Voix

1955/56 - Les psychoses - 127 - [l'inconscient] cette phrase, cette construction symbolique, recouvre de sa trame tout le vécu humain - 128 - Ce monologue soi-disant intérieur est en parfaite continuité avec le dialogue extérieur, et c'est bien pour cette raison que nous pouvons dire que l'ics est aussi le discours de l'autre. - la phrase évangélique ils ont des oreilles pour ne point entendre est à prendre au pied de la lettre. C'est une fonction du moi que nous n'avons pas perpétuellement à entendre cette articulation qui organise nos actions comme des actions parlées. - 129 - Dès lors, nous n'avons pas de raison de nous refuser de reconnaître ses voix [du psychotique : HALLUCINATION] au moment où le sujet nous en témoigne comme de quelque chose qui fait partie du texte même de son vécu.

1960 - Remarque sur le rapport de Daniel Lagache - 684 - le Surmoi en son intime impératif est bien la "voix de la conscience" en effet, cad une voix d'abord, et bien vocale, et sans plus d'autorité que d'être la grosse voix

1960/61 - Le désir et son interprétation - la voix dans le délire répond tout spécialement aux exigences formelles de ce "a" [objet], pour autant qu'il peut être élevé à la fonction signifiante de la coupure, de l'intervalle comme tel - Le sujet produit la voix. Et je dirai plus, nous aurons à faire intervenir cette fonction de la voix pour autant que faisant intervenir le poids du sujet, le poids réel du sujet dans le discours, dans la formation de l'instance du sur-moi, la grosse voix est à faire entrer en jeu comme quelque chose qui représente l'instance d'un autre se manifestant comme réel. - [pour résumer 3 caractères de la voix : articulation pure, subsistante et existante, tranchante et imposante] - 27/05/59 - la voix hallucinatoire comme telle, [est] moins voix incarnée que discours en tant qu'interrompu, que coupée du monologue intérieur - 1962/63 - L'angoisse - 05/06/63 - [suite de Autre, plus bas] une voix (...) s'incorpore - modeler notre vide - [cf. le choffar de la synagogue :] Il modèle le lieu de notre angoisse mais observons-le seulement après que le désir de l'autre ait pris forme de commandement. C'est pourquoi il peut jouer sa fonction éminente à donner à l'angoisse sa résolution qui s'appelle culpabilité ou pardon

1962/63 - L'angoisse - 05/06/63 - [la voix] résonne dans un vide qui est le vide de l'Autre comme tel, l'ex nihilo à proprement parler - la voix répond à ce qui se dit mais elle ne peut pas en répondre. Autrement dit, pour qu'elle réponde, nous devons incorporer la voix comme l'altérité de ce qui se dit. C'est bien pour cela et non pour autre chose que détachée de nous notre voix nous apparaît avec un son étranger. Il est de la structure de l'autre de constituer un certain vide, le vide de son manque de garantie, la vérité entre dans le monde avec le signifiant et avant tout contrôle. Elle s'éprouve, elle se renvoie seulement par ses échos dans le réel. Or c'est dans ce vide que la voix en tant que distincte des sonorités, voix non pas modulée mais articulée, résonne. La voix dont il s'agit, c'est la voix en tant qu'impérative, (...) elle se situe non par rapport à la musique mais par rapport à la parole. - 05/06/63 - [1ère identification] l'identification par la voix - nous parlons d'incorporation. - 15/05/63 - [pour être énoncé le dernier, cet objet n'en est pas moins] le plus originel - 05/06/63 -pour le sujet entrain de se constituer, c'est aussi du côté d'une voix détachée de son support que nous devons chercher ce reste. - Tout ce que le sujet reçoit de l'Autre par le langage, l'expérience ordinaire est qu'il le reçoit sous forme vocale.