Régression

1954/55 - Le moi dans la théorie de Freud... - 128 - un symbole, et non un mécanisme qui se déroulerait dans la réalité. - Voyons-nous jamais quelqu'un, un adulte, régresser vraiment, revenir à l'état de petit enfant, se mettre à vagir ? La régression n'existe pas. - c'est un symptôme qui doit être interprété comme tel. Il y a régression sur le plan de la signification - 170 - [réel] [Selon le schéma de la Science des rêves ] [Valabrega :] "Comment expliquer l'hallucination, le rêve hallucinatoire ? Selon Freud, le seul moyen de s'en tirer est d'admettre que l'excitation, au lieu de se transmettre normalement vers l'extrémité motrice, suit une voie rétrograde. Voilà la régression." - 171 - Ce sens est appelé régrédient par opposition au sens progrédient du fonctionnement normal, éveillé, de l'appareil psychique. - 175 - Il introduit la régression à partir du moment où il met l'accent sur des facteurs temporels. Du coup, il est forcé de l'admettre aussi sur le plan topique. [Mais le schéma est d'emblée caduc.] - 195 - pour autant qu'il [le rêve] ramènerait certaines exigences psychiques à leur mode d'expression le plus primitif [hallucinatoire, imagé], qui serait situé au niveau de la perception ? - L'analyse que nous avons faite de ce qu'il y a de proprement figuratif [la bouche infectée, par ex.] dans le rêve d'Irma nous impose-t-elle une pareille interprétation ? - 196 - Il y a donc apparition angoissante d'une image qui résume ce que nous pouvons appeler la révélation du réel dans ce qu'il a de moins pénétrable, du réel sans aucune médiation possible, du réel dernier, de l'objet essentiel qui n'est plus un objet, mais ce quelque chose devant quoi tous les mots s'arrêtent et toutes les catégories échouent, l'objet d'angoisse par excellence. - Pouvons-nous parler de processus de régression pour expliquer la profonde déstructuration qui se produit alors dans le vécu du rêveur ? - 197 - Ce n'est pas d'un état antérieur du moi qu'il s'agit, mais, littéralement, d'une décomposition spectrale de la fonction du moi. Nous voyons apparaître la série des moi . - Cette décomposition spectrale est évidemment une décomposition imaginaire. - 199 - [La perception, où l'on est censé avoir"régressé", se pose d'emblée comme imaginaire, ou narcissique]

1958/59 - Le désir et son interprétation - 03/12/92 - Le processus primaire signifie la présence du désir, (...) du désir là où il se présente comme le plus morcelé - Le processus primaire quand il est seul en jeu, aboutit à l'hallucination (...) par un procès de régression - C'est toujours quand [selon Freud] l'issue vers la motilité de l'incitation est pour une raison quelconque barrée - le résultat du processus primaire, c'est qu'en quelque sorte sur ce circuit quelque chose s'allume. - ceci ne répond nullement au principe du besoin, car bien entendu aucun besoin n'est satisfait par une satisfaction hallucinatoire. Le besoin exige, pour être satisfait, l'intervention du processus secondaire - [les besoins] sont soumis au principe de réalité. - En fin de compte selon Freud la réalité humaine se construit sur un fond d'hallucination préalable, lequel est l'univers du plaisir - Le processus primaire ne vise pas la recherche d'un objet nouveau, mais d'un objet à retrouver, et ceci par la voie d'une Vorstellung réévoquée, parce que (...) correspondant à un premier frayage alors que l'allumage de cette lampe donne droit à une prime (...), et c'est cela le principe de plaisir. Mais pour que cette prime soit honorée, il faut qu'il y ait une certaine réserve de sous dans la machine, et la réserve de sous dans la machine dans l'occasion elle est vouée à ce second système de processus qui s'appelle les processus secondaires. En d'autres termes, l'allumage de la lampe n'est une satisfaction qu'à l'intérieur de la convention totale de la machine en tant que cette machine est celle du joueur, à partir du moment où il joue.