomène de constitution du moi. C'est en tant que fascinée que la diversité incoordonnée, incohérente, du morcelage primitif prend son unité. La réflexion est aussi fascination, blocage. - une machine peut faire des [cette] expérience. Le mouvement de la machine est ainsi coordonné par la perception d'un certain stade atteint par l'autre. C'est ce qui correspond à l'élément de fascination. - ce vers quoi se dirigera la première dépendra toujours de ce vers quoi se dirigera l'autre. / Il n'en résultera rien de moins que la situation en impasse qui est celle de la constitution de l'objet humain. [en effet elle se détruiront sur le point de convergence de leur désir] - Un objet appréhendé, désiré, c'est lui ou moi qui l'aura, il faut bien que ce soit l'un ou l'autre. - Cette rivalité constitutive de la connaissance à l'état pur, est évidemment virtuelle. Il n'y a pas de connaissance à l'état pur, car la stricte communauté de moi et de l'autre dans le désir de l'objet amorce tout autre chose, à savoir la reconnaissance. - 68 -La reconnaissance suppose très évidemment un troisième - que nous trouvons dans l'ics. - il faudrait, pour que le sujet humain apparaisse, que la machine, dans les informations qu'elle donne, se compte elle-même, comme une unité parmi les autres. Et c'est précisément la seule chose qu'elle ne peut pas faire. - Où l'individu en fonction subjective se compte-t-il lui-même - sinon dans l'ics - 132 - [dans la première théorie de Freud, la cs est] un appareil qui, du monde extérieur, reflète non seulement les incitations, mais (...) la structure. - [Or cette cs est bien structurante, et pourtant elle n'explique rien, à défaut d'une théorie de l'imaginaire.] 133 - la mémoire est ici conçue comme une suite d'engrammes, comme somme de séries de frayages, et cette conception s'avère tout à fait insuffisante si nous n'y introduisons la notion d'image. Si l'on pose qu'une série de frayages (...) fait surgir une image dans un appareil psychique conçu comme une simple plaque sensible, il va de soi que, dès que la même série est réactivée par une nouvelle excitation (...), la même image se reproduit. Autrement dit, toute stimulation tend à produire une HALLUCINATION. - Voilà ce que veut dire processus primaire . - Le problème est alors celui du rapport de l'hallucination avec la réalité. - 133 - Freud est amené à restaurer le système de la cs et son autonomie paradoxale du point de vue énergétique. Si l'enchaînement des expériences a des effets hallucinatoires, il faut un appareil correcteur, un test de la réalité. - A quelles hypothèses supplémentaires est-il conduit ? - 135 - inhibition et information. - il faut que le moi (...) inhibe au maximum les passages d'énergie dans ce système. - 137 - Jugement, pensée, etc., sont des décharges énergétiques en tant qu'inhibées. - 144 - [Dans la Science des rêves, la théorie de Freud, remaniée, s'oppose à un nouveau paradoxe : ] le paradoxe du système de la cs - il faut qu'il soit là et qu'il ne soit pas là. - 169 - la façon dont le schéma est construit a la singularité de représenter comme dissociés, aux deux points terminaux de la circulation orientée par l'élaboration psychique, l'envers et l'endroit d'une même fonction, à savoir la perception et la cs.

1964 - Position de l'inconscient - 830 - L'inconscient n'est pas une espèce définissant dans la réalité psychique le cercle de ce qui n'a pas l'attribut (ou la vertu) de la conscience. - l'ics d'avant Freud n'est pas purement et simplement - L'ics avant Freud n'est rien de plus consistant que cet in-noir, soit l'ensemble de ce qu'on ordonnerait aux sens divers du mot noir - 832 - La seule fonction homogène de la conscience est dans la capture imaginaire du moi par son reflet spéculaire et dans la fonction de méconnaissance qui lui en reste attachée.