Question

1954/55 - Le moi dans la théorie de Freud - 226 - Le pari est au centre de toute question radicale portant sur la pensée symbolique. Tout se ramène au to be or not to be , au choix entre ce qui va sortir ou pas, au couple primordial du plus et du moins . - [mais] il n'y a pas pur jeu de hasard, mais déjà articulation d'une parole avec un autre. - En d'autres termes, il n'y a pas jeu s'il n'y a pas question, il n'y a pas question s'il n'y a pas structure. - 227 - La question est composée, organisée, par la structure. / En lui-même, le jeu du symbole représente et organise, indépendemment des particularités de son support humain, ce quelque chose qui s'appelle un sujet. Le sujet humain ne fomente pas ce jeu, il y prend sa place, et y joue le rôle des petits plus et des petits moins . -

1956/57 - La relation d'objet - 626 - [question] [Le mythe :] il est en somme la façon de faire face à une situation IMPOSSIBLE par l'articulation successive de toutes les formes d'impossibilité de la solution. (...) Le circuit étant accompli, quelque chose est réalisé qui signifie que le sujet s'est mis au niveau de la question. - 627 - [Et Lacan ajoute] c'est en cela que Hans est un névrosé et pas un pervers [pas un fétichiste : sur l'écran ou le voile de la petite culotte, Hans aurait pu peindre ce qu'il aurait voulu, mais Hans n'est pas pervers, il pose la question en "métaphysicien" comme dit Lacan, ] c'est-à-dire au point où il y a quelque chose qui manque. [C'est d'ailleurs bien la fonction du signifiant que de] compléter les béances d'une signification qui ne signifie rien ["toutes les solutions possibles" : signifiants].

1955/56 - Les psychoses - 227 - Il y a une autre forme de défense que celle que provoque une tendance ou une signification interdite. C'est la défense qui consiste à ne pas s'approcher de l'endroit où il n'y a pas de réponse à la question. / On est plus tranquille comme ça, et, somme toute, c'est la caractéristique des gens normaux. Ne nous posons pas de questions - Nous sommes certains que les névrosés se sont posés une question. Les psychotiques, ce n'est pas sûr. La réponse leur est peut-être venue avant la question - c'est une hypothèse. Ou bien la question s'est posée toute seule - ce n'est pas impensable. / Il n'y a pas de question pour un sujet [normal] sans qu'il y ait un autre à qui il l'a posée. -

1957 - D'une question préliminaire à tout traitement possible de la psychose - 549 - la condition du sujet S (névrose ou psychose) dépend de ce qui se déroule en l'Autre A. Ce qui s'y déroule est articulé comme un discours (l'ics est le discours de l'Autre). - [voir schéma L p.548] tiré aux quatre coins du schéma : à savoir S, son ineffable et stupide existence, a , ses objets, a' , son moi, à savoir ce qui se reflète de sa forme dans ses objets, et A le lieu d'où peut se poser à lui la question de son existence. - non pas sous l'espèce de l'angoisse qu'elle suscite au niveau du moi et qui n'est qu'un élément de son cortège, mais en tant que question articulée : "Que suis-je-là?", concernant son sexe et sa contingence dans l'être, à savoir qu'il est homme ou femme d'une part, d'autre part qu'il pourrait n'être pas, les deux conjuguant leur mystère, et le nouant dans les symboles de la procréation et de la mort.

1958/59 - Le désir et son interprétation - 21/01/59 - [question=] signifiant de l'autre qui est en moi - 27/05/59 - le sujet s'articule comme quoi ? Comme énigme, comme question -

1960/61 - Le transfert - 281 - A quel moment commence à apparaître, possiblement, le manque de signifiant ? A cette dimension qui est subjective, et qui s'appelle la question. - 282 - L'enfant, dès lors qu'il sait s'affairer et se débrouiller avec le signifiant, s'introduit à cette dimension qui lui fait poser à ses parents les questions les plus importunes, dont chacun sait qu'elles provoquent le plus grand désarroi, et, à la vérité, des réponses presque nécessairement impotentes. Qu'est-ce que c'est, courir ? - De quoi s'agit-il, dans ce moment de la question ? - sinon du recul du sujet par rapport à l'usage du signifiant lui-même, et son incapacité à saisir ce que veut dire qu'il y ait des mots, que l'on parle - L'incapacité sentie à ce moment par l'enfant est formulée dans la question, qui attaque le signifiant comme tel, au moment où son action est déjà marquée sur tout, est indélébile. - en se mettant en question sous la forme du que suis-je ? ; il [le sujet] donne en plein dans la métaphore, à ceci près qu'il ne s'en aperçoit pas. - 284 - La séquelle de ce que je suis apparaît sous la forme où elle reste comme question. Cette séquelle est pour moi le point de visée, le point corrélatif, où je me fonde comme idéal du moi. - Au que suis-je ? , il n'y a pas d'autre réponse au niveau de l'Autre que le laisse-toi être . Et toute précipitation donnée à cette réponse (...) n'est que je fuis le sens de ce laisse-toi être . Ce que veux dire cette aventure, au point dégradé où nous la saisissons, c'est que ce dont il s'agit dans toute question formulée n'est pas au niveau du que suis-je ?, mais au niveau de l'Autre, et sous la forme que l'expérience analytique nous permet de dévoiler, du que veux-tu ? Il s'agit en ce point précis de savoir ce que nous désirons [et non ce que nous sommes] en posant la question. C'est là qu'elle doit être comprise. Et c'est là qu'intervient le manque de signifiant dont il s'agit dans le grand Phi du phallus.