Hypnose

1962/63 - L'angoisse - 16/01/63 - [dans l'hypnose] C'est que le sujet dans le miroir de l'Autre est capable de lire tout ce qui est là au niveau de ce petit vase pointillé : tout ce qui est spécularisable, on y va. - La seule chose qu'on ne voit pas dans l'hypnose, c'est justement le bouchon de la carafe lui-même, ni le regard de l'hypnotiseur qui est la cause de l'hypnose.

1964 - Les quatre concepts… - 243 - l'opération et la manœuvre du transfert sont à régler d'une façon qui maintienne la distance entre le point d'où le sujet se voit aimable, - et cet autre point où le sujet se voit causé comme manque par "a", et où "a" vient boucher la béance que constitue la division inaugurale du sujet. - 244 [cf. schéma] - Toute analyse que l'on doctrine comme devant se terminer par l'identification à l'analyste révèle (...) que son véritable moteur est élidé. Il y a un au-delà à cette identification, et cet au-delà est défini par la rapport et la distance de l'objet petit "a" au grand I idéalisant de l'identification. - Freud donne ainsi son statut à l'hypnose en superposant à la même place l'objet "a" comme tel et ce repérage signifiant qui s'appelle l'idéal du moi. - 245 - l'objet y est (...) le regard de l'hypnotiseur. - [D'une façon générale, cf. ] la fonction du regard, de ses relations fondamentales à la tache, du fait qu'il y a déjà dans le monde quelque chose qui regarde avant qu'il y ait une vue pour le voir - Vous saisissez du même coup la fonction du regard dans l'hypnose, qui peut être remplie en somme par un bouchon de cristal, ou n'importe quoi, pour peu que ça brille. Définir l'hypnose par la confusion, en un point, de signifiant idéal où se repère le sujet avec le "a", c'est la définition structurale la plus assurée qui ait été avancée. Or, qui ne sait que c'est en se distinguant de l'hypnose que l'analyse s'est instituée ? car le ressort fondamental de l'opération analytique, c'est le maintien de la distance entre le I et le "a". si le T est ce qui, de la pulsion, écarte la demande, le désir de l'analyste est ce qui l'y ramène. Et par cette voie, il isole le "a", il le met à la plus grande distance possible du I que lui, l'analyste, est appelé par le sujet à incarner. C'est de cette idéalisation que l'analyste a à déchoir pour être le support de l'"a" séparateur, dans la mesure où son désir lui permet, dans une hypnose à l'envers, d'incarner, lui, l'hypnotisé. - C'est au-delà de la fonction du "a" que la courbe [de l'analyse] se referme - A savoir, après le repérage du sujet par rapport au "a", l'expérience du fantasme fondamental devient la pulsion. - 246 - Comment un sujet qui a traversé le fantasme fondamental peut-il vivre la pulsion ?