Rêve

1954 - Introduction au commentaire de Jean Hyppolite... - 378 - [Freud] seule l'intéresse l'élaboration du rêve en tant qu'elle se poursuit dans le récit lui-même, cad que le rêve ne vaut pour lui que comme vecteur de la parole. Si bien que tous les phénomènes qu'il donne d'oubli, voire de doute, qui viennent entraver le récit, sont à interpréter comme signifiants dans cette parole - bout brisé de ce qui dans le rêve constitue sa pointe transférentielle, autrement dit ce qui dans ledit rêve s'adresse directement à l'analyste.

1954/55 - Le moi dans la théorie de Freud... - 150 - Ils n'ont de commun qu'une grammaire [LE symptôme avec le rêve]. - [Pour le reste] Ils sont aussi différents qu'un poème épique l'est d'un ouvrage sur la thermo-dynamique. Le rêve permet de saisir la fonction symbolique en jeu et c'est, à ce titre, capital pour comprendre le symptôme. Mais un symptôme est toujours inséré dans un état économique global du sujet, alors que le rêve est un état localisé dans le temps - 208 - La vision du rêve apparaît à Freud comme le renversement de la fascination du regard. C'est dans le regard de ces loups (...) que Freud voit l'équivalent du regard fasciné de l'enfant devant la scène qui l'a marqué profondément dans l'imaginaire - Il y a là comme une révélation unique et décisive du sujet, où se concentre je ne sais quoi d'indicible, où le sujet est pour un temps perdu, éclaté - en ses divers moi . - 209 - [Comme dans le rêve de l'injection d'Irma] nous nous trouvons devant une sorte de vécu dernier, devant l'appréhension d'un réel ultime. - Et pourtant le logos n'y perd pas ses droits, puisque c'est là que commence la signification essentielle du rêve.

1964 - Les quatre concepts… - 45 - Freud s'adresse au sujet pour lui dire : "Ici, dans le champ du rêve, tu es chez toi. Wo es war, soll Ich werden. - [Il s'agit du sujet] le lieu complet, total, du réseau des signifiants, cad le sujet, là où c'était, depuis toujours, le rêve.