Certitude

1962/63 - L'angoisse - 15/05/63 - Le désir reste illusoire. Pourquoi ? Parce qu'il s'adresse toujours ailleurs, à un reste. A un reste constitué par la relation du sujet à l'autre qui vient s'y substituer. Mais ceci laisse ouvert le lieu où peut être trouvé ce que nous désignons du nom de certitude [= angoisse]. Nul phallus à demeure, nul phallus tout puissant n'est de nature à clore la dialectique du rapport du sujet à l'autre et au réel par quoi que ce soit qui soit d'un ordre apaisant.
 
1964 - Les quatre concepts… - 36 - La démarche de Freud est cartésienne - en ce sens qu'elle part du fondement du sujet de la certitude. - Descartes nous dit - Je suis assuré, de ce que je doute, de penser et (...) De penser, je suis. - ce je pense, pour nous, ne peut assurément pas être détaché du fait qu'il ne peut le formuler qu'à nous le dire, implicitement - D'une façon exactement analogique, Freud, là où il doute - car enfin ce sont ses rêves, et c'est lui qui, au départ, doute - est assurée qu'une pensée est là, qui est ics, ce qui veut dire qu'elle se révèle comme absente. - 37 - Pour Descartes, dans le cogito initial (...) ce que vise le je pense en tant qu'il bascule dans le je suis, c'est un réel - mais le vrai reste tellement au-dehors qu'il faut ensuite à Descartes s'assurer, de quoi ? - sinon d'un Autre qui ne soit pas trompeur, et qui, par-dessus le marché, puisse de sa seule existence garantir les bases de la VÉRITÉ - [En psy] le corrélatif du sujet n'est plus maintenant de l'Autre trompeur, il est de l'Autre trompé. - Ce que le sujet craint le plus, c'est de nous tromper, de nous mettre sur une fausse piste, ou plus simplement, que nous nous trompions.